Merci Florian, veuillez excusez le néophyte. Je prends bonne note de votre remarque.
1771 – 1783 Deux libelles pour un examen chronologie
On a découvert une ligue faite entre le Chancel—le duc de la Vril--, & le duc d’Aiguill.1 contre tous ceux des sujets du roi, qui ont plus de bon sens, & de probité qu’eux ; on assure positivement que cette ligue est contre tout le royaume (1).
Théveneau de Morande, Le Gazetier Cuirassé
… peut-être que la vue de tant [de] crimes d’Etat rappelleroit aux François ce temps où leurs peres élevant leur chef sur un bouclier, lui recommandoient d’être juste ; peut-être le fainéant payeroit-il au fonds de son château de Versailles pour les la V_e & les A.(2)
La Fite de Pellepore, Le Diable dans un bénitier..
Tentons la rapide esquisse d’une toile de fond diplomatique et politique (en gagnant inévitablement en généralité ce que l’on perdra en précision). Deux écrits préalablement signalés et qui semblent prétendre à l’exemplarité nous serviront de bornes : Le Gazetier Cuirassé, libelle de 1771 et Le Diable dans un bénitier, lui aussi issu des presses londoniennes mais publié onze ans plus tard.
Le premier de ces libelles fait son apparition dans la correspondance diplomatique le 3 août 1771 sous la plume de Marin, censeur royal redoutable et redouté. Il signale au Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères en la personne du duc d’Aiguillon « l’impression faite à Londres d’un ouvrage très reprehensible intitulé le Gazetier cuirassé » au sous-titre et à l’adresse des plus parlants « ou anecdotes Scandaleuses de la cour de France imprimé à 100 lieus de la bastille a lenseigne de la liberté (3). »
L’ouvrage terrifiant se répand de Londres à la capitale par le canal de voyageurs qui « en ont aporté dans leurs poches (4)». Terrifiant est bien le mot. J’en veux pour preuve la description qu’en donne Voltaire qui en fait un modèle d’ignominie : « il vient de paraître un de ces ouvrages de ténèbres où, depuis le monarque jusqu’au dernier citoyen, tout le monde est insulté avec fureur; où la calomnie la plus atroce et la plus absurde distille un poison affreux sur tout ce qu’on respecte et qu’on aime (5) »
La censure d’Ancien Régime montre ici certes son travail, mais aussi ses faiblesses et ses paradoxes. Dans la lettre le royaume Très-chrétien est une citadelle imprenable, bastion préservé des « idées pernicieuses », des « auteurs scandaleux6 (6)». Dans les faits, la censure se révèle plus qu’improductive. Le mal n’est rien moins qu’endémique car, en acceptant ici une donné quantitative qui se veut rassurante, « il y en a peut-être à Paris 3 ou 4 exemplaires qui coulent de mains en mains (7)». Le livre devait connaître un succès retentissant dans le royaume ce qu’à défaut de savoir, Marin pouvait prévoir.
Anonyme, le libelle est assurément sorti des presses londoniennes (8) sur lesquelles Marin est forcé de reconnaître son manque total de contrôle, et le gouvernement son peu d’emprise : c’est un problème lointain et diffus dont on ne semble devoir se prémunir que par la surveillance des frontières et par le contrôle des intermédiaires que sont les colporteurs. N’est pas là le travail de la police de librairie ? Pourquoi le censeur royal s’adresse-t-il en somme au duc d’Aiguillon ? Quelle est la nature de l’intervention des Affaires étrangères ? Les structures respectives du bureau de la Censure et du Secrétariat d’Etat mais aussi les réseaux humains et la place de certaines figures politiques apportent des éléments de réponse.
Notre ouvrage touche doublement le Secrétaire d’Etat qui s’y trouve en outre particulièrement « blasonné ». L’anonyme « Gazetier » n’y épargne ni l’homme - barbare et débauché - ni le politique, nouveau Tibère (9). Au-delà des nombreuses occurrences, attaques et saillies ad hominem le Secrétariat lui-même, la Cour et les souverains sont déchirés par l’homme à la cuirasse et ce, avec un large sourire.
