Walsingham a écrit :
Ne peut-on pas commencer par estimer le pourcentage de la population faisant partie de "l'armée". Par exemple, au moyen-age, au vu de l'énorme proportion de la population travaillant dans l'agriculture et la faiblesse de l'économie, cela ne doit probablement même pas laisser la possibilité d'armer 8% de la population.
Par exemple, lors de la guerre de 100 ans, Edouard III à 30.000 soldats pour une population anglaise de 4 millions (chiffres wikipedia, mais c'est juste pour avoir un ordre de grandeur). Cela ne donne même pas 1% de la population. Partant de là, il n'y a pas moyen qu'ils y ait eut plus de pertes militaires que de de femmes mortes en couches.
Oui, pour le Moyen-Âge, on a des effectifs militaires très faibles, il n'y a pas débat.
Pour reprendre ce que dit Oliviert, la question ne se pose pas, en Europe, avant le Grand Siècle et la guerre de Trente Ans. (Et je pense que même pour la guerre de Trente Ans, j'en ai parlé à propos de l'Alsace et de la Franche-Comté, l'élévation épouvantable de la mortalité n'a pas forcément touché en premier les soldats.) Disons que c'est au Grand Siècle que l'on commence à voir des armées "très nombreuses", je dirais parfois au delà de 80 000 hommes.
Je propose que l'on prenne l'affirmation "davantage de femmes mortes en couche que de soldats tués à la guerre" siècle par siècle, à partir de 1600. (Et en se limitant à la France ?) Qu'en pensez-vous ?