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 Sujet du message : Le vol de l'Aigle
Message Publié : 13 Mars 2005 20:43 
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Plutarque
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Suite au sujet de Napoléon responsable de la guerre de 1815, je me demande les raisons de son retour. Est ce pour récuperer un pays qui l'appelait, ou peut etre pour retrouver une famille qu'il sentait deplus en plus éloignée(je pense a sa femme et son fils)
En effet je pense que la pire épreuve pour cet homme, pour ce Corse fut d'etre séparé de son fils (pour sa femme je ne crois a un véritable amour)

J'imagine qu'un retour sur le trone pouvait etre la seule facon de retrouver son jeune roi (de rome).

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"L'Histoire est un mensonge que personne ne conteste"


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Message Publié : 06 Avr 2005 13:51 
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Polybe
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Napoléon était orgueilleux, ambitieux, très volontaire, voire implacable. Il était fort autoritaire, intelligent mais aussi plutôt mégalomane. Il était persuadé d'être le seul dirigeant capable, et possible, pour la France. Il est revenu parce qu'il se croyait indispensable. Accepter de s'écarter pour le bien de son pays a dû être une chûte vertigineuse pour l'Aigle.


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Message Publié : 07 Avr 2005 14:04 
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Plutarque
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Napoléon était orgueilleux, ambitieux, très volontaire, voire implacable. Il était fort autoritaire, intelligent mais aussi plutôt mégalomane. Il était persuadé d'être le seul dirigeant capable, et possible, pour la France. Il est revenu parce qu'il se croyait indispensable. Accepter de s'écarter pour le bien de son pays a dû être une chûte vertigineuse pour l'Aigle.


Comme vous le dite cet homme autoritaire, mégalomane, ambitieux..... a accepté de s'écarter pour le bien de son pays :wink:

Mais ne croyez vous pas que ces adjectif sont un peu de "l'image d'épinal" et qu'il manque la sensibilité du père.. :cry:

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Message Publié : 07 Avr 2005 14:16 
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Polybe
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il est assez facile de trouver des renseignements sur le caractère de Napoléon, et de l'importance que la famille avait pour lui. Il a laissé pour son fils l'empreinte de son visage, des objets particuliers etc
il a vraiment essayé de lui laisser tout ce qui pourrait aider le roi de Rome à connaitre son père. il n'avait pas imaginé que des tiers (dont sa femme) s'opposeraient à cette transmission.


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Message Publié : 25 Avr 2005 9:59 
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Hérodote
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apres la premiere restauration il avait ete prevu de verser une rente a l'empreur qu'il ne vera pas(ceci aurait entrainé le liceciment de 1200 hommes ) la situation politique francaise était tres defavorable au bourbon (comme la mise en demi solde d'une partie l'armée ) et il me semble que la situation de l'empreur sur l'ile d'elbe derangeait fortement les rois et empreurs du continent et que celle-ci ne serait pas resté tel quelle un chouan ( ami de cadoudal) avait été nomé gouverneur de corse. soit il aurait fini par être supprimé ou deporté. le fait que sa femme ne lui ait pas donnait de nouvelle de son fils a été egalement un des facteurs de sont retour le 17 mars .

"Soldats, reconnaissez-moi!S'il est parmi vous un soldat qui veuille tuer son empreur, il peut le faire, me voilà "


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 Sujet du message : Le Vol de l'Aigle
Message Publié : 05 Mai 2012 14:58 
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Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
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j'avais lu jadis une autre interprétation : Napoléon en fonçant à travers les Alpes voulait surprendre les royalistes qui allaient sans réfléchir l'attendre dans la vallée du Rhône...


J’ai bien du mal à suivre cette interprétation.
Pour les troupes royales tombassent dans le panneau de l’attente dans la vallée du Rhône, il aurait fallu que ces dernières soient bien mal renseignées. Le débarquement de l’Empereur représentait une nouvelle extraordinaire et on imagine mal les royalistes ne pas chercher à en savoir plus le plus rapidement possible. Un rideau de troupes aurait peut-être pu permettre à Napoléon de leurrer l’ennemi sur la direction réellement prise, mais l’Empereur ne disposait pas suffisamment de troupes pour se lancer dans un tel stratagème.

Dans les faits, les royalistes n’attendirent jamais Napoléon sur le Rhône et surent que la route prise était celle de Digne avec comme points de mire Grenoble et Lyon.

