Pierma a écrit :
Va pour le climat européen, raciste et nationaliste, j'entends bien. Mais la "spécificité" nazie est en rupture avec tout ce que pouvait produire la culture européenne : c'est Auschwitz. Et tout autant, d'ailleurs, le traitement meurtrier des civils russes, dont on programme également la disparition, une fois la guerre gagnée.
Il y a eu des camps de concentration anglais du temps de la guerre des Boers qui ont pu servir de "modèles", même si ça n'était pas Auschwitz
BIEN SUR Quand aux massacres systématiques de populations civiles, les nazis n'ont rien inventé, ils ont "modernisé"... Cf les arméniens et les herreros...
Pierma a écrit :
Pour moi, si Hitler n'apparait pas dans un ciel serein, il constitue malgré tout une (très mauvaise) surprise. Il est même tellement atypique que les ennemis qu'il a désignés - parce qu'il l'écrit, en plus - mettront des années à le percevoir pour ce qu'il est. Churchill seul sera le premier à renifler qu'il joue un jeu nouveau et qu'il veut tout. (Et tout tuer, mais ça on ne le saura vraiment qu'à la fin de la guerre.)
La bio de Chapoutot/Ingrao en fait au contraire une figure banale, et bien dans son époque : certes personne n'avait prévu la Shoah ni les plans famines et autres exterminations des populations slaves mais l’antisémitisme était bien là, et les allemands n'ont pas été seul à participer ( ils ont trouvé des collaborateurs européens), et le darwinisme-social aussi qu'Hitler et ses comparses ont cru bon de mettre en œuvre.