Lord Foxhole a écrit :
Il serait d'ailleurs intéressant de voir exactement ce que possédait, en 1914, l'armée française. Dans la plupart des cas, les unités d'artillerie étaient encore hippomobiles.
Il existait déjà un "service automobile" rattaché à l'Etat-major, mais équipé essentiellement de camions. Déjà très efficace, il remplira de grands services pendant la course à la mer. Par la suite, c'est ce service qui organisera la Voie Sacrée vers Verdun, avec un nombre de camions très important.
les unités d'artillerie tractée, voire portée, n'apparaîtront que progressivement, je ne saurais dire à partir de quelle date. Pétain constituera ainsi pour le printemps 1918 une grosse réserve d'artillerie mobile (3500 pièces, je crois) capable de se déplacer en tout point du front, et qui a été un des moyens de la défensive, d'abord, puis de la victoire.
En 1914 les automobiles n'étaient pas si rares, du moins à Paris. Elles avaient déjà remplacé les calèches dans les bonnes maisons. Et comme on l'a vu, les taxis étaient motorisés. Tout cela voisinait avec les carrioles ou les charrettes à cheval. (qui assuraient le gros des livraisons.)
Taxis hauts sur pattes, avec un moteur minuscule, et surtout des pneus pleins, donc un confort très relatif. (d'autant que, sauf erreur, les amortisseurs n'existaient pas encore. Et ressort à lames, comme sur les voitures à chevaux.)
Je pense que les Parisiens ont surtout été surpris par l'agitation autour des taxis. (Les agents qui font descendre les passagers, vous pouvez imaginer l'agitation et les discussions. "Réquisition militaire", voilà qui n'informait guère, et les suppositions devaient aller bon train.) Ensuite, le spectacle des soldats perchés et tassés sur les taxis a dû surprendre aussi.