MamezelleBa2 a écrit :
Jean-Marc Labat a écrit :
Ah, la réduction es esclavage de la femme par la machine à laver. Vous semblez ignorer à peu près tout de la vie de nos ancêtres, ce qui est fort fâcheux.
Donnez-moi des détails sur la vie de nos ancêtres, on est la pour discuter, non, et se compléter.
Je vous conseille de fouiner sur le net. Il est possible que vous retrouviez un documentaire de la TSR (Télévision Suisse Romande) sur une famille ouvrière française dans une cité HLM dans la périphérie de Paris au mitan des années 60... Le monsieur passe sa vie à travailler pour ramener l'argent du ménage. On pourrait croire que madame se la coule douce à la maison en attendant le retour du fier guerrier ... En fait, elle mène une vraie vie d'esclave. Elle passe son temps à laver les linges de sa petite famille (2 ou 3 enfants, si j'ai bonne mémoire). Sans machine à laver, c'est une vraie corvée. Et il faut voir quand vers le milieu du documentaire elle reçoit sa première machine à laver. Ce n'est pas pour rien si ce fut souvent le premier investissement qui a été fait. Enfant, j'ai vu ma mère laver des linges dans un préau en plein hiver. C'est un travers très physique, surtout quand il s'agit de laver les draps qui pèsent très lourds une fois gorgés d'eau. Et quand il fait froid ... Pourquoi ne le faisait-elle pas au chaud, dans l'appartement ? Le manque de place, le fait que cela éclaboussait partout, peut-être ... Sans compter les mioches dans les pattes ...
Revenons à notre documentaire, le pire ? Le samedi, levé aux aurores, la boue, les bus, les enfants non scolarisés collés aux basques. Les enfants scolarisés se débrouillant tous seuls (avec l'aide du mari) pour aller à l'école. Tout cela pour être aux premières heures aux Halles pour faire les achats de la fin de semaine. Puis revenir avec les gosses et 10 à 20 kilos de marchandise sous les bras...
Ma mère a apprécié l'arrivée de la machine à laver, puis celle du frigo (plus la peine d'aller chaque jours courir faire ses courses), puis celle du lave-linge. Sans compter l'aspirateur. La vie d'une épouse mère de faille avec 4 enfants en 1965-70, c'est encore des journées qui commençaient à 6h pour se finir vers 20h. Et pendant tout ce temps, il y avait du travail. Pas un instant de livre, pas le temps de regarder une télé qu'on avait pas, pas le temps de lire le journal, pas le temps d'écouter la radio. Celle de mon père n'était pas plus enviable. Maçon, sa journée commençait à 6h, pour une prise de poste à 7h. Puis, direction le chantier et 9 à 10h de travail. Un travail où tout se faisait à la main, sans l'aide de machines.