Rob1 a écrit :
Adrian a écrit :
Oui d'accord mais c'est quand même très paradoxal d'armer l'URSS en envisageant quelque part la possibilité de l'attaquer.
Entre armer l'URSS à un moment où ça aidera la victoire contre le III. Reich, et le moment où "Unthinkable" est étudié, les situations n'ont rien à voir.
Adrian a écrit :
Pour moi Churchill aurait dû être plus clair dans son comportement a l'égard de l'URSS et se convaincre qu'après la mort de presque 27 millions de soviétiques et une partie du pays rasé, les Russes pouvaient accessoirement se permettre l'installation d'un glacis en Europe de l'Est. En plus quelques-uns de ces pays a l'est étaient anti-soviétique et ont contribué a aider les Allemands à passer en URSS. Mais Churchill dénonçait ces occupations comme hostile a la paix et à la démocratie.
Je ne pense pas que c'était évident à l'époque, et même aujourd'hui je ne partage pas l'idée qu'on puisse "se permettre" cela au nom des souffrances passées.
D'ailleurs, je hasarderai l'hypothèse que, même d'un point de vue
realpolitik, l'URSS s'en serait mieux tirée avec une Europe centrale "neutralisée" à la Finlande ou Autriche qu'à se traîner le boulet des démocraties populaires.
C'est pas bête.
Sir Peter a écrit :
Je ne sais pas trop quel était ,à l'époque, le sentiment réel des dirigeants US sur Staline et en particulier celui de Hopkins....Cependant ,vu l ' intérêt qu'ils portaient à la Chine face au Japon,ils n'avaient pas du être mécontents du conflit Nippo-Soviétique .....Au moment où Unthinkable est médité,Churchill est sur le départ puisque l'opinion publique britannique le vire,mais sans doute ne le sait-il pas encore et,je ne pense pas qu' Atlee qui était quand même l'homme des syndicats aurait pu avoir l'idée de mettre ce plan à exécution.....
C'est ça le truc ! Vous voyez tous Churchill comme quelqu'un de compréhensible en prenant en compte l'esprit géopolitique de l'époque, mais je crois qu'il faut aussi le voir comme un homme qui avait besoin de guerre pour vivre.