Puyol a écrit :
Chamberlain est tombé dans le panneau.
Je ne crois pas qu'on puisse commenter ainsi la suite des réunions du cabinet de guerre. Churchill était sincèrement convaincu que la GB n'avait rien à gagner mais gros à perdre en négociant avec Hitler.
Quand à la phrase de Hoare ancien ministre de Chamberlain, qu'il trouve l'ancien PM "complètement KO", rien ne permet d'en limiter le sens. Kershaw n'est d'ailleurs pas tendre pour lui tout en expliquant sa sincérité totale. Il fait dire par Chamberlain, en effet, à Hoare: "Jamais nous ne pourrions sortir notre armée de là, ou si nous y arrivons ce serait sans aucun matériel." Churchill n'a pas vu ainsi la situation.
Puyol a écrit :
Je n'ai aucune raison de penser que le souvenir de Munich paralysait Chamberlain lors des délibérations du cabinet de guerre dans la dernière semaine de mai 1940. Ce n'est probablement pas le souvenir de Munich qui fut à l'origine du revirement de Chamberlain après le 27 mai 1940.
Personne ne sait ce que pensait cet anglais stylé, qui n'avait jamais oublié comment on s'était débarrassé de lui au parlement et a du se rappeler que Churchill avait été bien plus correct à son égard que son propre parti. Tout a compté dans le revirement de Chamberlain.
Dans le résumé de Kershaw des réunions du cabinet de guerre, réunion par réunion, on voit clairement le chemin que fait Chamberlain vers Churchill, avant la réunion finale, notamment quand Kershaw écrit: "
Chamberlain tout en apportant son soutien à la proposition de Halifax, était tenté d'approuver l'idée de Churchill que mieux valait pour nous continuer à combattre dans l'espoir de conserver une force aérienne suffisante pour tenir l'Allemagne en respect en attendant de pouvoir mobiliser d'autres forces, peut-être aux EU."