Sur l'art du portrait, fort répandu à
Venise, spécialité vénitienne d'après
Vasari, durant la Renaissance, avec
Bellini,
Titien,
Lorenzo Lotto, ou
Tintoret,
Jérémie Koering, dans
Le portrait, Patriciens et patriciennes en représentation, chapitre de
Titien, Tintoret, Véronèse ...Rivalités à Venise, Paris, musée du Louvre 17 septembre 2009-4 janvier 2010, sous la direction de
Vincent Dieulevin et
Jean Habert, musée du Louvre éditions, nous donne une explication politico-symbolique.
Depuis la réforme de 1323, seules les familles vénitiennes qui avaient un ancêtre qui avait siégé au Grand Conseil, inscrites dans le
Libro d'Oro, pouvaient siéger au Grand Conseil, ce qui faisait 200 familles aristocratiques. Se faire tirer le portrait et réunir les portraits de famille dans une seule salle, comme les galeries d'ancêtres que les patriciens romains réunissaient dans leur atrium, permettait donc de mettre en valeur sa lignée et de prouver sa légitimité à être au sommet de l'organisation politique de la Sérénissime.