Oliviert a écrit :
Il est certain que la scène n'est pas représentative de la guerre, car elle raconte la libération de prisonniers d'extrême orient, en échange d'une attaque suicide. Mais il est étrange que les prisonniers armés ne se retournent pas contre leurs geôliers. Cependant, il serait possible que ce genre de marché soit arrivé de manière exceptionnelle dans l'armée soviétique, qui aurait, parait-il, copié une pratique qui aurait été utilisée auparavant par les Allemands, de manière exceptionnelle aussi.
Il s'agit des bataillons disciplinaires soviétiques, les Shtrafbat. Ils étaient d'abord constitués d'ex-officiers démis de leur fonctions (pour anti-communisme, ...) à qui on offrait une chance de se racheter en servant comme simple soldats dans ces bataillons. Par la suite le système sera étendu et inclura des prisonniers des goulags, de droits communs, ... On estime que 400.000 hommes ont été concernés.
Ces hommes étaient systématiquement envoyé pour les tâches les plus dangereuses/suicidaires et peu ont survécut. Cependant, ils offraient une (très mince) chance de s'en sortir. Comme Vladimir Karpov qui y servira puis sera réhabilité pour bravoure face à l'ennemi, sera promu lieutenant et héros de l'union soviétique. Il survivra à la guerre et aura une belle carrière (voir:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Karpov). L'alternative de se rebeller contre ses geôliers garantissait, elle, une mort certaines voir douloureuse (s'échapper d'URSS à l'époque était assez compliqué).
Ces pratiques ont aussi été utilisée par les allemands, français, italiens, ... Mais ce sont les soviétiques (et les espagnols) qui ont poussé le système à sa plus grande échelle.