Le libelle est-il de race nouvelle ? En quoi se donne-t-il en point de départ ? Le ressenti général d’une fragilité politique, la corruption d’un nouveau gouvernement qui se cache derrière la concubine royale, la décrépitude d’une cour qui ne recueille pour seule sympathie, que celle des Almanachs ? Ce tableau caricatural « de fin de règne » que dressent nouvelles à la main, pamphlets et gazettes tient dans une large mesure à une vision dichotomique, voire manichéenne de la crise qui opposa les parlements et le gouvernement dès le milieu du siècle. Il témoigne cependant d’un tournant de la vie politique française, dans sa culture et ses pratiques.
A l’heure où lui parvient la lettre du censeur, le duc d’Aiguillon assume depuis deux mois sa place de Secrétaire d’Etat (10). À Londres depuis les préliminaires de paix, l’ambassade se trouve dans une situation délicate ; ainsi l’ambassadeur sortant, le comte du Châtelet-Lomont, en poste depuis juin 1767, rends «grâce au ciel, de ce qu’une mission aussi parsemé d’épines est prête à finir pour »(11) lui. Les piqûres en question sont les nombreux problèmes laissés en suspens par le Traité de Paris : la surveillance anglaise de Dunkerque, les « papiers » du Canada – dettes contractées par les Français, et la question des prisonniers des Indes orientales.
L’ambassade de France en Angleterre est en sommeil depuis le mois de juin 1770. Le comte du Châtelet qui a quitté le poste à cette date n’a pas eu la force de résoudre les questions laissées par le comte de Guerchy son prédécesseur (12). La diplomatie française à Londres est des plus malaisée. D’un côté un secrétaire d’Etat haï du public et de l’autre un ambassadeur certes servi par des hommes compétents comme les secrétaires Garnier et Francès qui assistaient déjà le comte du Châtelet, mais lié à un parti qui, usons d’un anachronisme, entre en opposition. En somme, deux places dans la tourmente. Qui est ce nouvel ambassadeur ?
Adrien-Louis de Bonnières de Sousastres, comte de Guines (13) a passé la Manche depuis un peu plus d’un an. L’homme a l’étiquette d’un choiseuliste ; effectivement c’est homme de confiance du duc. Il a su en autre se rendre agréable aux yeux de celui-ci lors d’une mission diplomatique à Berlin. Déjà se révèle la difficile adaptation d’un grand seigneur confronté à des problèmes d’ordre privé. Il voit en France tomber ses anciens appuis suite à l’exil du duc de Choiseul pour les terres de Chanteloup le 24 décembre 1770. Le duc de Guines est cependant assisté d’un personnel efficace et expérimenté. Il entretient aussi quelques liens utiles avec l’ambassade d’Espagne, en bon choiseuliste s’il l’on peut dire. Mais la situation internationale est délicate, l’ambiance politique menaçante. Elle est plus cruellement ressentie comme telle par un ambassadeur confronté à la « morgue » de l’ennemie naturelle et aux troubles coloniaux qui semble annoncer une reprise des conflits.
Junius (14), libelliste anonyme d’un grand patron anglais, « maltraite» la Déclaration de paix et insulte ses instigateurs dans les papiers publics (15), quand Wilkes, un politique démagogue déjà emprisonné en 1763 pour seditious libel, suscite un nouveau « scandale » et réveille les ardeurs patriotes. Les îles Falkland (16), dont la maîtrise relève d’un ordre stratégique certain, est le théâtre d’un conflit larvé entre l’Espagne et l’Angleterre. Déclinée sur le motif du Pacte de famille qui lie France et Espagne par une solidarité bourbonienne, la crise réveille les rumeurs de conflit, puis les « polices » et autres paris publics sur l’entrée en guerre. À Versailles, le Secrétaire d’Etat rêve cependant volontiers à un honnête rapprochement franco-anglais (17).