L’Empereur débarqua en milieu d’après-midi le 1er mars. Dès 17 heures, le brigadier de gendarmerie de Cannes filait sur Fréjus afin d’y avertir le maire aux alentours de minuit. La nouvelle parvint deux heures plus tard à Draguignan au maréchal de camp Morangiès, commandant de l’arrondissement, qui en fit part par lettre, à six heures du matin, à son supérieur : le lieutenant général Abbé, commandant les départements des Bases Alpes et du Var, alors à Toulon. A cette date, tout était loin d’être clair et Morangiès ne parlait que du débarquement d’une cinquantaine d’hommes de la garde d’Elbe à Golfe-Juan. Prudent, il fit cependant partir cinquante soldats du 87e pour Muy.
Abbé ordonna à Morangiès de réunir les brigades de gendarmerie de son ressort et les troupes nécessaires et de filer sur l’Estérel ; et il écrivit à Masséna, gouverneur de la 8e division militaire, alors à Marseille.
Ce dernier reçut la lettre d’Abbé le 3 mars à neuf heures du matin et envoya un aide de camp auprès de celui-ci afin de lui notifier de se déplacer sur les lieux afin d’en savoir plus. Il écrivit également au ministre de la Guerre relayant l’information d’un simple débarquement de quelques hommes ennuyés de rester à Elbe.
Au même moment, les nouvelles se précisaient. Ainsi, Masséna, alors que sa dépêche allait être envoyée, reçut de plus amples informations de la part de Vincent, colonel de la 23e légion, lui-même averti par la lettre (2 mars, 3 h 30 du matin) écrite par le chef du 45e escadron servant sous Morangiès par laquelle il était dit que l’on craignait que Napoléon ne soit à la tête du débarquement.
Cette précision n’alerta pas plus que de mesure Masséna. Il fallut attendre 21 heures pour que l’on en sache véritablement bien plus grâce à la lettre écrite le même par le préfet du Var, le comte de Bouthillier.
Celui-ci avait été averti dans la nuit du 1er au 2 mars en même temps que Morangiès et l’avait accompagné dans sa marche vers le Muy et Fréjus. Là, il mit en réquisition les gardes nationaux du Muy, de Roquebrune et du Puget afin de renforcer les cent hommes de Morangiès. De Fréjus, Bouthillier ne disposait encore que peu de renseignements : il évaluait l’ennemi à 2 à 300 hommes, mais rapportait bien les rumeurs disant Bonaparte à la tête de l’opération et notifiait que ladite troupe se dirigeait par Grasse vers les Basses-Alpes. Ces informations furent transmises à Paris, à Marseille et à Lyon le 2 au soir.
La missive n’atteignit cependant Masséna qu’après la seconde lettre de Bouthillier ; celle-ci écrite le 3 et arrivée à Marseille, comme dit plus haut, à 21 heures. Là, les informations étaient plus précises et bien plus alarmantes. Le préfet du Var y confirmait la présence de l’Empereur, la marche sur Digne, Grenoble et Lyon, et montait le nombre d’hommes à mille. Paris et Lyon était logiquement avertis.
A 22 heures, le 83e et les six compagnies d’élite du 58e recevaient l’ordre de quitter Marseille et de se diriger sur Aix puis sur Sisteron afin de bloquer l’ennemi dans sa marche sur Grenoble.

Comme on peut le voir, dans les faits, Napoléon ne put pas longtemps cacher la route prise par sa petite armée elboise. Mais son aura, le temps gagné dès le départ et la vitesse de sa marche firent le reste.

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 Sujet du message : Re: Le Vol de l'Aigle
Message Publié : 13 Mai 2012 16:13 
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Jean Mabillon
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J-C Banc, dans sa récente biographie de Montalivet, note qu'à Valence les autorités drent recourir à un subterfuge pour empêcher la population de saluer le passage de l'empereur en avril 1814 - tandis que l'entrée du duc d'Angoulême en avril 1815 se fit dans le plus complet silence.

Certes Valence n'est pas encore en Provence mais on voit qu'il y avait au moins une ville bonapartiste dans la vallée du Rhône !


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 Sujet du message : Re: Le Vol de l'Aigle
Message Publié : 13 Mai 2012 19:59 
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Fustel de Coulanges
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Certes Valence n'est pas encore en Provence mais on voit qu'il y avait au moins une ville bonapartiste dans la vallée du Rhône !


