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Message Publié : 17 Déc 2014 19:18 
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Grégoire de Tours
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Ayant pu me procurer l'étude approfondie (50 pages) du décor et de l'ameublement du Grand Cabinet sous le Premier Empire réalisée par les Ledoux Lebard entre 1941 et 1944, une restitution au plus près de ce que fut cette pièce est désormais possible! Pour des raisons de commodité je réaliserai le dernier état des années 1810-1814.

Les murs ont été d'abord tendus de pièces tirés des collection de l'ancien Garde meuble royal (4 tapisseries des Gobelins de la série de Médée et Jason).En 1807 la pièce est garnie de damas à fond tabac servant certainement de fond aux sept tableaux italiens choisis par Denon au Louvre mentionnés plus haut. En 1809, tout cela est remplacé par trois tapisseries des Gobelins copies de tableaux anciens (Guido Reni) ou modernes (Vincent, Vien), le mur de la cheminée étant orné d'un grand bas relief en marbre et bronze doré représentant l'histoire qui écrit sous la dictée de la Victoire. Les tapisseries sont conservées sous la Restauration (avec remplacement des emblèmes impériaux) puis progressivement remplacées par des tableaux liés à l'histoire de Louis XIV (d'où le nom de Salon Louis XIV qu'il porte sous le second Empire).
Vue depuis la salle du trône
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Le mur du fond est donc orné depuis 1809 d'une tapisserie des Gobelins, Enée poursuivant Hélène, 3.87 m de haut sur 6.53 de large d'après un tableau de Joseph Marie Vien. Attribuée avec les autres au service des légations et ambassades de France en 1912, j'ai trouvé cette tapisserie au consulat de France à Istanbul (!) avec ses bordures dans laquelle il semble évident que les armes royales de France ont remplacé l'aigle impériale, les fleurs de lys les abeilles et les L de Louis XVIII le N de l'"ursurpateur". Les dimensions de cette tapisserie installée montrent que les lambris peints verticaux encadrant le tableau visible sur les photos montrant ce mur étaient soient masqués, soient avaient réalisés après 1825, date d'installation du tableau "Philippe de France, duc d'Anjou, reconnu roi d'Espagne" qu'ils encadraient.
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Le mur nord était orné de ce qui était considéré comme la plus belle des tapisseries des Gobelins de ce salon "Zeuxis choisissant un modèle pour peindre Hélène", d'après Vincent. Ses dimensions montrent également que pour pouvoir installer cette tapisserie, soit les pilastres visibles sur les photos étaient masqués, soient ils n'existaient pas et furent créés en symétrie de ceux du mur de la cheminée (qui eux existaient sous l'Ancien Régime) quand fut installé le tableau montrant Anne d'Autriche et ses enfants sous Charles X.

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L'entre-fenêtre était garni d'une reproduction en tapisserie du Centaure Nessus de Guido Reni, aujourd'hui à l'ambassade de France au Danemark et sur les côtés de panneaux peints ici évoqués par des panneaux de Vaux le Vicomte et de la Galerie d'Apollon du Louvre. Leur compartimentage est connu par un dessin de l'époque de Louis Philippe et une vue en coupe de Napoléon III.

Les fenêtres étaient garnies de rideaux blancs et de cantonnière en tapisserie. J'ai utilisé ici la bordure de la tapisserie aux armes de l'Empire pour évoquer cette cantonnière.

Vue des fenêtres vers la cour du Carrousel avec la tapisserie d'après Guido Reni
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J'ai déplacé les torchères de Thomire sur les murs latéraux car il n'y a pas assez de place sur l'entre fenêtre pour y mettre le meuble d'appui et deux torchères. De ce fait, en plaçant les sièges comme à Fontainebleau le Grand Cabinet prend l'allure d'une salle d'audience solennelle, presqu'une seconde salle du trône, les deux fauteuils étant "sanctifiés" par la cheminée et les deux torchères que l'on voyait en entrant dans le Cabinet. Il faudrait trouver confirmation que c'était bien cette disposition qui prévalait.
Le cercle impérial
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La vue que pouvait avoir l'empereur depuis son fauteuil
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J'ai enfin trouvé un modèle complet (avec bordures) de l'une des portières du Cabinet, "les armes de l'Empire" qui était conservée à Malmaison à la date de l'article (1941). Une autre tapisserie, les armes de l'Italie y était également, mais je n'en a pas trouvé trace...
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Les fauteuils impériaux tels qu'ils sont présents dans la reconstitution correspondent au modèle présent à la fin de l'Empire dans ce Cabinet et conservé jusqu'à la fin des Tuileries (où ils ont semble-t-il brûlé) et donc visibles sur les photographies.
D'après l'article, les garnitures originales des sièges et de l'écran réalisées pour Napoléon 1er ont été conservées par le mobilier national ainsi que les cartons pour les six tapisseries des portières. Comment procéder pour obtenir des photographies de ces éléments? Merci de vos réponses!

