Bonsoir,
Caesar Scipio a écrit :
...Bien que manipulateur ultra-rationnel, sa démarche s'inscrit dans une démarche globale irrationnelle. Il n'est ni habituel ni rationnel pour un joueur de tout risquer pour un gain partiel. Or c'est ce que fait Hitler entre 1933 et 1939, en n'étant lui-même que partiellement conscient des risques qu'il prend.
Merci pour cette analyse qui aide à mieux cerner l'homme.
Hier soir, j'ai regardé une émission où l'on visitait virtuellement le bunker d'H. J'ai été très étonné de voir deux portraits, L'un était un portrait de taille normale représentant Frédéric II, l'autre était un très grand portrait de sa mère dans un salon qu'il partageait avec son entourage.
La personne est très complexe...
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Sa tendance à prendre des risques le faisait sous-estimer à quel point, en septembre 1938, la Wehrmacht n'était pas prête à gagner. Elle n'avait que des chars légers. Ce sont les'tcheques qui ont les meilleures unités blindées.
On pourrait mettre le mot "audace" mais ceci semble en effet tenir du jeu et aussi d'une empreinte de pensée rigide et assez stéréotypée concernant l'Ouest. La France encore... mais l'Angleterre aurait demandé à plus de réflexion.
On voit cet homme dans le livre de Masson, complètement déboussolé et semble-t-il -vu la remarque de Göring- une atmosphère de "carottes cuites" semble planer. Les résultats en France feront donc toute la différence et relanceront la dynamique. Où il a manqué le coche est de ne pas avoir traité la France comme il le fera avec la Tchécoslovaquie et la Pologne. C'est un tantinet cocasse de constater qu'une collaboration finit par devenir une épine dans le pied.
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Je dis que sa tendance à l'ultra-volontarisme le conduisait de plus en plus à ne pas tenir compte de certaines réalités et contraintes. Et plus il avait rencontré de succès grâce à ses intuitions et ses coups de force, plus cette tendance s'accentuait
.
Ceci semble toucher tous les hommes s'inscrivant dans une logique conflictuelle et gratifiés de victoires.
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Je suppose précisément qu'en août-septembre 1939, Hitler lui-même estimait rationnel que les alliés n'entrent pas en guerre.
Ce fut pourtant une agression. C'est assez effrayant de constater la latitude laissée à H. On peut comprendre qu'une fois la Pologne envahie, la France sous la botte, le RU en stand by ceci doit vraiment donner une sensation d'invincibilité.
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Staline était tree conscient du risque d'une agression allemande avant le 23 août 1939.
Merci de m'apprendre ceci, j'en étais resté au stade d'un pacte d'un moment mais pas -venant de Staline- d'une anticipation vu la surprise lors de Barbarossa.
Vu sous cet angle, on comprend cette alliance qui tient de l'élémentaire défense vu le flou à l'Ouest. On peut aussi mieux comprendre les demandes à Yalta et Postdam.
Merci pour ces réponses claires et instructives.