Narduccio a écrit :
Chez les féministes, on sent l'existence de ces 2 courants. L'un qui désire l'égalité des droits, mais reconnait que les hommes et les femmes sont différents, aussi bien anatomiquement que culturellement. Et une seconde tendance qui prétend que les différences culturelles auraient pris le pas sur les différences réelles. [...]
Il serait donc assez illusoire de rechercher "comment l'homme a asservi la femme", mais plutôt de comprendre comment l'homme a commencé par dévaloriser l'apport social féminin pour ensuite valoriser une égalité depuis quelques siècles
Narduccio, vous parlez d'or.
J'ai d'ailleurs déjà pris un pari, et pris ma descendance à témoin.
Sachant que la mode c'est cyclique, alors que la culture c'est plutôt stable et la biologie très stable: dans une génération, la tendance s'inversera, et les jeunes de demain trouveront plus d'épanouissement dans l'exaltation de la différence homme femme, sans ressentir d'inégalité entre ces deux pôles. A la façon de ces best-sellers anglo-saxons du type
Mars et Venus.
C'est ce que je crois déceler quand je parle avec des jeunes gens nés à la fin des années 90, ils ont des valeurs très différentes des nôtres et leur réussite sociale s'exprimera différemment.
Par exemple, dans notre société précarisée, être capable de vivre avec un seul salaire pour deux sera un puissant marqueur de réussite, alors que pour ma génération cela attire plutôt la commisération.
Autre exemple vu chez un jeune couple: le jeune homme donnait le bain et jouait avec ses enfants. On lui a fait remarquer qu'il était en cela bien différent de son père, et que sa génération avait tout de même bien intégré le partage des tâches ménagères etc. Une petite musique féministe qui se voulait agréable.
Le jeune homme, pas du tout sensible au compliment, nous a expliqué qu'il ne le voyait pas du tout comme ça: donner le bain à ses enfants, c'est une manière d'être épicurien, de profiter de la vie, d'être branché.
Exactement de la même manière que, quelques minutes plus tard, quand il nous préparait le diner devant l'îlot central de sa cuisine moderne, en préparant des suhi et des tapas avec un verre de vin rouge en main et un tablier à rayures, cela n'était en rien mais alors vraiment en rien, lié à une vision féministe.
Fin du H.S. J'aurais voulu rester en Histoire et dans les bornes chronologiques, mais comme cela a été relevé par plusieurs d'entre nous, le sujet ne s'y prêtait décidément pas.