Diviacus a écrit :
Almayrac a écrit :
Avec une particularité hydrologique c'est sa résistance à l'immersion lors des crues du Mississipi. D'où les contrainte argileuses sur l'ingénierie.
Je ne suis pas sûr qu'un noyau d'argile soit une bonne idée pour résister aux crues. Immergée dans l'eau, l'argile gonfle et perd sa cohésion, pouvant entraîner un effondrement du tertre. Ce qui me parait bon est l'imbrication de l'argile dans du sable, du limon, du gravier et des fibres végétales : c'est la formule utilisée dans la fabrication des briques crues. Le gravier joue le rôle de squelette, le sable diminue le retrait pendant les périodes de sécheresse, le limon augmente la cohésion entre gravier et sable, et les fibres végétales jouent le rôle de stabilisant (un peu comme dans la terre armée).
Il en reste des belles traces malgrés la crue. La construction fut trés rapide 10-20 ans au plus (et non 250 ans comme le suggéraient les premières recherches dans les années 60). Il y a des trace de réparation.
Des parties semblent avoir été construites avec des blocs entiers de tourbe, plutôt que des paniers de terre: "Ils ont découpés des blocs de tourbe qu'ils ont renversés et empilés comme des briques".
Dans ce cas les fibres présentes dans la tourbe jouent le même rôle que dans la brique crue, avec en plus la souplesse et l'ammortissement de la tourbe qui permet de résister au ravage du temps et à la gravité.
En plus la tourbe en se gorgeant d'eau par capilarité, la construction se solidifie lorsque les crues augmentent, permettant à la construction de résister. La quantité d'eau ainsi mobilisée reste piègée et n'aggrave pas la crue au alentour. Par rapport au béton, cette construction compense mieux la crue aussi bien qu'une construction sur pilotis. A réfléchir pour le retour de la crue 1910 à Paris (France pas Texas
)