dark-mysterio a écrit :
bonjour je ne sait pas ou poster cette question alors je poste sous le sous-forum transversale
quelle la différence entre une cité est une ville
svp merci
C'est presque la même chose ... Mais, la question qui permet de différencier les réponses est : à quelle époque...
Si on prend les articles de wkipedia sur la
Cité et la
Ville, on voit que ces 2 termes ne veulent pas dire la même chose selon que l'on prend la définition moderne ou la définition antique.
VOici la définition moderne pour ville :
Citer :
Une ville — le milieu urbain — est à la fois un milieu physique et humain où se concentre une population qui organise son espace en fonction du site et de son environnement, en fonction de ses besoins et de ses activités propres et aussi de contingences notamment socio-politiques. La ville est un milieu complexe qui ne peut cependant pas se résumer à une approche physique car l'espace urbain est aussi la traduction spatiale de l'organisation dans l'espace et dans le temps des hommes et de leurs activités dans un contexte donné. Ce contexte est autant physique que climatologique, économique que politique, social que culturel... L'approche de la ville ne peut être que diachronique et l'histoire des villes, de chaque ville ou agglomération reste un élément d'analyse essentiel. La ville peut être comparé avec un écosystème qui interagit en permanence comme un milieu avec ses hôtes. Les principes qui régissent la structure et l'organisation de la ville sont étudiés par la sociologie urbaine, l'urbanisme ou encore l'économie urbaine.
Il existe selon les disciplines différentes définitions de la ville y compris des définitions statistiques qui font corréler les termes avec des seuils de population ou des définitions jurdico-administratives : village, ville, ville moyenne, agglomération, aire urbaine, métropole, communauté urbaine.
Bref, la ville est une concentration urbaine qui regroupe un certain nombre de personnes (et on peut voir que cela change pas mal en fonction des pays concernés). Et, bien que ce ne soit pas explicitement indiqué, la ville fait partie d'un État qui regroupe plusieurs villes, plus des villages, divers territoires ....
La cité, au sens moderne c'est un terme qui sert à désigner des parties de villes qui ont souvent un objectif particulier. On peut avoir une cité universitaire, une cité-jardin, une cité industrielle, une cité administrative ....
Maintenant intéressons-nous au sens antique. Je dirais que le rapport de subordination change... Parce que la ville désigne l'espace urbain, tandis que la cité désigne souvent l'ensemble des habitants qui vivent sous la dépendance d'une ville. En fait, c'est souvent la première forme d’État qui apparait lors de l'évolution des divers habitats. Voici la définition wikepedia de la cité antique :
Citer :
Dans l’Antiquité, avant la création des États, elle désignait un groupe d’hommes sédentarisés libres (pouvant avoir des esclaves), constituant une société politique, indépendante des autres, ayant son gouvernement, ses lois, sa religion et ses propres mœurs.
Par extension, ce mot est appliqué à la désignation du lieu où ces hommes se sont réunis et ont créé un habitat fixe, la ville, et où ils avaient organisé un culte. La structuration de la cité reposait sur la spécialisation des activités pour permettre des échanges commerciaux, sur l'administration du lieu et des activités et sur une armée de protection des personnes et des biens. Les hommes exerçaient depuis l'Âge du cuivre (de -4000 à -2000 env. selon la région), où commence l'exploitation de mines et de la transformation en métal des premiers minerais utilisés (plomb, cuivre, or) par des fours et forges, une activité d'artisanat du métal pour outils, vases et armes, de la joaillerie, de la fabrication de tissus et d'objets en céramique. Ces activités impliquent l'échange avec monétarisation en plus de l'activité de culture et d'élevage sur des territoires environnant la cité, c’est-à-dire des terres cultivées que des personnes déclaraient posséder par le droit qu'ils s'étaient conféré vis-à-vis des nomades. (La sédentarisation ne concerne la majorité effective des habitants en France seulement après le Moyen Âge, et la notion de possession ne s'applique guère à ce qui n'est pas de fabrication humaine. Pour les ressources que fournit la Nature à l'être humain, il s'agit en fait d'usufruit selon le schéma prôné par la religion chrétienne1.)
Les significations du terme « cité » dérivent de la tradition de la Grèce antique, où la ville est désignée par le mot grec polis. Ainsi les textes grecs antiques n’emploient jamais le terme d’Athènes ni de Sparte en politique, mais des expressions telles que : « Constitution des Athéniens » (Aristote), « les Athéniens déclarèrent la guerre » ou « les Spartiates envahirent les terres des Athéniens », ou « la flotte des Athéniens ». Ces expressions dénotaient l'absence d'unité politique de la Grèce antique, bien qu'il y eut une unité culturelle, fondée sur les écrits homériques.
Mais, il faut bien comprendre que certains auteurs utilisent parfois les deux termes presque comme s'il s'agit de synonymes. Alors que d'autres fois, c'est plus complexe et on utilise le terme "cité" pour la ville principale d'un État, et le terme "ville" pour les autres villes de cet État.
Mais en fait, la différenciation entre ces deux termes vient de l'époque médiévale :
Citer :
Dans un contexte médiéval, la cité (civitas, rarement urbs) correspondait à une réalité distincte de l'environnement urbain. Elle était opposée au suburbium.
Ce terme représente un regroupement d'hommes libres constituant une société politique indépendante, sans le servage.
Le « droit de cité » reprend son sens antique de prérogatives. Le terme « citoyen » apparaît au XIIe siècle à partir du picard.
En règle générale, aux environs du IVe siècle, les villes fondées dans l'antiquité en Occident ont connu une rétractation de leur emprise spatiale à l'intérieur d'un quartier fortifié (le castrum), qui comprenait les centres politiques (forum, curie...) et religieux (cathédrale, résidence épiscopale), parfois le siège de l'autorité civile. Les villes ont vu leur superficie diminuer parfois de façon drastique : Senlis 7 ha, Tours 6 ha, Clermont 3 ha ; même si certaines villes ont conservé une emprise fortifiée démesurée en regard de leur population : Trèves 285 ha, Mayence 120 ha, Toulouse 90 ha, Metz 70 ha, Reims 35 ha, Bordeaux 30 ha…
Un excellent exemple de la cité médiévale est fourni par la ville d'Angers, dont le rempart du Bas-Empire a été édifié à la fin du IIIe siècle ou au début du IVe siècle, cernant un secteur comprenant la cathédrale, la résidence de l'évêque, le forum antique (mentionné en fonctionnement par les Formules d'Angers du VIe siècle) et probablement un centre de pouvoir - le comte d'Angers y résidait déjà bien avant 851. La cité d'Angers a formé le noyau du développement urbain, autour duquel les faubourgs se sont développés. Le tout est resté une entité à part dans la ville (quartier canonial de Saint-Maurice au Moyen Âge), encore aujourd'hui.
Dans la deuxième partie du Moyen Âge, pour des villes fortifiées on transformera des cités en citadelles (technique italienne). C'est la partie qui peut être inexpugnable de l'agglomération et faire sa réputation militaire.
Bref, la ville médiévale, c'est la cité plus ses faubourgs. La cité étant souvent ceinte de remparts, tandis que les faubourgs se sont construits en-dehors de ces remparts. La cité va donc designer une partie de la ville et non plus l'intégralité de cette ville