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Message Publié : 21 Déc 2014 21:36 
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Après quelques reprises sur le décor déjà réalisé et quelques compléments, trois vues du Grand Cabinet de l'Empereur que l'on peut considérer achevé pour le décor des murs. Les panneaux peints sont des équivalences (mais qui se rapprochent de leur composition telle qu'on peut la voir sur les photographies) et l'on reconnaîtra les portes d'un palais bien connu qui a servi de base pour évoquer celles du Grand Cabinet. Quelques meubles à la manière de Versailles des années 1960...

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Le grand cabinet avec la majeure partie du mobilier définitif.
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Message Publié : 22 Déc 2014 19:03 
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Attention les mirettes...

Voici donc ma proposition de restitution du Grand Cabinet de l'empereur achevée pour ce qui est du décor mural et du mobilier. Tout ce qui figure dans cette pièce (à l'exception des vases sur les meubles, mentionnés mais que je n'ai pas identifiés) est la reconstitution virtuelle des meubles existants ou de leur évocation la plus proche des inventaires. Le tissu qui recouvre les sièges est une extension de la seule reproduction qui figure dans l'article mentionné plus haut (assise du siège de prince) à l'ensemble du mobilier faute de mieux.
Un sapin anachronique dans quelques une des vues en fait un clin d'oeil à Noël!


Imaginons être l'Empereur (on peut toujours rêver!). Nous sommes en 1813. Nous sortons de Notre appartement d'habitation. Nous traversons la Galerie de Diane qui célèbre Nos victoires afin de voir la nouvelle livraison du mobilier de Notre Grand Cabinet, réalisée par la Savonnerie sur les dessins de David afin de mettre en valeur les meubles de Notre cher Jacob.

Une vue désormais familière :
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L'enfilade du Grand Appartement depuis la Galerie de Diane : le Grand Cabinet et plus loin, la porte de la salle du trône
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Vue sur l'enfilade depuis le passage
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L'ensemble des sièges destinées aux réunions de la famille impériale depuis la porte d'entrée de la galerie
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Les fauteuils de Prince et les fauteuils de représentation du couple impérial avec leurs tabourets de pied
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Le paravent du Louvre, "réinstallé" à son emplacement et dans son environnement
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Le mur du fond, avec la tapisserie d'Enée et Hélène, d'après Vien
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Vue sur l'enfilade vers la Galerie
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Le mur de la cheminée réalisée par Percier et Fontaine en 1810 et la tapisserie d'après Guido Reni
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Face à la cheminée, la tapisserie d'après Vincent, représentant Zeuxis et Hélène. J'ai déplacé les torchères sur les côtés afin de dégager la vue sur la tapisserie la plus belle de la pièce. Au premier plan, un flambeau par Biennais, très proche du modèle livré par lui en 4 exemplaires. 2 autres plus riches le furent par Odiot.
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Les portières d'après le dessin de Dubois "les grandes armes de l'Empire"
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Pour terminer, deux plans larges sur la pièce, les portes sur la Galerie maintenant refermées
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Message Publié : 28 Déc 2014 11:40 
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"Petit" topo sur la salle du trône des Tuileries
Sources :
Nicolas Sainte Fare Garnot, Le décor des Tuileries sous le règne de Louis XIV, 1988
Guillaume Fonkenell, Le Palais des Tuileries, 2010
Documents inédits fournis par Guillaume Fonkenell
Percier et Fontaine, recueil de décorations
Notice Piasa sur le mobilier de la salle du Trône
Sites de la RMN, base Atlas, Joconde
et les contributions des membres du forum "Connaissances de Versailles"

Localisation dans le Palais (n°14 sur le plan)

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La Salle du Trône est l’ancienne chambre de parade ou Grande chambre du roi du temps de Louis XIV. Dans la succession des pièces du Grand Appartement c’est la pièce la plus riche.

