Aurelianus a écrit :
"On n'écrit pas l'histoire avec des "si" dit-on souvent. Or, justement si! Imaginer une autre histoire est le seul moyen de trouver les causes de l'histoire réelle" déclare Antoine Prost dans ses Douze leçons pour l'histoire.
C'est vrai...
D'ailleurs, à votre citation j'en rajoute une autre (traduite par mes propres moyens):
Jérémy Black (in War and the World: 1450-2000 , p.140) a écrit :
"Comme pour la discussion "Le Sud pouvait-il gagner la guerre civile ?", il est trompeur de rejeter la spéculation sur ce thème comme inutile ou comme obscuratisme révisionniste et nostalie.
La passé, et ainsi le présent, ne peuvent être compris si les options faisant face aux individus dans le passé sont ignorés. Il est faux d'assumer non seulement que le cours de l'histoire est pré-organisé et évident, mais aussi que le passé appartient aux vainqueurs et qu'ils doivent également poséder le présent et le futur.
Ceci est particulièrement vrai de l'histoire militaire."
Bon, elle n'a pas le "punch" que lui donne la concision du vôtre, Aurelianus
, mais je trouve qu'elle est à méditer...
Et concernant mon hypothèse contrefactuelle, elle n'est bien sûr pas à prendre au sérieux; ce sujet m'a juste rappelé une expression de l'historien Maurice Mealeau, qui était:
Mealeau (in
Le Monde et son histoire, tome I, p. 462 - il me semble
) a écrit :
Nul ne peut dire les conséquences qu'aurait eu le succès de Marc-Aurèle; l'Empire serait peut-être devenu moins un Etat méditerranéen qu'européen; les barbares réunis à l'Empire auraient directement connu sa civilisation et défendu vigoureusement ses frontières.
La mort prématurée de Marc-Aurèle condamnait le monde romain à un tâche défensive de plus en plus lourde, et un jour ineffiace.
De là, je me suis tout simplement donné le peine de reconstituer cette "occasion manquée" en détail et d'en tirer quelques conclusions à mon goût...