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le fantassin moderne n'est pas censé faire 30 km par jour sans être transporté.
Les armées antiques et médiévales ne s'équipaient également que pour la bataille. Pour les longues marches, tout l'équipement était transporté dans les bagages entassés sur des chariots dont les colonnes pouvaient s'étirer sur des km, l'avant garde ayant souvent plusieurs jours d'avance sur l'arrière garde, ce qui n'est pas sans poser de graves problèmes en cas d'engagement précipité (comme en 1346 à la bataille de Crécy où les arbalétriers génois n'avaient pas leurs pavois protecteurs, essentiels pour les protéger durant le rechargement très long de l'arbalète, et se sont fait tailler en pièce).
En revanche, les légions romaines représentaient un exception: le légionnaire romain portait sur son dos l'essentiel de ce dont il avait besoin, y compris des outils dans le but de construire un camp retranché à la fin de la journée de marche, sachant que celle-ci pouvait représenter jusqu'à 60km parcourus (si je ne dis pas de bêtise, n'hésitez pas à corriger). Je n'ose imaginer l'endurance de ces hommes sous le soleil de Tunisie actuelle ou de Syrie actuelle, ou ne serait-ce qu'en été en Espagne, Italie ou Grèce.
C'est en grande partie cette mobilité, liée à une discipline de fer, qui faisait la force des légions romaines.
Après, il s'agit de la théorie. En pratique, les choses pouvaient être bien différentes en fonction de circonstances (une armée mal nourrie ou malade sera moins capable de parcourir de telles distance avec un tel poids) et des auxiliaires et alliés qui n'avaient pas forcément la même organisation.
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La plus grosse différence reste un casque lourd plus aéré que les boîtes de conserve cérébrales de l'époque ; le heaume, certes porté au dernier moment, devait être une joli torture sous les climats chauds, de même que le casque corinthien des grecs.
Sachant que ces protections sont réservées à une élite, ont concerné des périodes restreintes, et n'étaient équipés que lorsque le combat était imminent. Beaucoup étaient également portées de façon "allégée" (le casque corinthien remonté sur la tête pour laisser le visage libre, ou le bassinet du XVème sans la visière).
Ces protection limitaient également énormément la vision, ce qui peut être un handicap grave pendant un combat (sauf dans une formation serrée comme une phalange hoplitique où on a besoin de voir surtout ce qu'il se passe devant).
A l'époque des croisades, les casques sont plus légers (le fameux nasal). La cotte de maille est cependant un véritable four exposée au soleil (le tabard, pièce de tissu portée par dessus qui affichait les armoiries de son porteur, limitait cela). Je n'imagine pas pour les cuirasses de bronze de l'antiquité (j'ai déjà porté des cottes de maille en plein soleil et en plein été cependant, c'est supportable durant un certain temps).
Mais pour la plupart des casques antiques, par exemple un montefortino, un casque spangenhelm pour des périodes plus récentes ou au contraire un casque attique pour les Grecs, étaient déjà beaucoup plus légers, et peut-être moins lourds et étouffant qu'un casque de combat actuel (faut voir le truc: c'est une plaque blindée non destinée à arrêter des pointes de lance ou des tranchants d'épée, mais des éclats d'obus, de schrapnel, voire des balles d'armes modernes (bien que je crois qu'aucun casque n'arrête un tir direct d'arme à feu actuelle).