Yughurtha a écrit :
Alain.g a écrit :
Beaucoup de pauvres sont là, chez les "dhimmis" musulmans demeurés en Espagne.
Il n'y a plus de musulmans en Espagne à la fin du XVIème siècle. Les édits de conversion et d'expulsion se sont échelonnés de 1501 pour le Royaume de Grenade, jusqu'en 1526 pour le Royaume d'Aragon. Les descendants des musulmans convertis au catholicisme sont les Morisques que vous citiez dans votre message.
Je ne crois pas d'une manière aussi complète. Certes, il y a eu de nombreux départs de musulmans tout au long de la Reconquista du 11è au 13è siècles puis au 15è et les moines ont fait une forte pression pour convertir de force ceux qui restent.
Il subsiste un problème au 16è siècle qui va préoccuper Charles Quint puisqu'il décide en 1525-26 de supprimer toute trace de langue et de moeurs arabes.
En vain, dit Pierre Vilar dans son que Sais-je sur l'Espagne: " les morisques ne s'assimilent pas, on craint leurs liens avec les pirates de Berbérie ... Ils sont une minorité nationale (sic) que combattent des armes connues ... Sous Philippe II une terrible guerre déchire encore le sud andalou."
Puis, l'Espagne tire la conclusion et c' est la décision d'expulsion des morisques de 1609 à 1611. Il y avait donc encore de nombreux arabo-berbères à la fin du 16è siècle et rien ne dit qu'il ne s'agit que de convertis suspects aux espagnols. A mon avis de nombreux convertis assimilés ont pu rester en Espagne, surtout vers l'Ebre, l'expulsion touchant surtout les non ou mal convertis, surtout au sud. A approfondir, Ok.
Hirsha a écrit :
Autre petite question: en référence à la distinction faite entre les différents pauvres par les réformateurs de la bienfaisance au XVIème siècle, pensez-vous qu'on puisse dire que cette distinction est avant tout une distinction morale?
Je ne sais pas.