Je n'ai jamais entendu cette histoire, d'après la tradition le prophète Mahomet était malade depuis des mois puis il est mort.
Voici cette version repris d'un site sur l'Islam:
Citer :
Lors de son pèlerinage à la Mecque, il récita le verset connu de tous les musulmans : « Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J'agrée l'Islam comme religion pour vous. » Sourate Al-Ma-idah Verset 3.
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Arrivé chez lui, dans la maison de Maymouna, il réunit ses épouses et leur demanda la permission de se faire soigner chez Aicha, elles furent toutes d’accord. Le prophète essaya de se lever mais n’y parvint pas, alors deux des compagnons le portèrent, les gens en voyant le prophète porté, se groupèrent alarmés dans l’enceinte de la mosquée et voulurent savoir ce qui est arrivé au prophète (Que la Grâce et le Salut lui soient accordés). Le prophète installé chez Aicha, était couvert de sueur, Aicha lui prenait la main et lui essuyait le front avec, on lui demanda la raison, elle répondit : La main du prophète est plus vénérable que la mienne.
Le prophète entendant du bruit dehors s’enquit auprès de sa femme :
-Qu’ont donc les gens à élever la voix de la sorte ?
-Ils s’inquiètent pour toi ô messager d’Allah !
Le prophète ordonna qu’on le portât dehors, il rassembla ses forces pour rester debout et il prononça son dernier discours.
Mais écoutez ce sermon très attentivement, ce sont des paroles pleines d’émotion et d’amour.
« Ô gens, celui à qui j’ai fouetté le dos, voici mon dos qu’il prenne sa revanche; ô gens, celui à qui j’ai insulté l’honneur, voici mon honneur qu’il prenne sa revanche, ô gens, celui à qui j’ai emprunté de l’argent, voici mon argent qu’il prenne son dû ».
Mais craignant que les gens soient embarrassées le prophète (Que la Grâce et le Salut lui soient accordés) dit : « Ô gens, ne craignez point de ressentiment de ma part, je veux seulement rencontrer mon Seigneur sans aucune dette envers quelqu’un ici-bas ». Alors un homme se leva et dit : «Ô messager d’Allah, Vous me devez trois dirhams. » Le prophète (Que la Grâce et le Salut lui soient accordés) dit : «Qu’Allah te récompense » Et il ordonna qu’on lui paie son dû.
Le prophète reprit son discours : « Ô gens, j’ai l’impression que vous êtes inquiets pour moi….Les gens se mirent à pleurer, le prophète attendri continua : « Ô gens, votre rendez-vous avec moi n’est pas ici, ma rencontre avec vous est près du bassin, c’est comme si je le voyais de l’endroit où je suis ! Ô gens, Par Allah! Ce n'est pas la pauvreté que je redoute pour vous; je redoute plutôt que les biens de l'ici-bas ne vous soient largement offerts comme ils l'ont été à vos devanciers et que, dans votre émulation à les acquérir, vous ne trouviez, comme eux, votre perte !.... Ô gens, soyez pieux et ne manquez jamais la prière, craignez Allah et soyez bienveillants à l’égard des femmes…..Ô gens, Allah a demandé à un serviteur de choisir entre la vie ici-bas et Sa rencontre, et il a choisi la rencontre d’Allah ».
Les gens surpris que quelqu’un ose interrompre le sermon du prophète regardèrent Abu Bakr avec dureté, mais le prophète (Que la Grâce et le Salut lui soient accordés) ému par son ardeur prit sa défense : « Ô gens, laissez Abu Bakr, il n’est personne qui m’aie rendu un service sans que je l’aie largement récompensé sauf Abu Bakr, je n’ai pas pu le récompenser alors j’ai laissé sa récompense à Allah…Que toutes les portes qui donnent sur la mosquée se ferment sauf la porte d’Abu Bakr . »
A la fin de son sermon, le prophète se mit à prier pour ses compagnons : « Qu’Allah vous protège, qu’Allah vous garde, qu’Allah vous récompense… Ô gens, transmettez mon salut pour quiconque me suit et croit en moi jusqu’au jour de la Résurrection. »
Le prophète rentra chez lui exténué, il s’étendit et mit sa tête dans les bras de sa femme Aicha (Qu’Allah soit satisfait d’elle). Ce sont les derniers instants de sa vie, on pourrait penser qu’il mourra en faisant sa prière, en priant ou en lisant le Coran…mais non, il mourra dans les bras de sa femme! Cependant, le frère de Aicha, Abderrahman vint voir le prophète, il s’assit près de lui, le prophète vit dans ses mains un morceau de siwâk, Aicha comprit que le prophète voulait le demander mais n’y parvenait pas, elle prit le siwâk, le mit dans sa bouche pour l’amollir puis le tendit au prophète. Pendant toute sa vie, le prophète a honoré sa femme et même la façon dont il allait mourir est un témoignage de respect et de tendresse à son égard !
Le prophète (Que la Grâce et le Salut lui soient accordés) ordonna qu’on le laissât seul avec sa femme. Puis Aicha entendit le prophète dire : « Qu’Allah te salue ô Gabriel », elle comprit que Gabriel était présent.
[....]Aicha sentant la tête du prophète alourdie dans ses bras comprit que c’était fini, le prophète était mort. Elle fut prise d’une terrible panique, ne sachant quoi faire, elle remit la tête du prophète sur le lit et s’élança hors de sa chambre en s’écriant : « Le prophète est mort, le prophète est mort !» Toute la mosquée explosa en sanglots ! Ali, voulait se lever mais n’en eut pas la force, il était comme paralysé ; Uthman allait et venait ne sachant quoi faire ; Omar brandissait son épée et s’écriait au milieu de la mosquée : « je couperai la tête à celui qui ose dire que le prophète est mort ! Il est simplement parti rencontrer Allah comme Moïse et il reviendra… »
Le seul qui garda son sang froid fut Abu Bakr, il entra voir le prophète, lui découvrit le visage et l’embrassa sur son front. Puis il le serra affectueusement dans ses bras et dit en pleurant : « Ô mon ami, ô mon prophète, ô mon aimé… » . Ensuite il retourna dans la mosquée et dit à haute voix : « Ô gens, Celui qui adorait Muhammad, certes Muhammad est mort ; et celui qui adorait Allah, certes Allah est Vivant et ne meurt point » Et il récita le verset : « Muhammad n'est qu'un messager - des messagers avant lui sont passés -. S'il mourait, donc, ou s'il était tué, retourneriez-vous sur vos talons? Quiconque retourne sur ses talons ne nuira en rien à Allah; et Allah récompensera bientôt les reconnaissants. » Verset 144, Al-Imran