On l’aura compris, l’ambassade de France à Londres n’est pas une maison facile à tenir. Aucun cas ne devait être fait dans ses propres dépêches diplomatiques, du Gazetier Cuirassé, l’affaire ne semble ainsi que peu le concerner. Telle est la question à laquelle nous nous proposons de nous atteler : quelle place une actualité diplomatique tendue peut-elle laisser aux libelles ?
De la chute de Choiseul à la mort de Louis XV, la politique internationale épuise le gouvernement. La triangulation France, Espagne, Angleterre semble laisser peu de place à une politique franche et simple. De plus la France est très mal représentée à l’étranger (18). Louis XV, connu pour sa timidité et sa passion du secret s’amuse du jeu croisé d’une diplomatie officielle et souterraine entre dépêches diplomatiques et correspondance secrète. Mais le souverain et son ministre savent qu’en cas de réouverture des hostilités, l’Angleterre n’aurait laissé que peu de territoires coloniaux au royaume. On tourne ses regards alors, vers la situation orientale, mais l’irrésolution caractérise la politique extérieure.
En réalité, cette dernière est pour beaucoup tributaire de la politique intérieure. Dans les années qui suivent le « coup de Majesté »(19), où les ambitions d’une aristocratie parlementaire ont été balayées, le nouveau gouvernement se lance dans une opportune politique de réforme de la justice puis des finances. Il se trouve alors en butte à une opposition qui renaît d’un parlement que l’on a cru éteint. Comme le soulignent Georges Hardman et Munro Price « une politique d’hostilité envers le parlement impliquait une recherche de neutralité avec l’Angleterre. Les années 1771-1774 ne présentent évidemment pas une période d’hostilité envers le Nouveau parlement [...] mais cela revenait au même car la totale attention du gouvernement était alors tournée vers la consolidation des mesures domestiques (20). » Ces mesures sont l’œuvre du Triumvirat, comme le désigne ses adversaires. Cette formation ministérielle neuve apparaît comme une faction accaparant les postes clefs. Mais l’expression masque les intérêts parfois contradictoires et les ambitions propres des trois personnalités qui le compose : le duc Aiguillon, l’abbé Terray aux Finances et le chancelier Maupeou.
La fermentation des esprits parisiens est à son comble, en particulier dans le camp parlementaire, frappé d’ostracisme. Derrière l’aspect administratif de la réforme, le débat est évidemment social –il s’agit de la disparition d’une « caste »- et éminemment politique. Il attise une littérature incendiaire, faite de mémoires fictifs, de factums et de pamphlets, qui relie une partie des élites du royaume à l’actualité politique. Les Mémoires secrets (21) présentent le 31 novembre 1770, une pièce anonyme les Remontrances de saint Louis au Parlement. Le spectre du bon roi, « père » des parlementaires, se relève d’entre les morts, pour condamner une aberration politico- administrative : le « parlement » Maupeou.
« Que ce système abominable
Ferait horreur à des Anglais ;
Qu’il paraît à tout bon Français
Une extravagance exécrable (22). »
L’extrait est très révélateur. Tant la raison politique – ici sous les traits de l’Angleterre- que le sentiment national récuse la « monstrueuse » création.
Le nouvelliste, qui rapporte la pièce à soin de se détacher de l’assaut polémique. Il précise que cette « pièce ne peut sortir que de la plume de quelque Aiguilloniste, c’est-à-dire d’un partisan très-outré [sic] du despotisme(23) .» Le mot est lâché. Il faut entendre ici selon l’expression en usage, le « despotisme ministériel ». La monarchie administrative entretenait avec le Parlement de Paris, une collaboration tacite, qui reposait sur des lois non-écrites, décrites avec complaisance par ses défenseurs comme « loi constitutive » du royaume(24). Ecarter les Cours souveraines des affaires du gouvernement, selon la même idéologie, faisait de la France une terre d’esclavage, où l’arbitraire de quelques ministres devenait loi, à l’instar de la Porte ottomane et de la Russie.
