Jerôme a écrit :
Car franchement on voit mal comment les alliés auraient pu vaincre l'Allemagne en 1940.
Franchement, cela est l'opinion de ceux qui prônaient la paix ou l'armistice. C'est une opinion "politique". Il y a une vision "économique" ... En fait quand on regarde les capacités industrielles du monde libre par rapport à celle de l'Axe, on se rend compte que la victoire était possible. En fait, l'Allemagne dépend des apports extérieurs dans bien des domaines. Ce qui est caricatural, c'est qu'une partie des matières premières nécessaire à son effort de guerre lui sont fournies via l'URSS. Une analyse raisonnée des conditions économiques inverserait presque la question, on pourrait se demander comment l'Allemagne espérait pouvoir gagner la guerre sur le long terme. Les dirigeants allemands (politiques,, comme militaires) en étaient, eux, parfaitement conscients. Du coup, ils ont adapté leur stratégie en conséquence : ils doivent frapper vite et fort car ils savent qu'ils n'ont pas les capacités de mener un effort de guerre sur de longues années. Ils doivent aussi s'emparer, autant que faire ce peut, des ressources agricoles, industrielles et en matières premières des pays conquis. Cela, ils le réussiront très bien : une grande partie de l'offensive de juin 1941 en URSS sera possible grace aux réserves pétrolières confisquées à la France suite à la défaite de juin 40 ...
Il n'y a qu'une ressource qu'ils ne sauront pas utiliser : la main d’œuvre. Fin 1940, ils ont à leur disposition l'un des foyers industriel mondial, sur les 4 ou 5 identifiés à l'époque. Or, ils n'arriveront jamais vraiment à en tirer toutes les possibilités car ils se mettent à dos la main d’œuvre des pays envahis. De plus, comme ils pillent les ressources, les entreprises en question fonctionnent mal.
Bref, ceux qui regardent sur le long terme savent que l'Allemagne ne pouvait pas gagner, mais cela imposait une guerre longue et couteuse. C'est le choix de Churchill, c'est le choix de De Gaule, et c'est le chois de Roosevelt, mais celui-ci n'avait pas vraiment le choix