Vue d’ensemble de la pièce en 1810 (Gallica), d’après un dessin de Percier et Fontaine : « L'Empereur et l'Impératrice, recevant sur leur Trone, les hommages et les félicitations, de tous les Corps de l'Etat ; le lendemain de leur mariage »
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Un zoom intéressant ici :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6 ... age.langFR

C’est une grande pièce rectangulaire d’environ 9.50 m sur 15 m, sur 7.5 de haut, soit à peu près les dimensions du salon de Mars qui peut donner une idée de cette pièce. Elle s’éclaire sur trois fenêtres sur la Cour des Princes. Les plans montrent également que deux croisées existaient sur le mur du fond, l’une correspondant à une fenêtre donnant sur la terrasse sud du Palais, l’autre sur une porte donnant sur l’antichambre de la chambre du petit appartement du roi.

plan d’Israel Silvestre vers 1668-1673.
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Elle a été aménagée entre 1666 (François Girardon est chargé des sculptures des voussures qu’il répartit entre plusieurs équipes d’ouvrier spécialisés dont les Caroni, stucateurs italiens) et 1671, année qui marque la réalisation du plafond par Bertholet Flemal.
La décoration est composée d’un bas lambris en deux parties, avec des cartouches ornés de trophées militaires, de guirlandes et de rosaces. Les portes comportent un riche encadrement surmonté d’un fronton cintré qui accueille les armes royales. Une riche corniche supportée par des consoles sépare les murs du plafond à voussure droite. Les voussure sont rythmées par des pilastres corinthiens alternant avec des médaillons peints ou des cartouches aux armes royales, ornés de rinceaux sur fond d’or et encadrés par des puttis. Aux angles, des victoires à la manière des stucs de l’appartement d’Anne d’Autriche ou de la Galerie d’Apollon au Louvre.
La partie centrale du plafond, dont la composition générale est connue par plusieurs gravures, a été réalisée par Bertholet Flemal ou Flémalle, chanoine de Liège. Elle représente, dans un octogone une allégorie de la religion entourée de génie tenant les emblèmes de la France.
Un des éléments mobiliers de cette pièce sous Louis XIV est constitué par le tapis de l’alcôve de la chambre du roi conservée au Louvre. Son tracé délimite celui de la balustrade que l’on peut voir sur le plan d’Israel Silvestre.

Le tapis du Louvre :
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Cette chambre est occupée sans doute pour la dernière fois par Louis XIV le 9 février 1671, qui quitte ensuite les Tuileries. La chambre sert à nouveau sous la minorité de Louis XV entre décembre 1715 et juin 1722.
Avec le retour forcé de la famille royale, la chambre retrouve son rôle de chambre de parade pour Louis XVI, mais uniquement pour la cérémonie du coucher, le lever ayant été supprimé. D’après les relevés faits aux AN par un membre du forum « le boudoir de Marie Antoinette », « Dans cette Grande Chambre on avait aussi disposé un meuble de bois doré qui se trouvait dans la chambre du Roi à Choisy : douze ployants, deux grands fauteuils avec oreillers,un écran,un paravent de Satin blanc avec encadrement de velours cramoisi. Par la suite on fait revenir pour cette pièce les trois commodes de Riesener qui se trouvaient dans le Salon des Nobles de la Reine à Versailles. ».

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Par ailleurs Nicolas Sainte Fare Garnot mentionne d’après l’inventaire de 1790, cinq pièces de tenture des loges de Raphaël et trois entre fenêtres (indiqué comme renvoyés au garde meuble en 1792).

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Tenture des Loges du Vatican, d’après Raphaël et Jules Romain, Aile droite de La Bataille de Constantin; Paris, manufacture des Gobelins, tissage autour de 1740, 4,85 x 4,55 m; Paris, Mobilier national

© L. Perquis
Après la chute de la monarchie en août 1792, le palais devient le siège du gouvernement de la République. La Grande chambre du roi est transformée en salle d’Archives (1793-1796), en chauffoir puis en salon de conférences (1796-1799).
Après le coup d’Etat de Brumaire (9 novembre 1799), le palais est affecté comme résidence pour les consuls. D’intenses travaux sont alors réalisés par le citoyen Leconte. Un rapport remis en mars 1801 et publié par N. Sainte Fare Garnot nous apprend que « cette pièce formant le premier salon des Consuls (…) fut rétabli. On posa des glaces, des tentures de tapisserie, on restaura les parquets, les portes, ainsi que plusieurs parties des peintures du plafond et sur les boiseries. »

Avec la proclamation de Napoléon comme Empereur des Français le 18 mai 1804, et l’attribution du palais des Tuileries comme résidence de la liste civile, la destination du premier salon change et il devient la salle du trône, fonction que lui conserveront tous les souverains jusqu’à la chute du Second Empire.

