Justement mon cher Faget, j'ai retranscrit la partie du témoignage du colonel Groussard après la guerre, qui me semble concerner ce fil -une tentative d'un militaire français pour créer un contact avec Londres-
Extraits du dossier Réseaux Gilbert avec un témoignage du colonel Groussard. je remets ci-dessous le lien vers ce dossier des Archives Nationales :
Dossier colonel Groussard-Réseaux GilbertCiter :
II- ORIGINE DU MOUVEMENT (page 1/14)
Dès l'Armsitice, j'ai pensé que mon devoir d'Officier français me commandait de poursuivre la lutte contre les Allemands.
Je n'ai point entendu l'appel du Général de Gaulle et ai agi de ma propre initiative.
J'ai expliqué tout cela dans mon livre "Chemins secrets".
[...]
V- LA REPRESSION (Nb : les dates sont bizarres, tout devrait se passer en 1941-1942 mais il donne la date de juillet 1940, je corrige quand il me semble qu'il faut le faire) (page 2/14)
1) Mon arrestation, le 15 juillet 1941, à mon retour de Londres.
Mes allées et venues entre Toulouse et Graullet, alors que je cherchais à prendre un avion britannique, en mai 1941, avaient été dénoncées au Docteur Martin, agent de renseignements de Darlan. La police me recherchait à cause de cela et je fus arrêté à mon retour, le 15 juillet 194[1] (je corrige).
La lâcheté de mon Secrétaire particulier, Guy Herpin, actuellement Inspecteur général au Tourisme et Commandeur de la légion d'honneur, amena l'arrestation de mes principaux collaborateurs.
Relâché en janvier 194[2] (je corrige), grâce au docteur Ménétrel, qui connaissait et appuyait mon action, je fus de nouveau arrêté par la police de Laval fin mai 194[2](je corrige). Je fis la grève de la faim et fus libéré au bout de 11 jours de grève.
Cette arrestation aurait pu être évité si le policier chargé de ma surveillance (j'étais en résidence surveillée à Cannes) avait tenu sa promesse de me prévenir à temps. Il eut peur. Ce policier était le Commissaire Cotoni qui fut Contrôleur Général à la Libération.
La police tenta une troisième fois de m'arrêter le 10 novembre 1942. Je lui échappai de justesse et passai en Suisse pour pouvoir continuer mon travail et réorganiser mes services.
[...]
VII CONTACTS AVEC LES AUTRES MOUVEMENTS (page 4/14)
1) En août 1940, je suis entré en contact avec des émissaires du général de Gaulle : Pierre Fourcaud et Jacques Duclos Ce contact a eu pour but de les aider. J'ai pu ainsi sauver Duclos et Emmanuel d'Astier de la Viguerie des griffes de la police vichyssoise.
2) En revanche c'est avec l'aide de Pierre Fourcaud que j'ai pu me rendre en Angleterre en juin 1941.
3) En 1941 et 1942, j'ai pu envoyer deux rapports au général de Gaulle pour expliquer ma conception de la résistance et signaler
les grosses fautes commises par ceux qui l'organisaient en son nom. ces rapports furent étouffés à Londres.
4) Dès mon arrivée en Suisse, le M.U.R me demanda de l'aider.
[...]
Il faudrait évidemment aller voir son livre où il doit donner son témoignage plus en détail. Dans le dossier il y a aussi une lettre à Henri Michel (historien de la Seconde Guerre mondiale et de Vichy) je vais la relire pour voir s'il y a quelque chose à tirer qui concerne ce fil...
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«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès,
in Hérodote,
L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'
Empire libéral.