Je le peux, mais pas maintenant
En gros, vu que l'OKW est l'état-major particulier d'Hitler, il est chargé de superviser le travail des autres grands commandements. Mais il n'a aucune attribution réelle concernant les opérations, même s'il y a des tentatives en ce sens lors de "Weserübung" et qu'il contribue à "Barbarossa" (modestement, à travers le plan de mise à niveau des voies et zones logistiques, "Aufbau Ost", et avec la contribution importante du lieutenant-colonel von Lossberg au projet final). Du coup, il ne planifie guère et ne pilote pas vraiment.
En outre, cet état-major, qui a l'oreille du Führer et une influence importante, se contente en règle générale d'assurer le suivi quotidien de situation demandé par Hitler. Aujourd'hui, en France, c'est un capitaine, jeune, qui s'en occupe. Pas un général de division, encore moins épaulé par une cohorte d'aides de camp et de traitants... Il y a donc clairement du gaspillage de temps et de moyens, puisqu'ils sont consacrés à des détails de peu d'importance (qui renforcent Hitler dans sa tendance à s'en mêler) plutôt que de donner de l'ampleur et du sens stratégique - qui exigerait pour cela qu'il ne soit pas affecté à un suivi quotidien mais à des études prospectives et des analyses de fond.
Du coup, seul l'OKH (et dans une moindre mesure l'OKM) sait faire ce genre de choses, devenant de ce fait un acteur absolument incontournable. Au final, une impression d'amateurisme : Hitler aurait eu tout intérêt à créer un OKW très fort et centralisateur. Au lieu de cela, il semble se moquer éperdument de la chose, cantonne son propre état-major à des tâches annexes mais n'arrête pas de l'inciter à perturber le travail des structures plus performantes pour garder le contrôle du processus.
Il y a vraiment des leçons intéressantes à tirer de l'avis technique donné par Warlimont. Mais ce n'est pas celui-ci qui me pose problème
CEN EdG