CEN_EdG a écrit :
A cette époque, la linéarité du front en URSS, les pertes, une météo contraignante et le fait que l'initiative et l'offensive soient partagées rendaient leur utilisation problématique au mieux, suicidaire au pire. Et c'est bien parce que le front à l'Ouest, en 1940, au moins dans les premières étapes de la campagne, n'était pas linéaire, que les pertes étaient limitées et que l'initiative y ait été allemande de bout en bout, que ces motocyclistes ont pu à ce point agir sur le cours des évènements.
Quoi de mieux qu'une moto puissante, en effet, pour sonder un dispositif, s'infiltrer dans l'angle mort de celui-ci, exploiter dans la profondeur en bénéficiant d'un maillage routier excellent ? En procédant comme de l'eau que l'on cherche à retenir avec ses doigts, ceux-ci ont rendu fous les officiers renseignement et conduite néerlandais, belges, britanniques et français, ont fait croire que les Allemands étaient partout et surtout sur nos arrières, ont pu éclairer et orienter les attaques avec une connaissance du dispositif ennemi qui ferait pâlir d'envie n'importe quel "targeteur" aujourd'hui.
Effectivement, au cours de la manoeuvre d'enveloppement qui a suivi la percée, les motocyclistes étaient constamment en avant des blindés et parfois, recueillaient la reddition de colonnes françaises entières.
Je me demande si l'effet n'est pas dû à la doctrine française du combat en ligne de front : en rencontrant les cyclistes, les Français s'imaginaient naturellement que les chars étaient à leur hauteur, en train de les déborder...
cush a écrit :
En dehors de toute vision stratégique ou même tactique, je trouve intéressant la place qui est maintenant faîte à l'usage de la pervitine dans l'armée allemande. Je n'ai pas connaissance d'équivalent dans l'armée française de l'époque, quelqu'un peut-il nous en dire plus?
Dans un des numéros du
Journal que j'ai lus sur Gallica, les drogues allemandes sont mentionnées. Je retrouverai le texte exact.