Loïc a écrit :
en installant un bataillon de l'armée allemande dans une ville de garnison Française ils ne pouvaient que se sentir en terrain conquis
bien triste et déplorable "symbole" de très mauvais goût
En fait, la brigade franco-allemande a été plutôt bien perçue en Alsace. En fait, j'ai l'impression, en discutant autour de moi, que les alsaciens distinguent bien 2 sortes d'allemands. D'un coté ceux qui sont à l'écoute des autres et qui se donnent les moyens de s'intégrer. De l'autre, ceux qui sont très convaincus de leur supériorité et la font sentir. J'ai entendu, lu et vu pas mal d'alsaciens se plaindre du fait que certains allemands se considéraient vraiment comme supérieurs et le montraient.
J'ai vécu durant 25 ans à Fessenheim, et Fessenheim est jumelé avec Hartheim qui se situe juste en face de l'autre coté du Rhin. J'ai côtoyé des membres du Conseil Municipal et de diverses associations qui participaient activement à ce jumelage. Il y a une très bonne entente... Et puis parfois, il y a des tas de petits dérapages. Par exemple, un des membres très actifs de ce jumelage qui participe chaque année à la fête Peter und Paul à Hartheim en tenant un stand avec une association de Fessenheim où ils proposent de la nourriture alsacienne et du vin d'Alsace à manger sur place. Le samedi soir, ce termine souvent à table avec une partie du Conseil Municipal d'Hartheim, plus quelques notables de la ville. Soirée bien arrosée, comme il va de soi. Bref, une année, à 2 heures du matin, 5 voitures quittent les lieux en convoi, la voiture du maire en tête. En tout 4 voitures conduites par des allemands et une voiture conduite par mon collègue. Les policiers allemands ont arrêté une seule voiture ... devinez laquelle. Et du fait des nombreux allers-retours Fessenheim-Hartheim pour ravitailler le stand, mon collègue avait oublié ses papiers à la maison : nuit au poste en cellule. Malgré l'intervention des notables allemands, et malgré le fait que le brigadier qui a stoppé la voiture savait très bien à qui il avait affaire. Certains des allemands lui ont laissé entendre, dépités, qu'apparemment, le brigadier avait décidé qu'il ne fallait pas que le "franzozich" se sente trop chez lui en Allemagne...