Le tableau : La Députation du Sénat romain offrant ses hommages à Napoléon.16 novembre 1805 », réalisé par Innocent-Louis Goubaud en 1807 est considéré comme la représentation la plus fidèle de la salle du trône.
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Ainsi que le précise l’article du site Piasa, « L’agencement, la décoration et l’ameublement de la nouvelle Salle du Trône furent confiés aux architectes et décorateurs du gouvernement, Charles Percier et Pierre-François-Léonard Fontaine qui conçurent une ornementation néo-classique inspirée par l’Empire romain et l’Empire carolingien. (…)La Salle du Trône était réservée pour les cérémonies, les audiences solennelles, la présentation des grands corps de l’État et la réception des hommages des Fonctionnaires publics. Napoléon y recevait le Sénat, le Conseil d’État, le Corps législatif, le Tribunat, la Cour de cassation, ou les députations de ces corps. Il y distribuait aussi des décorations de la Légion d’Honneur. L’Empereur recevait soit sur le Trône, soit debout à proximité de la cheminée. Certaines cérémonies se tenaient en compagnie de l’Impératrice. »
Les travaux doivent être menés rondement car la salle du trône est l’un des lieux prévus pour les cérémonies du couronnement, dans un premier temps arrêtées au 9 novembre 1804 puis repoussé au 2 décembre.

Tel que permettent de le voir les documents iconographiques et les éléments d’inventaires auxquels j’ai pu avoir accès, le décor Louis XIV a été pour l’essentiel préservé. Seuls les « signes de la féodalité » ont été remplacés par les nouveaux emblèmes impériaux, le N napoléonien et l’aigle impériale au plafond et en dessus de porte. La peinture de 1807, considérée comme représentation la plus fidèle de la pièce, montre les murs tendus d’une tapisserie des Gobelins, l’histoire d’Esther, sur les cartons de Jean François de Troy. Cette série de sept tapisseries présentant chacune un épisode de l’histoire d’Esther a été tissée une quinzaine de fois, la première entre 1738 et 1744 pour l’appartement de la Dauphine à Versailles.
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Le dédain de Mardochée, tapisserie de la salle des Fêtes du Palais de l'Elysée.

Un dossier du consulat de France à New York présente cette tapisserie
http://www.consulfrance-newyork.org/Le- ... -Mardochee

La taille des panneaux disponibles dans la salle du trône des Tuileries laisse cependant penser que l’on a eu recours à la pratique habituelle du redimensionnement de certaines tapisseries pour les faire « entrer » sur ces murs pour lesquels elle n’avait pas été conçue.
D'autres vues et le dessin du trône par Fontaine montrent une tenture constituée d'une succession de palmes encadrant le chiffre impérial, qu'on imagine en borderie d'or sur fond cramoisi. Le dessin représentant l'empereur et l'impératrice en 1810 montre en revanche les tapisseries... Faut-il imaginer une succession meuble d'été-meuble d'hiver?
Les murs latéraux sont représentés en leur centre avec un grand miroir cintré encadré d’une riche bordure.

Pour le mobilier, il a été réalisé avec la plus grande célérité par Jacob-Desmalter sur les dessins de Percier et Fontaine.
On peut distinguer plusieurs phases dans l’ameublement de la pièce.
En décembre 1804, pour le sacre, le mobilier présent comprend : le fauteuil du trône, six fauteuils de représentation, six chaises et trente-six tabourets ployants.
En 1806, les chaises et quatre des six fauteuils de représentation sont retirés, les deux fauteuils subsistants utilisés pour l’Impératrice et pour « Son Altesse Impériale Madame, Mère de Sa Majesté l’Empereur et Roi ». La salle du Trône peut en effet également servir à ce qui correspondait à la réunion du cercle sous l’Ancien Régime.
En 1807, les six chaises reviennent du Garde Meuble pour les princesses de la famille impériale

Les pliants et les chaises ont disparu. L’un des six fauteuils de représentation a été vendu en 2008. Sa description est visible ici :
http://www.drouot.com/static/drouot_res ... dActu=6519

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Il était garni d’un damas cramoisi fourni par Camille Pernon et qui a servi dans la salle du Conseil de Fontainebleau.
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Un des pliants de Saint Cloud, d’un modèle sans doute proche voire identique à celui des Tuileries, au palais royal de Bruxelles (photo Lebrun)
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Le fauteuil du trône des Tuileries est maintenant conservé au musée du Louvre (après un séjour à Malmaison au début du 20e s).
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La salle du trône de Fontainebleau offre un aspect très proche de celui des Tuileries ; cette photographie de l’état ancien accentue cette proximité (le trône maintenant présenté est celui de Saint Cloud qui a été envoyé à Fontainebleau avec le dais en 1807).
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Cependant le dais des Tuileries est d’un modèle proche mais pas exactement semblable à celui de la salle du trône de Fontainebleau. En effet les enseignes des Tuileries reposent sur un pied à trois têtes et pieds de lion (contre deux à Fontainebleau) et ne comportent pas le N dans la couronne de lauriers. Les armoiries impériales sont brodées sur le manteau du dais. Enfin, les franges sont accrochées directement au couronnement en bois sculpté et doré (une bordure en velours et abeilles existe en plus à Fontainebleau).