Morande, notre Gazetier cuirassé, présente l’amalgame suivant et plus qu’usité : « Il n’appartient pas à toutes les nations de dire ce qu’elles pensent, la Bastille, le paradis de Mahomet, & la Sibérie sont des argumens trop forts pour qu’on puisse leur rien répliquer (25).» Et une note de préciser pour ceux qui n’auraient compris « en France on enferme, en Turquie on étrangle, en Russie on exile dans le désert ; l’un revint à l’autre. »
On le voit l’heure est à la refonte de la rhétorique politique, articulée autour des notions de despotisme et de liberté. Parallèlement, les publicistes royaux s’essayent à la réaffirmation de l’essence de la royauté d’ordre divin, et tente de préciser le lien qui unit les Parlements à cette dernière. Dans les deux « camps » coulent des champs lexicaux du chaos, de l’anarchie, de la rupture du lien social (26). La « crise Maupeou » de 1771, Fronde sans frondeur, se présente aussi comme le stimulus le plus puissant pour la presse prérévolutionnaire(27). Cette dernière porte l’embryon d’une culture politique assimilable par un grand nombre de lecteurs. Le journalisme politique, l’un des vecteurs de cette culture, est un phénomène émergent dont les contours durcissent, se précisent. L’activité émerge en un style nouveau à l’instar du Courier de l’Europe (28), feuille franco-anglaise qui devait voir le jour en 1776.
La première cause de cet essor réside dans l’inextinguible soif d’information du public vis-à-vis de la politique étrangère, qui offre matière a réflexion et ce même dans les provinces. Le second motif qui devait retenir notre attention est le lien privilégié qui unit corps diplomatique et journalisme. Lucien Bély insiste à la suite de l’historiographie anglo-saxonne sur la dimension que prit outre-Manche la rencontre du proto-journalisme et de l’espionnage. La rencontre des sphères s’offre ainsi en une véritable caisse de résonance.
En somme et pour nous résumer, comme l’avance Paul Robiquet mais pour des raisons politiques, diplomatiques et culturelles, et non sous le prétexte d’une quelconque décadence, les dernières années du règne de Louis XV sont un « moment bien choisi pour un pamphlétaire » français à Londres. En est-il de même pour les années qui suivent ?
Notes :
1.Respectivement, le chancelier Maupeou, le comte de Saint-Florentin et le duc d’Aiguillon.
2.Respectivement, le comte de Vergennes, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et le comte d’Adhémar, chargé de mission à l’ambassade de France à Londres.
3.Marin à Aiguillon, 3 août 1771 ; Archives des Affaires Etrangères Correspondance Politique Angleterre, vol. 497 / f olio 111v. Le soulignement est d’origine. La graphie est originale.
4. Idem, f. 112r.
5.VOLTAIRE, Dictionnaire philosophique, « Quisquis de Ramus ou de la Ramée, avec quelques observations utiles sur les persécuteurs, les calomniateurs, et les faiseurs de libelles ».
6.B. de Negroni, Lectures interdites, le travail des censeurs au XVIIIe siècle, 1723 – 1774. Bibliothèque Albin Michel – Histoire, Paris, 1995.
7.Idem, ibidem.
8.« A cent lieus de la Bastille à l’enseigne de la liberté ». L’ouvrage ‘à la mode’, en vue ou prohibés ne répugne pas à l’emploi d’adresses fictives ou fantaisistes. A l’inverse, la mention « Londres » est souvent signe, paradoxalement d’une impression française.
9.Sur la légende noire du duc d’Aiguillon on pourra se rapporter à la notice qui lui est consacrée. Voir aussi Morande ( Charles Théveneau de), Le Gazetier Cuirassé, pp. 12, 15, 18, 19-20, 25, 32, 35 et 36.
10.En réalité depuis le 6 juin 1771. Le titre vacant pendant une année et demie, suite l’exil du duc de Choiseul, le poste fut confié par intérim au duc de la Vrillière (Louis Phélyppeaux, comte de Saint-Florentin, puis)
11.Vaucher (P.), Recueil des instructions aux ambassadeurs, t. 3, p. 457
12.Le comte de Guerchy usé par les attaques répétés des libellistes – en particulier celle de Treyssac de Vergy - quitte son poste le 20 juillet 1767 et meurt en France le 17 septembre de la même année.
