Bonjour,
Epsilon a écrit :
Ttfois … il faut quand même « admirer » que le triste sieur Mufti est franchement inoxydable …
Rassurez-vous, il ne sort pas grandi de ses accointances et de ses choix.
Narduccio donne une analyse tellement complète... Qu'ajouter ?
Je pense aussi que le choix d'Hitler était arrêté quand à la disparition à plus ou moins long terme des "sous-hommes". Concernant les Juifs il y a une notion d'éradication, en faire des esclaves pour le peuple futur, ne peut être. Il ne peut y avoir deux peuples élus et désormais, l'élection est celle du nouveau dieu et des nouveaux seigneurs au nom de la race à venir.
Pour éradiquer, le seul moyen : tuer.
Au début, on donne dans "l'artisanat" local, aidé en général des autochtones et c'est là la force. Tout le monde regarde ses pieds ou -pour des raisons personnelles- prend part sans même attendre une récompense.
Il semble que ce soit une oeuvre "purificatrice", un peu reconnue par tous dans le style : "Tout le monde y pensait, LUI l'a fait...". D'artisanat, ayant toute latitude tant par le pouvoir que par des "priorités", une indifférence, on peut décliner, l'artisanat se transforme en opération à grande échelle au fur et à mesure des annexions.
Qui dit grande échelle dit nouveau concept et on arrive doucement à la "solution finale" dont l'adjectif "final" peut être vu à différents degrés. Le reste n'est qu'une opération appartenant à "l'intendance", ça "roule", on y a mis les hommes ad-hoc, c'est une sorte de "programme industriel" dont jusqu'à la fin on triera ce qui peut servir indirectement (cheveux etc.).
Pour moi, la question qu'on ne pose pas est : Quel pays ? Qui était franchement contrarié par ceci ? A un niveau moindre, qui s'est tu non par crainte, attentisme ou autre mais parce-que et j'y reviens : enfin, quelqu'un se chargeait d'un travail contre une minorité qui "gênait" -on ne sait pourquoi- depuis des siècles ? Entre ce qui tenait de la fantasmagorie et les références : l'Eglise le disait, les hommes le disaient, d'autres le disaient, les pays s'en plaignaient, de toutes les manières d'autres avaient déjà été excédés au point de lâcher leurs chiens, à l'Est on avait fait des pogroms, les hommes ne sont pas foncièrement mauvais, il y a bien quelque chose qui cloche, il y avait bien un fond de vérité ?
C'est un peu le drame du grégaire.
Avec la "solution finale", il semble qu'une boucle était bouclée et les maillons de cette boucle si ils ne se bousculaient pas au portillon (reste de morale exige), encore un peu de temps. Dans les hautes sphères : ce n'était pas une "priorité". De nos jours, avec le recul et l'analyse certains le rendent très bien. On peut en effet comprendre que passé un certain moment : ce n'était
plus une priorité. Fallait-il que le Juif en temps que tel "gêne" et que son extermination laisse une sorte de goût amer, là encore "ça gêne" car pour ce qui est des Tziganes et toutes autres minorités, elles semblent diluées.
Et pourtant ces minorités ont eu le même sort, nous devrions éviter tout ce qui tient encore et toujours de la hiérarchie, "mémorielle" cette fois.
Hitler est l'aboutissement "matériel" de siècles de visions, de rejets et de tri au nom du droit, d'un droit et lorsque le mot sort et bien, c'est chouette parce-que ceci absout tout : ne dit-on pas "dura lex sed lex" et nul n'est sensé l'ignorer, alors faire mieux que mieux, pour un peu on se sent en être... proche des dieux, des lois bref d'un pouvoir inattaquable et envié. Quel pays a toléré sans restriction, sans arrière-pensées, en ces temps, ces minorités ?
Notre monde ou manière de penser, Narduccio trouvera les bons mots, n'a que faire des minorités qui ralentissent en tout. Le temps n'a jamais été à "tirer l'autre vers le haut" mais à évincer, bannir, débarrasser, diviser, entamer les personnes incapables de s'adapter à une vue, à un essor... une lubie, une mode lancée par ceux qui ont la force brute avec eux. A courte échéance donc, la majorité.