Cet auteur a écrit un livre plutôt reçu positivement, si on en juge la critique en lien, sur la notion de système en science politique (
http://www.persee.fr/doc/dreso_0769-336 ... _20_1_1654). On voit bien les limites de l'approche par le modèle quand il faut se confronter à la complexité de la réalité "remontée" par les historiens travaillant sur les sources.
Cette modélisation permet de penser la correction et donc de proposer une méthode, fut-elle qualifiée de naïve par l'auteur lui-même.
Citer :
Une charte thérapeutique est proposée sous la forme de huit commandements (dont l’auteur reconnaît la naïveté) adressés au lecteur, à l’image des Dix Commandements de Moïse : par exemple « Tu ne feras pas l’Homme à ta propre image », « combattras les actions adverses et non pas leurs auteurs, et ne désigneras aucun groupe comme étant ton adversaire, dont tu ne peux individualiser les membres », « Tu agiras sur toi-même pour agir sur la société (...) » ou « Tu t’efforceras d’élargir la communauté humaine ».
Et quand on aime décrire un système il est toujours compliqué d'en admettre les failles ou tout du moins les limites. Et ici notre auteur propose un modèle très général et générique, contestable en lui-même, mais surtout il propose des solutions et à hauteur d'homme. C'est le grand écart. S'il veut donner du corps à sa thèse il doit accepter d'expliquer plusieurs choses que nos recenseurs relèvent, et nous aussi :
- Pourquoi l'Allemagne ?
- Pourquoi le génocide arménien ou bien un régime génocidaire comme les Khmers rouge ?
- Pourquoi les violences coloniales, si elles sont si influentes dans la suite des événements, n'ont-elles pas conduits des pays comme la France ou bien l'Angleterre à ne pas se mettre os la coupe d'un régime fasciste ?
Le liste est sans fin. Et le bonhomme n'aime pas trop rentrer dans cette confrontation avec le réel et les travaux à la source (expérience de ma discussion).