jibe a écrit :
Non Pierma, j'ai été au cœur de cette révolution informatique, en relation avec les plus grands. Il n'y avait guère - ni du côté francais, ni du côté américain, ni ailleurs en Italie, Allemagne ou Grande Bretagne - d'ingénieurs, mais essentiellement des jeunes à l'esprit brillant, plus proches des hippies que des universitaires. Et dans les universités de chez nous, une seule (non : pas Paris mais Marseille-Luminy) a compris que l'avenir appartenait aux langages de haut niveau en créant, pour commencer une longue aventure, le Pascal et le Modula...A ses débuts, le cœur du Macintosh était programmé en Pascal et Steve Jobs venait très fréquemment chez nous.
Attention, quand je parle de culture "ingénieur" c'est par opposition à la culture "commerciale".
La France aime les belles machines et les nouveautés techniques, mais ne sait pas toujours les vendre ou les diffuser. (A l'extrême ça donne Concorde, une merveille pour son époque - voire même pour la nôtre, échec commercial faute d'accès sans restriction au marché américain.) Et donc je ne suis pas étonné que la France ait participé à la naissance de l'informatique. Avec une spécialité dans le soft, où on a toujours été très bons.
Intéressant ce que vous racontez de Marseille et Steve Jobs : il n'y a pas que la Silicon Valley qui a de l'imagination... (J'ai déjà dit que la ressource économique ultime est la matière grise.
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