13.Duhauldt, Le duc de Guines, un courtisan entre service du roi et affaires au temps des Lumières t. II, p. 243 (thèse).
14. Si le chevalier d’Eon soupçonne le pamphlétaire d’être un chapelain à la solde de lord Shelburne, Didier Ozanam et Michel Antoine, dans leur édition de la Correspondance secrète du comte de Broglie avec Louis XV (Paris, 1961, t. II, p. 402) propose d’identifier ce dernier avec Philip Francis (1740 – 1818) qui occupait à l’époque de la publication de satires, la place de premier commis au War Office.
15.Eon à de Broglie, 5 février 1771, Londres ; AAE CP Ang. 498 / f. 12r.
16.Aujourd’hui les îles Malouines.
17. On consultera sur ce point l’article de Fraguier (B. de), « Le duc d’Aiguillon et l’Angleterre », Revue d’histoire diplomatique, 1912, pp. 607 – 627.
18.« M. le duc de Choiseul a laissé perdre entièrement les affaires de Turquie et de Pologne, de peur de traitter une matière si délicate avec les ministres autrichiens. Aujourd’huy M. de la Vrillière n’est pas en estat d’en parler ny d’envoyer des ordres sur cet objet à M. Durand, Il en est à peu près de même dans touttes les cours : nous n’avons de ministre ny à Pétersbourg, ny à Berlin, ny à Stokolm, ny à Dresden et seulement à Vienne un par interim et dénué d’instructions. Comment, avec cela, seroit-il possible que toute la machine ne fust pas entièrement dérangée ? » Broglie à Louis XV, 16 mars 1771, extrait de l’ouvrage de Didier Ozanam et Michel Antoine, Correspondance secrète…, op. cit. p. 261.
19.Face à l’esprit de corps des magistrats du parlement de Paris, qui semblait annoncer un gouvernement de juges, le chancelier nommé en décembre 1770, avait dissout ce dernier et fait arrêter les magistrats insoumis dans la nuit du 19 au 20 janvier 1771. Ces événements se déroulèrent dans une pluie de libelles d’une grande violence.
20.Hardamn (J.) et PRICE (M.) (ed.), Correspondance de Vergennes et Louis XVI, op. cit. p. 9
21.Recueil de nouvelles à la main dues à la « paroisse Doublet », pointe de l’opposition parlementaire et « patriote », dont la postérité a gardé pour auteur, le nom d’une de ses plumes les plus actives, Louis le Petit de Bachaumont. Pidansat de Mairobert et Mouffle d’Angerville devaient reprendre les notes du maître et poursuivre l’aventure sous le règne de Louis XVI.
22.BACHAUMONT, (Louis Petit dit, de), Mémoires secrets pour servir à l’histoire de la république des lettres en France …, ,(1762-69), P. L. Jacob (ed.), 1874, p. 444
23.dem p. 445. On renverra le lecteur sur cet asepct au très éclairant l’article de Singham (Shanti) «The Correspondance secrète : Forging Patriotic Public Opinion during the Maupeou Years», Historical Reflections, 18, 1992, p. 65.
24.Voir ANTOINE (M.), «Sens et portée des réformes du chancelier de Maupeou», Revue historique, 583, 1992, p. 39-60.
25.Le Gazetier Cuirassé, Avant-propos, p. VI.
26.La thèse de Flammermont (Jules), Le chancelier Maupeou et les Parlements (Paris, Picard, 1883), bien qu’ancienne et partiale, offre un choix de document qui illustre la rhétorique et les thèmes de ce débat ; voir par exemple les très significatives remontrances du parlement d’Aix le 11 mars 1771, pp. 301-313. Voir aussi un ouvrage signalé comme important : E. Carcassonne, Montesquieu et le problème de la constitution française au 18ème siècle (Paris 1927), pp. 261-297.
27.Popkin (J.), « The prerevolutionnary origins of political journalism » in K. M. Baker (dir.), The political culture of Old Regime, op. cit. p. 211.
_________________ "... à cent lieues de la Bastille, à l'enseigne de la liberté."
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