Arf !
Les plus anciennes scènes de guerre peintes connues remontent à 8.000 av. J.-C. Situées en Australie, elles figurent des lancer de boomerangs, des esquives de lances et des poursuites arme à la main (1995,
S&A 576, 8).
Mais si l'on en croit les observations zoologiques suivantes, on peut soupçonner que les guerres entre les hommes tirent leur origine de la nature et de l'éthologie même des grands primates :
Citer :
Les chimpanzés sont, par exemple, incapables d’avoir des relations pacifiques avec d’autres groupes. […] ils s’engagent même, en liberté, dans des guerres brutales avec des congénères, qu’ils peuvent tuer et dont ils dévorent les petits. Même au sein de leur propre groupe, les violences peuvent être mortelles.
2002, S&A 662, 106
En définitive, tous ceux qui observent les primates ne peuvent qu'adhérer au point de vue du zoologue Desmond Morris :
« Il n’est rien, ou presque, de ce qui se passe dans les antichambres du pouvoir qu’on ne puisse trouver en germe dans la vie sociale d’une colonie de grands singes. »Opinion partagée par d'autres primatologues :
Citer :
« Il semble que notre activité politique soit un héritage de l’évolution que nous partageons avec nos proches cousins. Ce que mes recherches m’ont appris, c’est que les racines de la politique sont plus anciennes que l’humanité. »
« Les racines de la politique se trouvent certainement chez les primates » […].
2002, S&A 662, 101
Les premiers hommes ont dû perpétuer les antagonismes existant chez leurs ancêtres et cousins actuels.