Borsig a écrit :
CNE_EMB a écrit :
Ils ont donc accepté de prendre un risque à l'ouest pour obtenir un avantage décisif à l'est, en vue de la poursuite des hostilités. Ce risque était minoré par leur bonne connaissance du processus de mobilisation français, par le fait qu'ils savaient parfaitement le manque de détermination offensive de Gamelin
Même si nous savons aujourd'hui que l'attitude pour le moins frileuse de Gamelin en septembre 1939 s'explique par la personnalité de cet officier intelligent mais prudent, qu'est-ce qu'Adolf Hitler pouvait savoir au sujet de cette personnalité ?
En 1939 Hitler est parfaitement renseigné sur les détails de la réaction, ou plutôt de l'absence de réaction française au moment de la réoccupation de la Rhénanie, en 36. Il connaît donc en particulier la réaction de Gamelin, qui n'envisageait pas de déplacer le moindre soldat d'active avant d'avoir mobilisé. Clairement, un pétochard. (Il le sait parce que les politiques bavardent, et que ses services secrets sont suffisamment introduits auprès de certains journalistes d'extrême-droite pour connaître tous les potins. Les services allemands sont mauvais, on s'en apercevra à l'usage, mais pas à ce point.)
La poursuite de l'offensive de la Sarre se serait heurtée à la ligne Siegfried, qui n'était pas aussi fortifiée que la ligne Maginot, mais qui était destinée précisément à ralentir une offensive française. (CNE_EMB a indiqué le nombre de divisions qui se trouvaient en soutien de cette ligne, un nombre non négligeable.) Au delà de 2 mois, au pire les Allemands auraient dû ramener de Pologne un certain nombre de divisions, et donc la conquête de la Pologne aurait pu prendre un peu plus de temps, mais le résultat final ne faisait pas de doutes.
Nota : je commence à me méfier de certaines affirmations de Philippe Masson. Il y a déjà la citation de ce sujet "Je n'ai pas voulu cela", qui a peut-être été prononcée par Hitler mais que nous n'avons pas réussi à recouper, et qui en tous cas a été prononcée par Guillaume II. Plus récemment, un intervenant d'un autre forum a invalidé, chiffres à l'appui, l'idée selon laquelle Rommel n'aurait reçu qu'une poignée de chars de remplacement pendant la bataille de Normandie. Philippe Masson attribuait cela aux prémisses de l'attentat contre Hitler et donc à l'action de généraux allemands réfractaires.