Lord Foxhole a écrit :
Je pense que, dès la fin de 1944, il semblait clair que la guerre ne durerait plus une année entière supplémentaire.
Et j'ai l'impression que la productivité a commencé à décliner plusieurs mois avant même la chute du Japon.
La production (et pas la productivité, qui est une mesure d'efficacité industrielle)
Mais vous avez raison sur le constat. Il semble en fait qu'il y ait eu d'abord une baisse en 44 puis une coupe drastique dans les productions d'armements à peu près au moment de la capitulation allemande.
Très intéressant cet article.
A son point haut en 44, le budget de la défense représente 96% du PIB ! Ce n'est plus un pays, c'est une usine de guerre. (Le terme "d'arsenal des démocraties" n'est pas usurpé.)
Dans les chiffres donnés sur le PIB et les dépenses annuelles d'armement, je constate - comme je le pensais - que le PIB des USA
baisse entre 1945 et 1946.
C'est une baisse importante (environ 11%) mais - et c'est le plus significatif - il faut noter en fait que les USA encaissent bien la fin du programme d'armements massifs : sur la même période le budget de la défense passe de 80 à 20% du PIB, soit une baisse de 60% du PIB, ce qui est énorme. Si le PIB américain ne s'écroule pas c'est que d'autres activités ont pris le relais.
Reste à savoir lesquelles ?
A noter que c'est aussi fin 45-début 46 que sont rapatriés - et donc démobilisés - les soldats combattant en Europe (Opération
Magic Carpet) soit la majorité en nombre, le reste - engagé face au Japon - avant novembre 46, pour un total de 8 millions d'hommes.
On aimerait avoir les chiffres du chômage après cette date...
A noter aussi, et c'est logique, que les ouvriers et ouvrières des usines d'armement se sont enrichis pendant la guerre, et surtout, dans un pays soumis au rationnement partiel et au gel des prix,
qu'ils ont économisé massivement. (Cela se traduira plus tard par un boom de la construction immobilière, en particulier dans les nouvelles régions industrielles - côte ouest et états du sud - et comptera sans doute dans l'explosion des achats de voitures individuelles.)