Dans le recueil de décorations, de Percier et Fontaine, figure une description complète du trône de l’Empereur au palais des Tuileries qui accompagne la gravure

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Le trône de l’Empereur « est un siège en or recouvert de velours violet foncé, enrichi ainsi que le coussin de pied, d’abeilles et d’ornements brodés en or ; il est élevé sur une estrade de trois marches, avec un tapis de velours cramoisi brodé en or. Une couronne de laurier et de fruits en sculpture dorée, surmontée d’un heaume, avec une très riche garniture en plume blanches forme le sommet du baldaquin. La draperie ou manteau impérial, en velours cramoisi, parsemé d’abeilles avec franges et bordures brodées, est doublé de satin violet et sur le milieu au dessus du siège, on voit les armes de l’Empereur, brodées en or et relevées en bosse. Le manteau est suspendu à la couronne et se rattache à deux enseignes impériales, composées de couronnes, d’ornements et d’aigles en ronde bosse, placées sur des socles en or à droite et à gauche du trône. C’est autour de ces enseignes et au bas de l’estrade que se rassemblent et se tiennent debout, pendant les cérémonies, les officiers civils et militaires qui composent la Cour de l’Empereur »

D’autres éléments du mobilier ont été identifiés grâce à la sagacité des membres du forum :
-les lustres ; d’après Daniel Meyer, cité par Lebrun, leurs cristaux sont issus du lustre de la Grande chambre du roi à Versailles qui est dépecé après avoir été envoyé à Paris en l'an V. Ils ornent deux lustres à 24 lumières créés par Chaumont et Valentin.
-Un paravent à six feuilles au Palais Royal de Bruxelles, installé en 1807 et présent jusqu’en 1822 (Merci à Lebrun)
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-les chenêts de la cheminée proviendraient de l’Ecole militaire. Entrés au Louvre cette année (2014),
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ils ont été réalisés vers 1765-1775. Ils sont dans la salle du trône du palais des Tuileries entre 1809 et 1816, puis au pavillon de Marsan (1833-1870 ?)

Les gravures et dessins montrent également six torchères, d’un modèle proche de celui de celles présentes à Fontainebleau, quatre sur le mur du fond et deux entre les fenêtres. Deux paires d’appliques (un masque d’où sortent quatre branches, sans doute en bronze doré) sont indiquées de part et d’autre des trumeaux de glace sur la gravure du mariage de Napoléon avec Marie Louise en 1810 avec des portières et des rideaux.

Les appliques sur le dessin d’après Percier et Fontaine :
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On peut déduire du mobilier de la salle du trône sous la Restauration que l’on y trouvait aussi un écran à cheminée sans doute du même modèle que les fauteuils de représentation et les feuilles du paravent (dont le haut du dossier et des feuilles sont décorés de deux volutes affrontées de part et d'autre d'une palme centrale).

Je suis donc preneur de toute information complémentaire, notamment sur les appliques et la garniture de la cheminée (pour le moment j’y ai placé la pendule de la chambre de l’Empereur)

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Message Publié : 29 Déc 2014 8:21 
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Voici donc une visite privée de la salle du Trône sous Napoléon 1er…

Le Grand Cabinet de l’Empereur communique avec la salle du trône par la porte côté fenêtres. Les portes dans le fond, sous la tapisserie à gauche de la seconde vue, ne seront ouvertes que sous le Second Empire.

