Au delà des considérations habituelles (blindage, puissance de feu, rapidité, fiabilité mécanique...) il y a l'aspect plus "humain" de la question.
Je suppose qu'un équipage se sentant équipé d'un matériel fiable, solide, facile à piloter et lui laissant de bonnes chances de survivre en cas d'affrontement est plus motivé qu'un équipage se sentant inférieur ou carrément au commandes d'un "cercueil roulant" (pour reprendre des appellations attribuées par des équipages à leurs chars). Les équipages alliées se seraient souvent plaint de disposer d'un matériel plus vulnérable que leur homologues allemands.
Un équipage ayant de bonnes chances de survivre à la destruction de son char ou sachant que son véhicule ne risque pas d'être facilement détruit n'aura t'il pas tendance à mieux se battre?
Dire
"ce n'est pas grave, en cas de destruction on pourra en aligner immédiatement un autre" c'est encourageant pour les états majors, statistiquement parlant, mais pas forcément pour les équipages...
Qu'un char puisse être facilement remplacé c'est une chose. Mais qu'un équipage expérimenté survive à la destruction de son char c'en est une autre. Par exemple le Sherman et le Panther dans leurs premières versions étaient connu pour s’enflammer assez vite (jusqu'à la bataille de Normandie encore, un rapport signal que le Mark V prend feu étonnement vite)
Je pense que le Tigre I et le Panther auraient pu obtenir de bien meilleurs résultats simplement si leurs défauts de maintenance et de jeunesse avaient été corrigé. (Je ne parle pas du Jagdtiger ou du Tigre II, excessivement pesants)
Je suis un peu septique concernant le problème de l’approvisionnement en essence. A supposer que les allemands se soit cantonnés à la production de Mark IV, le nombre de chars disponibles eu été plus important et la consommation d'essence sensiblement la même ... non
J'ai souvenir de récits d'équipages (et pas seulement dans l'arme blindée) continuant d'apprécier leur anciens modèles, pourtant déclassés. Ceci pour divers raisons: Facilité de pilotage et de réparation entrer autre, le panzer IV était facile à réparer sur le terrain et facilement améliorable (ce qui explique sa longévité durant la guerre) et le Sherman assez fiable mécaniquement.
En résumé la simple sensation pour un équipage de se sentir tout simplement en confiance ou à l'aise avec son char peut jouer aussi, mais bien sûr c'est difficile voir impossible à chiffrer sur le résultat des combats.
D’ailleurs, dispose t'on de statistiques sur les "taux de survit" en cas de destruction pour les divers modèles de chars?