Pour répondre à Cadoudal :
Le fait d’avoir les concours (et surtout l’agrégation) est un plus pour obtenir un contrat doctoral, mais n’est pas nécessaire.
Mais ce à quoi il faut penser, c’est : et après ? Le système est mal foutu, mais il est presque nécessaire d’être certifié et même agrégé pour espérer être recruté en histoire.
Je suis très étonné des propos d'Eole et petit-chat :
petit-chat a écrit :
Ma directrice m'a aussi dit que de plus en plus de recrutés ne possèdent pas les fameux sésames-concours, car on recrute d'abord des chercheurs.
eole a écrit :
Eh bien, le fait de ne pas avoir l'agrégation n'a jamais constitué un obstacle. J'ai pu m'inscrire en thèse dans une grande université, sous la direction d'un prof renommé. J'ai obtenu des financements pendant presque toute la durée de la thèse, des post-docs de même. J'ai des amis/collègues agrégés qui n'ont en revanche rien obtenu de tel. Dans les compétitions pour l'obtention d'un poste fixe, je ne suis pas non plus discriminée car ce qui compte, c'est la qualité de la thèse et surtout les publications, leur nombre, leur qualité, et l'inscription du candidat dans le milieu de la recherche (participation à des colloques internationaux, invitation à donner des conférences).
J'ai l'impression de ne pas vivre dans le même monde!
Je suis heureux que vous réussissiez sans les concours, mais vous êtes des cas très exceptionnels. Parmi les gens autour de moi, beaucoup se retrouvent sans poste après leur thèse (ou bien en fin de thèse, après la fin du contrat doctoral) et se disent : « si seulement j’avais passé les concours avant ! ». Ce cas-là me semble infiniment plus fréquent que celui du jeune docteur sans concours brillamment recruté. De tout ce que je vois des commissions de recrutement, il me paraît que les candidats sans agreg sont quasi éliminés d'office.
Il faut aussi faire attention aux directeurs qui essaient d’attirer les doctorants. Ils ne le font pas toujours en ayant principalement en tête l’intérêt de l’étudiant, mais parfois le leur (c’est prestigieux d’avoir des doctorants).
Il faut faire sa passion : si vous voulez faire une thèse, faites-la. Mais en ayant toutes les cartes en main, c’est-à-dire qu’il faut bien être conscient de ceci : sans les concours, ce sera très très dur. Ceux qui y arrivent sans sont très minoritaires.
La question, c’est : est-ce que l’enseignement secondaire vous repousse au point que vous êtres prêt à faire complètement chose pendant ou après votre thèse ? Dans ce cas, bien sûr, ne passez pas ces concours, c’est pas la peine de ruiner votre vie à faire ce que vous n’aimez pas.
Mais si l’enseignement vous tente un peu (et soyez conscient que c’est une grande partie du boulot d’un doctorant puis enseignant-chercheur en histoire), alors autant passer les concours.