Vézère a écrit :
Bien sûr, il se dit que la haute noblesse savait parfaitement contourner le système et utiliser des prête-noms pour faire du business.
Où commence la «
très haute noblesse » ? Le système de prête-noms fait florès (voyez chez les Orléans et Conti).
Les armes ? Ceci ne suffit plus s'opposer. Il faut infiltrer le pouvoir à tous niveaux. Ce doit être la conclusion des princes après la Fronde. La haute noblesse (HN) va être obligée de passer union avec la noblesse dite de robe : pour éviter de trop s'
abaisser, il suffit de
monter celle-ci, y mélanger quelques cadets fera l'affaire.
Concernant
l'honneur tout varie suivant la bouche qui prononce.
L'option
banqueroute vue comme
infâmante ; Philippe II a vécu les Espagnes en banqueroute il me semble : la famille a-t-elle perdu en honorabilité ? Le crédit des Espagnes au sein de l'Europe a-t-il été amoindri ?
Sous Louis XIV et la dissémination des bâtards royaux, il a bien fallu revoir la notion du mot
honneur. Il est vrai que ceci a un peu entamé les velléités de se faire remarquer sur un champs de bataille : on a un peu laissé la place.
Ce n'est pas Taine mais un échange de Druon dans les Rois Maudits : évocation en petit comité de ce qu'il va advenir des brus de Phlippe IV.
Louis peste de manière brouillonne, Charles de la Marche chouine, Philippe de Poitiers se montre modéré. Réaction de Louis : on voit que son honneur ne semble pas interpeler son cadet. Réponse de Poitiers : si bien sûr mais la dot de son épouse est tout autant importante d'où sa modération quant à la suite à donner... // Les mêmes lorsque Poitiers arrose l'entourage avant la dernière marche vers le trône. Charles se plaint : plus a été obtenu de son oncle Valois. Poitiers rétorque que le poids politique de l'oncle Valois valait plus...
Tout est déjà
négociable : bien sûr, c'est Druon mais rien de nouveau sous le soleil. C'est la reconnaissance du poids politique qui fait la valeur du titre puis la valeur de qui le porte (on le voit avec les rançons durant le conflit de Cent Ans : un Orléans fut-il une brelle au combat vaudra toujours plus qu'un Trémoille, d'où sans doute Du Guesclin qui donne lui-même l'évaluation de sa personne car très petite noblesse mais incontournable Sire).
Quatre croix de Saint-Louis dans la famille vous assure reconnaissance. Quatre générations dans la chose militaire, pas plus. La croix ne demande plus autant de cicatrices.
Le problème était déjà présent au XVIIe puisqu'Henri IV a légiféré. Sous Louis XIV, l'avalanche de conflits permettaient l'obtention du fameux sésame. Avec le système westphalien, on est en peine d'en obtenir.
«
ce ne soit pas l'ambiance » certes, mais nécessité fait loi et le système versaillais louis quatorzien a tout chamboulé. Ou plutôt, après la Fronde, est devenu assez commun ce qui était soigné en mode officieux.
Maintenant, je puis me tromper concernant la noblesse dite d'épée et son bourgeonnement hors les périodes de conflit(s).
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