Nico69 a écrit :
Ca m'a tout l'air d'une entreprise idéologique cette Histoire mondiale de la France. Mais après tout pourquoi pas. Un débat au sein de la communauté des historiens français va peut-être commencer entre ceux qui veulent diluer l'histoire nationale pour à tout prix faire place à l'Autre, et ceux qui ne voient pas les choses de la même manière. Ca pourrait être intéressant.
Ceux qui ne verraient pas les choses de la même manière seraient les tenants du Roman National ?
J'estime qu'il y a au mieux 3 "histoires". Il y a une histoire universitaire, racontée en croisant les sources : documents de l'époque, témoignages, études des antécédents et des évènements postérieurs.
Il y a ensuite une histoire que l'on pourrait qualifier de "testimoniale", celle des personnes qui ont vécu ou participé à un évènement, ou des gens qui portent cette histoire par la suite. C'est une histoire partielle et partiale, car ceux qui "font" l'histoire ne voient que leur point de vue. Et c'est celui-là qu'ils racontent et que parfois, ils justifient à tout prix.
Il y a une 3ème histoire, construire des brides d'actualités qu'il reste dans la tête des gens. Encore plus partielle, encore plus partiale, un embrouillamini d'impressions, d'opinions, qui ne devraient pas résister à une analyse tant soit peu sérieuse des évènements.
Je comprends que les universitaires défendent leur vision de l'histoire. Cela m'étonne que quand ils le fassent, on leur prête une démarche "idéologique". Forcement, en expliquant les choses, ils vont à l'encontre de toutes ces visions partielles et partiales. Effectivement, si c'est équilibré, ils froisseront autant à droite qu'à gauche. Mais, ils froisseront et on les taxera d'avoir une démarche "idéologique". Justement car ils ne se couleront pas dans un moule idéologique