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Quelques vues d’ensemble de la pièce…
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Les fenêtres donnent sur la cour du Carrousel et sur sa grille.
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L’élément central de la pièce est le trône ici restitué avec son coussin de pied. Il est placé sur une estrade de trois marches et d’une quatrième qui supporte le trône.
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Le dais est semé d’étoiles d’or et surmonté des armoiries impériales (ici reprises de celle de la salle des Sessions aujourd’hui à Compiègne). Le dais est surmonté d’un casque à l’Antique, noyé sous les plumes d’autruche et peu visible.
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Au sol, le tapis réalisé pour la salle des Travées et placé ici sur ordre de l’Empereur. La reconstitution est partielle du fait du manque pour le moment de la partie centrale (l’aigle impériale au Louvre a été placée au centre d'une des parties latérales du tapis d’origine)
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La cheminée est restituée d’après le dessin schématique publié par G. Fonkenell. L’encadrement est ici orné de peintures en trompe l’œil (du salon bleu de Compiègne).
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Dans le foyer, les chenêts de l’Ecole militaire avec devant un écran réalisé sur le modèle du paravent. Sur la cheminée j’ai provisoirement placé, pour la « meubler », la pendule de la chambre de l’Empereur toute proche et adaptée aux dimensions de la pièce.
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La pièce comporte donc 36 pliants qui ne tiennent pas tous contre les murs… Ils sont donc placés sur deux rangs, comme sur les photographies du Second Empire qui devait perpétuer cet usage.
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Les six chaises ont été restituées sur le modèle du fauteuil de représentation ici garni du damas de Pernon.
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Rappelons que d’après l’étiquette, les fauteuils de représentation sont destinés à l’Impératrice et à Madame Mère, les chaises aux princesses et les pliants aux Dames de la Cour.
Le paravent a été restitué d’après celui présent au palais royal de Bruxelles, et les pliants avec ceux de Saint Cloud présents dans le même palais. (cadeau de Louis Philippe à sa fille, Louise d'Orléans, première reine des Belges, en 1833
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Aux murs, les tapisseries de la série de l’histoire d’Esther. Je n’ai pu trouver qu’une seule tapisserie, les autres sont les vues des cartons de J-F de Troy qui ont servi de modèle aux lissiers. De manière assurée, à droite du trône, l’évanouissement d’Esther et le dédain de Mardochée ;
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à gauche du trône, le couronnement d’Esther et la condamnation d’Aman (à gauche).
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Entre les fenêtres, un peu raccourcis : la toilette d’Esther et le repas d’Esther.
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Pour compléter la série, le dessin de 1810 montre un des termes de la série de l’histoire du roi, mais sa largeur ne suffit pas à couvrir l’espace entre le miroir et la porte. J’en ai donc placé deux.

L’éclairage est assuré par des torchères dont le modèle a été récemment identifié dans le salon Jérôme au ministère de la Culture et sera donc refait dans cette restitution.
Entre les miroirs, une évocation des deux appliques vues sur le dessin de 1810.
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Les lustres sont copiés sur celui du Grand Cabinet. Le plafond est simplement évoqué dans ses grandes lignes avec des éléments qui permettent de compléter visuellement la pièce mais sans prétention de conformité parfaite à l’originale. Une peinture sur le thème et de composition semblable évoque la peinture centrale montrée par le dessin de Fontaine.
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Une restitution de la pièce en 1810 avec les deux trônes impériaux
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Un dernier regard sur la pièce
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Impressionnant.

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Message Publié : 31 Déc 2014 17:16 
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De fait la splendeur des Tuileries sous l'Empire devait égaler celle de Versailles sous l'Ancien Régime!


J'aimerais savoir si Napoléon avait fixé des règles concernant l'ameublement des pièces des palais. En effet on retrouve un salon des Princes dans différents palais (Tuileries, Compiègne, Grand Trianon, Fontainebleau) et y avait-il un mobilier type de cette pièce?
J'ai trouvé quatre chaises du salon des Princes de Compiègne au palais de la légion d'honneur : livrées par Marcion, elles sont somptueusement sculptées et dorées.

A titre d'essai, une ébauche du salon des Princes, la pièce qui précédait la salle du Trône et qui constituait l'antichambre du roi sous l'Ancien Régime ; j'y ai placé la statue de Chaudet actuellement au Louvre et placée là en 1808. Les pliants (ceux de la salle du trône) sont là pour donner l'échelle de la pièce, plus vaste que la salle du trône. La tapisserie "d'attente" derrière la statue est issue de la série de Médée et Jason qui a été placée un temps dans le Grand Cabinet de l'empereur et dont les dimensions correspondent au panneau

