Roy-Henry a écrit :
Le lien sur Morgenthau est édifiant. J'ignorais le détail de ces évènements.
Le cabinet jeune-turc était un fantoche entre les mains de Wangenheim...
Peut-être est-ce aussi le sentiment qu'il veut donner...
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L'un des faits les plus saillants de la Révolution de 1908 est le rôle précis et actif de certains représentants de l'importante communauté israélite de Salonique. Des personnalités juives et plus encore, des deunmehs (Juifs de Salonique convertis à l'Islam, deunmeh signifiant "retourné" ou "converti". Parmi les deunmehs les plus célèbres, citons le Dr Nazim, Midhat Chukru bey, Djavid bey, Rahmi bey, Remzi bey), ont, dès la première heure, collaboré étroitement avec les Jeunes Turcs pour l'établissement du régime constitutionnel, entretenant avec eux des liens d'une confiance sans égale. Carasso, avocat, et plus tard député juif de Salonique, bien connu dans les milieux de la franc-maçonnerie occidentale, comptera ainsi parmi les figures de premier plan durant l'époque constitutionnelle de 1908 à 1918. Avec l'encouragement des Jeunes Turcs, Carasso fondera même plusieurs loges maçonniques à Salonique et Constantinople (cf Elie Kedourie "Young Turks, Freemasons and Jews" in Middle Eastern Studies, no 1 (1971), pp92-94), recrutant les membres principalement dans les cercles du Comité Union et Progrès. Le cheïkh-ul Islam, lui-même, le plus grand dignitaire de la religion musulmane dans l'Empire Ottoman, sera initié dans la loge "Constitution" dont le vénérable est Djavid bey. Bien que le siège central du CUP soit à Constantinople, Salonique restera le foyer du mouvement jeune turc jusqu'à l'occupation grecque en 1912.
Arthur Beylerian, Les Grandes Puissances. L'Empire Ottoman et Les Arméniens. Publication de la Sorbonne 1983
(Le Dr Nazim reste un des grands architectes de la solution finale du problème arménien)