Pédro a écrit :
Parce que s'il existait une formule mathématique pour expliquer l'Histoire on aurait cessé d'en parler il y a bien longtemps. Ce genre de modèle théorique ne semble fonctionner qu'en choisissant à posteriori les faits qui semblent s'y rattacher en négligeant tous les contre exemple. Si vous prenez l'Empire romain d'Orient et sa "destinée" chaotique faite de flux et reflux ce modèle est totalement absurde. Cela sans parler de la donnée temporelle qui lui est consubstantielle ; dans un cas l'entité se maintien un siècle, dans un autre un millénaire... etc.... Par ailleurs cela néglige totalement les événements pour réduire l'Histoire au dicta des causalités internes (ou autre, l'imagination est fertile en la matière).
On pourrait continuer longtemps mais je ne prends qu'un plaisir fort limité face à ce genre de choses d'autant que cela relance encore une fois l'idée de décadence et franchement c'est assez lourdingue.
je revendique complétement ma lourdeur. Et je suis positiviste sur ce coup j'observe juste et je n'en tire aucune règle générale. Non cette comparaison, c'est juste pour faire ressentir l'humilité du constat que l'aventure humaine fait partie du vivant et que vu de trés trés loin la croissance bactérienne se superpose à la croissance impériale. Mais vous avez raison la phase de steady-state et la phase de décroissance ne fait pas partie de ma comparaison. Et je suis d'accord avec vous sur la notion de décadence.J'ai la sagesse de m'arrêter juste à la phase exponentielle de croissance. Je remarque qu'on a une phase assez lente ou Rome se rend maitre de l'Italie, puis il y a les guerres punique ou ça s'accélère, ensuite il y a les années de César et auguste ou ça va à fond les ballon puis aprés Trajan ça se calme. Comme à cette époque la croissance économique suit la croissance de la superficie de l'empire, on a cette courbe logistique que l'on retrouve chez les bactérie mais qu'on retrouve aussi dans le develloppement d'une entreprise. rien de bien nouveau.
Tout ça pour dire que l'histoire de Rome s'est accélérée formidablement entre ces deux dates et les contemporains s'en sont apperçu car jamais on a écris autant.