Le salon des Princes depuis la salle du trône sur l'enfilade
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Vue du mur nord avec la statue de Chaudet
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Vue du mur sud avec la cheminée restituée dans un état Louis XIV qui a sans doute subsisté jusque sous Napoléon III (une cheminée Louis XV ornée d'un aigle impérial figure sur les photos du Second Empire). Comme le montrent les deux vues générales, la pièce était éclairée de deux côtés par quatre fenêtres, à lOuest sur la cour du Carrousel, à l'Est sur le jardin. Les ouvertures sur le jardin sont supprimées pour créer les appartements d'Eugénie en 1856-1857.
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Vue du plafond à l'italienne à partir du dessin de Lebrun conservé à Stockholm montrant le compartimentage de la voûte du salon et qui correspond pour l'essentiel à l'état montré par les photos. La parenté avec le décor des Grands Appartements de Versailles apparaît clairement.
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Le seul meuble pour le moment identifié, une des consoles du salon de l'époque de Marie Antoinette couverte de son plateau de marbre vert de mer comme à l'origine, et quitte le salon en 1828.
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Message Publié : 03 Jan 2015 14:21 
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Avant une longue pause et en attendant d'avoir accès aux inventaires du Premier Empire, voici quelques vues de l'évocation de l'aspect du salon de la Paix, devenu salon d'Apollon, état des années 1850 à partir des photographies et d'une aquarelle de Fortuné de Fournier dernièrement réapparue et dont j'ai eu communication. L'une des tapisseries réalisées à partir de la peinture de Mignard "le Parnasse" réalisée pour Saint Cloud "remplace" le tableau disparu.
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Les pliants sont d'un modèle très proche, celui de la duchesse d'Angoulême aux Tuileries (maintenant à Versailles). Les consoles sur le modèle de celle conservée au Conseil Constitutionnel et la table à Compiègne. Deux gaines "Boulle" copiées sur celle du Louvre.
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Le tapis est du modèle exact mais avec une qualité du rendu très médiocre du fait de la mauvaise qualité du document source. L'original est toujours conservé au Mobilier National.
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Le salon est éclairé par quatre grands lustres à pendeloques typiques du Second Empire et qui cachaient le plafond.
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L'évocation du plafond de Lebrun sans les lustres. Le compartimentage et les motifs en stuc sont conformes à ce que l'on voit sur le dessin de Lebrun modifié par les vues de Fortuné de Fournier et de Castiglione. La peinture centrale est une vue redressée de l'aquarelle ainsi que le décor de la voussure au dessus de la cheminée et de la table qui lui fait face. Les tableaux sur fond d'or sont extraits d'une des peintures réalisées pour les Tuileries sur le thème de l'éducation d'Achille et sont des équivalences à ceux existants.
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J'ai cherché à retrouver la vue que l'on pouvait avoir depuis le salon vers le jardin, avant la fermeture des fenêtres pour l'aménagement des salons d'Eugénie en 1856-1857.
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Le salon depuis la terrasse sud
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Message Publié : 06 Jan 2015 7:54 
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Une promenade dans le salon d'Apollon des Tuileries, vers 1855-1860, à partir des photographies et de l'aquarelle mentionnée plus haut. La version années 1860 (mobilier Louis XV) sera réalisée plus tard.

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Message Publié : 20 Jan 2015 16:42 
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Cher Hardouin
En premier lieu, je tiens à vous féliciter.
Votre maîtrise de la 3D s'améliore au fil des mois et vos modélisations deviennent ainsi de plus en plus réalistes.
Je me permets de vous contacter car je vous serais très reconnaissant de bien vouloir publier l'aquarelle de Fortuné de Fournier représentant le Salon d'Apollon car elle est totalement inédite.
Je serais donc très curieux de pouvoir la voir et j'imagine que d'autres amateurs des Tuileries le seraient aussi.
Merci d'avance.
Et encore bravo pour votre travail.