Les ennuis commencèrent avec Orange. Si je ne m'abuse, Napoléon avait été prévenu à Montélimar des dangers à venir en direction du sud et on lui avait conseillé de plutôt bifurquer par les Alpes.

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 Sujet du message : Re: Le Vol de l'Aigle
Message Publié : 09 Juil 2012 23:57 
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Philippe de Commines
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Les négociations après Watteloo seront acharnées et selon le comte de Molé : "En 1815, la Russie défendait, contre tous, je ne dirais pas les intérêts mais l'existence même de notre infortunée patrie. Si la France est encore la France, elle le doit à trois hommes dont il ne faut jamais qu'elle oublie les noms : Alexandre et ses deux ministres, Capo d'Istria et Pozzo di Borgo. L'Angleterre, la Prusse et l'Autriche ne songeaient qu'à nous affaiblir. La Russie, au contraire, avait tout intérêt à ce que nous restions une puissance de premier ordre".
La France conserve l'Alsace, la Lorraine, la Franche-Comté et la Bourgogne (visées par la Prusse).
"Malgré le soutien russe, le second traité de Paris est désastreux pour la France... ramenée à ses frontières de 1790." Autorisée à conserver Avignon, le Comtat Venaissin, Montbéliard, Mulhouse, elle perd le duché de Bouillon, les forteresses de Philippeville et de Marienbourg, Sarrelouis, Sarrebruck, le Landau, la région de Gex et une partie de la Savoie.
S'additionnent les pertes de Sainte-Lucie, Tobago, l'ïle de France et Malte.
Une indemnité de 700 millions de francs est exigée et une occupation de 5 années pour les zones Est et Nord soit l'entretien de 150 000 hommes.
C'est un vol de première certes mais cher à l'atterrissage un peu raté et coûteux comme tout vol qui s'abîme. :'(

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"... Et si je te semble avoir agi follement, peut-être suis-je accusée de folie par un insensé." (Sophocle)


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 Sujet du message : Re: Le Vol de l'Aigle
Message Publié : 10 Juil 2012 0:26 
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Fustel de Coulanges
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Citer :
C'est un vol de première certes mais cher à l'atterrissage un peu raté et coûteux comme tout vol qui s'abîme.



"Les cent jours les plus chers de l'histoire de France"

Contributions ordinaire prises par les alliés jusqu'au traité de Paris : 144 000 000 fr
Indemnité fixe prévue au traité : 700 000 000 fr
Coût de l'armée d'occupation de novembre 1815 à octobre 1818 : 328 000 000 fr
Indemnités destinées à rembourser les sommes prises par les armées impériales : 240 000 000 fr

Total : 1 412 000 000 fr


Branda, Le prix de la Gloire - Napoléon et l'argent.

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 Sujet du message : Re: Le Vol de l'Aigle
Message Publié : 04 Sep 2012 7:38 
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Jean Mabillon
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Tiens j'ai lu avec intérêt cet été "les Vingt jours" de Jean Tulard. C'est un livre court (une centaine de pages) que j'ai payé deux euros d'occasion ...

Néanmoins j'ai été étonné de voir la fermeté de son analyse : pour lui, les maréchaux ne croient pas à la réussite du retour de l'Empereur, n'ont pas été prévenus auparavant, Louis XVIII et ses ministres croient tout à fait raisonnablement en leur capacité à arrêter "l'usurpateur" tant sa démarche est isolée et risquée. C'est l'enthousiasme des paysans, des artisans et des ouvriers du Dauphiné, du Lyonnais et de Bourgogne, rejoints par les sous-officiers et soldats entrainant leurs officiers et leurs généraux qui expliquent le "vol de l'Aigle".

Un des événements les plus incroyables de l'Histoire d'ailleurs ...


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 Sujet du message : Re: Le Vol de l'Aigle
Message Publié : 07 Sep 2012 16:41 
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Plutarque
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Il a été sous-estimé, et c'est ce qui lui a permis de reprendre le pouvoir. Car comme vous dites Louis XVIII prend cela très à la légère au début. C'est un peu comme quand les dirigeants du directoire le mettent à la tête de l'armée d'Italie pour s'en débarasser loin de France, ils le sous estiment en n'imaginant pas toute la glore qu'il y trouverait.

