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Par exemple, dès le concile de Carthage (en 251), il est décidé que les pêcheurs pourront être réconciliés grâce à une longue pénitence, après l'examen précis de leur contrition par l'évêque.
"Réconciliation" s'entend comme retour en grâce au sein de la communauté : les pécheurs (pas "les p
êcheurs", cher Le Slynx! même si St Pierre avait cumulé les deux rôles!) étant exclus (pour une période proportionnée à la gravité de leur faute) d'une partie des célébrations liturgiques (partie eucharistique de la messe en particulier), des "réparations" (pèlerinages, etc.) leur étaient proposées pour réduire la durée de leur peine. Cela s'apparente aux réductions de peine accordées aux prisonniers pour bonne conduite. On avait établi un barème : indulgence de tant de jours, de mois, d'années, etc. Une indulgence "plénière" correspondait à une sorte d'amnistie totale.
Le péché excluant de la communauté des vivants, on passa au péché excluant de la communauté des défunts bienheureux (ciel) et nécessitant un purgatoire dont l'intensité pouvait être réduite grâce aux indulgences obtenues soit par soi-même à titre préventif, soit par d'autres "par procuration" (forme de solidarité entre les vivants et ceux qui mouraient sans avoir eu le temps de se confesser, de faire pénitence, de "réparer", un peu comme l'entourage peut verser une caution pour assurer un répit à un condamné).