Hugues de Hador a écrit :
Bonjour
N'oublions pas, quand même, que les langues restent des "choses vivantes" et qu'elles ont toujours évolués à travers les siècles.
Que l'on ne parle plus le français au 21ème siècle comme on le parlait au 16ème ou au 14ème siècle et que le français est le fils du latin.
Et que, ( oui, j'ose le dire et peut être au grand dam des profs de ce forum) le passé simple ne me manquera pas.
Bien à tous.
Je pense que cette observation pose le problème fondamental de savoir si une langue écrite est sujette à évolution. Cela peut sans doute s'envisager mais à un rythme probablement très lent et certainement plus lent que pour la langue orale et surtout que la langue orale populaire.
On peut aussi se demander si l'enseignement de la grammaire a pour but de faciliter la compréhension du langage parlé dans les émissions de télé réalité - ou doit donner accès au patrimoine littéraire français. Lire Racine (ou Zola, Proust, Mauriac ou Sartre) implique de maitriser la grammaire classique !
On peut en outre se demander s'il est justifié pour l'Education nationale en particulier, et pour la société française dans son ensemble, d'admettre voire de favoriser une évolution de la langue vers une plus grande simplicité, voire une plus grande pauvreté - et si au contraire, s'il est envisagé de faire évoluer la langue, nous ne devrions pas appeler de nos voeux une langue plus précise et plus riche quant à sa grammaire et à son vocabulaire.
Et enfin, n'est il pas certain que ce genre de réforme ne fera qu'accroître les inégalités sociales? Il y aura encore demain des familles qui emploieront la langue classique. Il y aura des écoles (par exemple privées hors contrat) qui l'enseigneront. Bref , il n'est besoin d'aucun dessin pour dresser le portrait des élèves qui seront l'objet (la cible ?) de cette réforme.