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Message Publié : 21 Jan 2015 18:52 
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Merci cher Vincent pour votre commentaire!
Voici donc, sans opposition de la part de ma source, la vue de l'aquarelle, photographiée avant sa vente (achetée par Compiègne) à Drouot
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J'ai par ailleurs commencé à restituer l'enfilade des pièces de l'impératrice,qui double côté jardin le salon d'Apollon et le salon précédent, le salon du Premier Consul, en m'appuyant sur un mémoire de maîtrise d'histoire de l'art sur le goût d'Eugénie (soutenu en 2012 à l'université de Québec), des descriptions et mémoires de l'époque pour la nuance de camaïeu.
Les deux vues représentent le salon bleu de l'impératrice, salon d'audience, précédé du salon rose, salon d'attente. Le "support" de la restitution est la série de planches publiées par Rouyer "les appartements de Sa Majesté l'Impératrice au Palais des Tuileries", disponible sur gallica,
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b5 ... leries.swf
et les photographies des six tableaux en dessus de porte, réalisés par Edouard Dubufe, représentant des dames de l'entourage de l'impératrice figurant des nations européennes. Ces photographies ont été prises en 1859 et permettent de conserver un témoignage précis et précieux de ces tableaux disparus dans l'incendie. Elles sont conservées à Compiègne et visibles sur le site culture.fr . Elles ont été colorisées de la manière la plus vraisemblable possible pour retrouver les harmonies colorées du salon, copiées sur celles du salon vert de l'Elysée réalisée pour Eugénie au début des années 1860, pour déterminer de manière vraisemblable les parties qui relèvent de la dorure, des parties peintes des lambris et des camaïeu.
Le mobilier est en revanche "de convention", copié sur celui figurant dans les salons de l'impératrice à Saint Cloud, en style Louis XVI (mentionné dans les mémoires) à l'exception de la table en laque de Weisweiler, commandée pour Marie Antoinette, et attestée en 1865-1870 dans la pièce, du tapis dont le modèle est conservé au mobilier national (visible sur culture.fr) et du lustre, transféré du Grand Cabinet de l'empereur sur ordre d'Eugénie et aujourd'hui au ministère de la culture. Un passage aux archives s'impose!

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Message Publié : 22 Jan 2015 14:55 
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Merci beaucoup.


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Message Publié : 22 Jan 2015 15:33 
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C'est vraiment magnifique. Bravo !

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Message Publié : 28 Jan 2015 16:59 
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J'ai pu avoir communication par le Mobilier national des cartons de tapisserie réalisés par Dubois sur les dessins de la Haymade de Saint Ange pour les portières, les sièges et l'écran ainsi que la photographie du paravent représentant des divinités gréco romaines qui figurait dans le Grand Cabinet (et non celui reproduit antérieurement, refusé par l'empereur)

Voici donc une restitution quasiment à l'identique du Grand Cabinet de l'Empereur entièrement achevée dans son état des années 1812-1814.

Vue d'ensemble depuis la salle du trône. Les sièges sont disposés à l'étiquette, tels que Fontainebleau ou Compiègne les ont restitués. Le lustre a été livré en 1808 pour la pièce puis transféré dans le salon vert d'Eugénie sous le Second Empire et il est aujourd'hui au ministère de la culture. Les portières en tapisserie représentent à gauche "une renommée avec un trophée d'armes antiques", et à droite une "victoire avec un trophée d'armes modernes", dissimulée par le paravent.
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Les deux fauteuils de représentation de l'empereur et de l'impératrice, avec leurs repose-pieds ;derrière, l'écran "au silence" (curieux motif, pour un liieu destiné aux réunions de la famille impériale...)
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Le paravent, avec une bordure sculptée reprise de celle des fauteuils de prince (au palais de la légion d'honneur) les six feuilles (sur lesquelles j'ai rétabli une aigle impériale à la place des lys), représentent : La Renommée, Hercule, Mars, Apollon, Minerve, Mercure et Diane
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L'un des trois meubles d'appui en ébène et bronze doré (à Versailles), conservés dans la pièce jusqu'au début du Second Empire. Dans le fond, la portière au Génie des Sciences et des Arts et une torchère de Thomire (à Versailles)
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Vue d'ensemble du mur nord, avec la tapisserie "Zeuxis et Hélène", conservée à l'ambassade de France à Vienne.
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Vue d'ensemble sur l'enfilade avec la salle du trône. Au sol, le tapis aux cohortes conservé à Compiègne.
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Le mur ouest, avec la tapisserie "Enée et Hélène" conservée à au consulat de France à Istanbul et les deux portières des Grandes Armes de l'Empire (à gauche) et du Royaume d'Italie (à droite).
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Les fauteuils destinés aux Princes de la famille impériale, les chaises aux princesses et les pliants en X courbes pour les dames de la Cour, recouverts de leur tapisserie écarlate à motifs dorés.
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La vue que l'empereur avait depuis son fauteuil
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Vue d'ensemble depuis la porte de la chambre de l'empereur, avec la tapisserie "Nessus et Déjanire" d'après Guido Reni, maintenant à l'ambassade de France à Copenhague.
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Message Publié : 01 Fév 2015 9:49 
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Petit récapitulatif du Grand Appartement de l'Empereur, état 1812-1814 en ce 1er février 2015

Le salon des Princes, avec un ameublement évoquant celui connu par l'article de Mme Samoyault
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La salle du Trône
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Le Grand Cabinet de l'Empereur
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La Galerie de Diane
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L'enfilade depuis la porte de la Galerie vers le salon des Princes
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