Des malgré-nous français ont rencontré des incorporés de force provenant de régions "germaniques". Et dans certains cas, on peut considérer qu'il y a bien eu enrôlement de force et donc qu'il s'agit bien de malgré-nous. Le cas des Autrichiens est un cas à part. Ceux-ci ont voté leur rattachement plein et entier au Reich. Donc, les ressortissants autrichiens sont devenus des citoyens allemands.
Les alsaciens-mosellans n'avaient pas la nationalité allemande, ils étaient considérés comme des peuples germaniques. C'était un statut intermédiaire. Mais comme seuls les citoyens allemands avaient le droit d'être enrôlés dans l'armée allemande, les malgrés-nous ont reçu la nationalité allemande au moment où on les convoquait pour être enrôlés. Juste avant leur enrôlement, pour être précis. Ce fut aussi le cas des allemands des Sudètes et de quelques autres régions "germaniques" situées à l'est de l'Europe.
L'un des officiers "autrichien" le plus connus fut
Kurt Waldheim, secrétaire général de l'ONU et qui fut ensuite président de la République autrichienne. Son passé d'officier allemand, de membre d'une organisation nazie a été divulgué pendant sa campagne pour devenir Président de la République. Il a été un officier de liaison dont le commandant, le général Löhr a été condamné à mort pour crimes de guerre suite à l'occupation de la Yougoslavie...
Une fois élu à la présidence, Kurt Waldheim accepta qu'une commission d'historien se penche sur son cas, il pensait qu'il serait rapidement blanchi. Or, si cette commission fut assez vite d'accord sur le fait qu'il n'avait participé de près ou de loin à aucun crime de guerre, elle déclara que son affirmation, parue dans ses mémoires qu'il avait publiées pendant la campagne électorale, qu'il n'avait pas eu connaissance du moindre crime de guerre pendant le temps où il avait servi en Yougoslavie état fausse.