Pierma a écrit :
Surya a écrit :
C'est évidemment de cette manière que les enseignants présentent les choses, en essayant de trouver un juste équilibre entre encourager et accompagner tous les étudiants d'une part et les avertir de la difficulté des concours et du faible nombre de débouchés d'autre part.
Là j'ai un gros doute.
C'est le côté "portrait du Petit Jésus" qui me gêne, mais c'est peut-être vrai dans votre fac ?
Et quel est chez vous, le taux d'échec en L1 ?
Il me semble que le taux d'échec en L1 n'est pas un bon critère pour juger de la difficulté des études d'histoire et conseiller à un lycéen de s'y engager ou non.
Le taux d'échec en L1 d'histoire est sensiblement le même dans toutes les universités : 50%. Mais qui échoue en L1? Pour la majorité, ce sont des étudiants qui se sont retrouvés là contre leur gré, parce qu'ils avaient été refusés aux formations souvent techniques (type BTS) qu'ils avaient demandées, ou parce qu'ils ne savaient pas trop quoi faire. Toutes les filières de sciences humaines sont des filières par défaut, où vont des gens qui ne voulaient pas y aller.
La plupart des étudiants recalés en L1 ne viennent pas ou presque pas en cours, ne font pas les exercices demandés, n'essaient même pas de jouer un minimum le jeu.
Un lycéen qui aime l'histoire, veut faire une licence parce que ça l'intéresse et est prêt à au moins faire les exercices demandés va réussir sa L1 presque à coup sûr. Réussir une licence d'histoire (de la L1 à la L3) est loin d'être un objectif inatteignable, c'est même à la portée de la grande majorité des étudiants, pourvu qu'ils aiment ce qu'ils étudient et qu'ils travaillent un peu.
Je ne dis pas que la vie professionnelle est rose pour les étudiants en histoire. Je veux juste attirer l'attention sur le fait que la L1 n'est représentative de rien du tout. Si on regarde le parcours des étudiants un minium sérieux, ils réussissent leur licence et trouvent généralement un emploi après, dans l'enseignement, l'administration, les métiers de la culture ou du patrimoine, le journalisme, etc. Ils font rarement fortune, mais ils sont loin d'être les premières victimes du chômage.