rené22 a écrit :
On peut s'étonner de l'absence de signaux qui auraient pu entrevoir le drame si celui-ci avait été en difficultés.
Envoi de bombettes de fumée.
Chasse aux ballasts.
Largage des plombs de sécurité.
Contact radio sur très basses fréquences (VLF).
Marche arrière en cas de problèmes de barres , le sous-marin ayant lui-même son Asdic.
Une voie d'eau au tube arrière n'est pas envisageable, car il est placé au-dessus de la coque épaisse.
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Je n'ai pas piloté de sous-marins, mais j'ai piloté un réacteur nucléaire. Vos remarques (et celles de La mayral) sont caractéristiques de gens qui réfléchissent à-postériori. Dans le feu de l'action, on agit en fonction de divers automatismes, d'où l'entrainement à la conduite accidentelle de plus en plus poussé pour les pilotes d'avions et les opérateurs de réacteurs nucléaires). Sans cet entrainement, le réflexe est de chercher à contrer la cause du problème et on ne pense à certaines choses : émissions de signaux de détresse qu'au moment où l'on se rend compte qu'on a perdu la partie. Lancer des appels de détresses, activer les éléments de sécurités exceptionnels n'est pas un réflexe. Il vient à l'esprit de celui qui réfléchit à postériori, pas à ceux qui sont aux prises avec la réalité.
La première partie des divers entraînements accidentels est de faire en sorte que l'alerte soit un réflexe : on a un pépin, on prend la bonne procédure, la première ligne de la procédure dit qui il faut alerter et quel message il faut lui donner : "Nous avons eu telle alarme, nous sommes dans telle procédure (voire dans tel chapitre de telle procédure), nous allons faire le diagnostic et nous vous informerons régulièrement". Cela a été ajouté aux procédures justement parce que l'expérience a montré que ce n'était pas "naturel".
Donc, moi qui ait été formé à la conduite accidentelle, cela ne m'étonne pas qu'ils n'aient pas songé à tout cela. En fait, c'est l'inverse qui aurait été étonnant.