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"Mourir n'est rien mais vivre vaincu c'est comme mourir tous les jours" Napoléon Bonaparte


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 Sujet du message : Re: Le Vol de l'Aigle
Message Publié : 08 Sep 2012 23:46 
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Philippe de Commines
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Il a certes été sous-estimé (voir Branda). Tout ceci pour Watterloo : heureusement que la France n'a pas souffert au niveau de ces frontières dans le traité qui a suivi...
Il faut croire que comme "l'Albatros" de Baudelaire : "... ses ailes de géant l'empêche de marcher...". Ce style de lubie aurait pu coûter très cher à un pays dont il se croyait encore le sauveur. C'est romanesque : "... le beau début... la drôle de fin..." ; il y a un côté un peu vaudevillesque qui gâche vraiment tout ce qui sera dit ou écrit ensuite. Je passe sur le style grandiloquent de la lettre "à bord du Bellérophon", là on atteint Goethe et son Werther : la preuve, Chateaubriand lui-même se réveille... :P
j'essaie aussi d'oublier que s'il se rendit à l'Angleterre, c'était bien calculé et il espérait par un jeu de lois reculer l'échéance sans vouloir croire -là encore- à un exil drastique et s'offusquer qu'on ne lui offrit pas une gentilhommière. Au final ceci l'a sauvé sinon la légende et le mythe auraient été bien écornés. Sainte Hélène fut -quelque part- l'endroit qui agrémenta l'histoire. Une fin dans un cottage entouré de moutons -il en a tout de même bénéficié- eut été nettement moins porteuse ! Penser que c'est ce même homme qui s'exclamait : "... du sublime au ridiule, il n'y a qu'un pas...". ;) Le vol d'un aigle a une autre envergure, là pas même un "grand duc" !

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 Sujet du message : Re: Le Vol de l'Aigle
Message Publié : 09 Sep 2012 19:45 
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Fustel de Coulanges
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Citer :
heureusement que la France n'a pas souffert au niveau de ces frontières dans le traité qui a suivi...


Un peu quand même : 5 000 km² et 530 000 habitants perdus.

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 Sujet du message : Re: Le Vol de l'Aigle
Message Publié : 11 Sep 2012 14:04 
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Philippe de Commines
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Drouet Cyril a écrit :
Un peu quand même : 5 000 km² et 530 000 habitants perdus.

Là encore un grand merci à Alexandre car l'addition aurait pu être beaucoup plus salée et ce n'aurait été que justice.
Qui peut m'expliquer comment un tel cerveau (celui du grand homme entre tous) n'ait pas un instant pensé que l'on allait le laisser s'installer (sans l'espoir de récupérer épouse et enfant) sur le trône ? J'imagine qu'il pensait encore qu'une bonne guerre avec déculottées à l'appui aurait tout rétabli mais là est le problème : les temps avaient changé et l'Europe pouvait rouler sans lui ; plus ou moins bien certes mais qui aurait de nouveau voulu les conscriptions et le reste.
A Elbe, j'admire encore l'homme battant qui remet de l'ordre et les conditions n'étaient pas draconiennes : dans ces moments je pense à l'exil de Charles Ier d'Autriche et son décès à Madère, alors croyez-moi ceci relativise Sainte-Hélène.
Pas de famille, pas d'enfants, pas de dommages collatéraux excepté lui : c'est le jeu ! Sans compter qu'une mort à l'île d'Elbe aurait moins été source de vénération pour certains.
On parle du climat, d'Hudson Lowe mais c'est un peu vite oublier qu'il mangeait lui et ses hôtes à sa faim, buvait du chambertin et était habillé correctement (Cf. : "Napoléon intime" et ce qui reste de legs...).
Concernant Charles Ie d'Autriche, le climat le tuera et point de Cour. Les enfants seront dans le besoin sans cesse, non loin -au final- de la famille de Zita. C'est vraiment "Vae victis". Pas de sujet ouvert concernant "qui, comment, pourquoi" ces décisions ont été prises tout en sachant que Guillaume II passe une retraite entouré de ses petits-enfants : là encore, l'histoire a de ces détours et les historiens de gros aveuglements. 8-|
Alors le "vol de l'aigle" qui prend des allures de gros nids de poule pour finir dans un nid de coucou, ce fut une chance pour Napoléon d'offrir aux générations suivantes l'image d'un homme exilé, bafoué et un beau début de légende. Une mort "pépère" à l'île d'Elbe, il est certain que ceci aurait été moins exaltant à la lecture.

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