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Je ne crois pas que Pétain aurait préféré Lyon à Vichy quand bien même Lyon aurait eu des bâtiments et des hôtels assez nombreux et assez spacieux.
En somme, "même si ma tante en avait, je ne crois pas que Pétain l'aurait préférée."
Je pense que je n'ai rien dit de très différent, s'agissant d'une option impossible :
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Pétain aurait préféré Lyon.
un voeu qui a dû tenir dix minutes, le temps que son entourage lui explique que c'était physiquement impossible.
Ce qui est significatif, c'est cela :
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Il trouvait que Vichy "ça ne faisait pas sérieux."
Là ça me paraît plus intéressant. Il faut se remettre dans le contexte du choix : pour tout le monde - y compris les hommes politiques républicains, il en reste - il est entendu que les préliminaires de paix vont s'ouvrir dès que les conditions d'armistice seront appliquées. Il s'agit donc juste de trouver une solution provisoire en attendant de pouvoir retourner à Paris. (Hitler, comme toujours, va surprendre en ne respectant aucune règle, en n'ouvrant aucune négociation de paix - pas même après toutes les concessions imaginables - et en gardant 2 millions de prisonniers en otage. Hitler ne traite pas "entre soldats et dans l'honneur", il gruge les naïfs et n'a aucune parole.)
Mais la solution "camping" ne plaît pas à Pétain, toujours soucieux de son prestige. Là encore, si on essaie de se remettre dans l'esprit de nos compatriotes de l'époque, Vichy ça fait aussi sérieux que La Baule ou La Grande Motte aujourd'hui.
Dans l'absolu Pétain a raison, d'autant plus que l'avenir prouvera que la solution n'a rien, mais alors rien de provisoire, si ce n'est qu'elle est liée à la survie du Grand Reich. En même temps, on n'ose même pas imaginer le régal pour la résistance qu'aurait constitué toute autre solution - en zone "libre" s'entend - et spécialement une solution décentralisée sur plusieurs villes. De ce fait, dans la réalité telle qu'elle va évoluer, Pétain a tort, parce que l'avenir prouvera que c'est une bénédiction pour cette nuée de collabos d'être isolée et protégée dans une petite ville thermale où la résistance peut ouvrir de multiples oreilles mais difficilement commettre des attentats. (A noter toutefois que Churchill parlera au moins une fois de bombarder Vichy, mais j'ai oublié à propos de quelle vilenie.)