Kurnos a écrit :
Helios a écrit :
Pour répondre à Fabula, voici la voie royale :
prépa (hypokhâgne et khâgne, ou AL si vous voulez) > Ecole Normale Supérieure > agrégation > doctorat en enseignant à la fac (contrat doctoral)
(prévoyez plus de dix ans pour ce parcours!).
Sur ces 10 ans on peut compter que 2 ans non rémunérés.
Euh, oui, à condition de réussir immédiatement l'ENS et d'avoir immédiatement l'agreg et d'obtenir dans la foulée un contrat doctoral. Bref, c'est le parcours parfait, mais quelques légères incertitudes peuvent subsister sur sa réalisation pratique... Surtout pour quelqu'un qui n'envisage pas les meilleurs AL parisiennes que sont Henri IV et Louis le Grand (d'un simple point de vue statistique, ce sont les seule à dépasser les 20% d'élèves admis à ENS + Chartes + autres grandes écoles prestigieuses, très peu de prépa dépassant les 10%). Et il n'assure en rien de trouver ensuite un poste en université (même si ça facilite les choses, sans doute.
). Une suite très possible de ce parcours parfait, c'est post-doc, post-doc, post-doc, ah, ben vous avez fini les possibilités de post-doc, donc bonjour l'enseignement secondaire, parce que vous êtes qualifié MCF, mais il n'y a pas assez de postes dans votre matière. Et là, vous avez entre 30 et 35 ans, dont l'essentiel des 15 dernières années passées à faire des études et à enseigner à de bons étudiants, et c'est sans doute un peu difficile à avaler.
Citer :
- l’enseignement dans le secondaire nécessite une très bonne santé mentale, je connais des professeurs excellents en arrêt pour longue maladie, ils pensaient faire de l’enseignement, en fait cela s’apparente souvent à de la garde d’adolescents ingérables. Tant que la discipline n’est pas rétablie il est préférable d’éviter le secondaire pour ceux qui n’ont pas certaines aptitudes d'éducateurs spécialisés dans la délinquance qui n’ont rien à voir avec le métier d’enseignant.
Les clichés, ça s'évite dans les deux sens. Enseigner, ça s'apprend, ça donne aussi de bons moments, tous les élèves ne sont pas des tanches indisciplinées et incurables (même s'il y en a) et personne ne peut dire à l'avance s'il y arrivera ou non. Surtout pas un élève à peine majeur.
Citer :
- Pour certains profils la filière université peut être plus indiquée : on ingurgite moins et moins vite cela laisse le temps de réfléchir, à la fac on apprend beaucoup plus à réfléchir et à apprendre…. Bon on réfléchit partout , mais plus ou moins.
Prépa et fac, on peut retomber sur l’histoire du lièvre et de la tortue, on ne choisit pas à la naissance d’être un lièvre ou une tortue.
Pour le coup, parfaitement d'accord.
Après, loin de moi l'idée de couper les ailes d'un jeune homme qui a de l'ambition. Jetez-vous dans l'aventure, faites le meilleur parcours possible, et si vous ne vous enfermez pas dans une obsession pour "je serai prof en fac", le reste découlera plus ou moins naturellement de vos expériences. En espérant vous retrouver un jour sur l'estrade dans un amphi.