Je vous recommande à tous la lecture de Aliénor d'Aquitaine, La reine insoumise de Jean Flori (éd : Biographie Payot, 2004). Ce superbe ouvrage (qui vient de sortir) fait une biographie très précise, juste et complète de cette reine au destin passionnant. L'auteur s'appuie sur de nombreux documents d'époque et n'affirme rien qui ne soit infondé. Il cerne parfaitement la psychologie d'Aliénor et de ceux qui l'ont entourée, et nous plonge dans le monde des châteaux, des troubadours et des croisades. A ne pas manquer !

PS : seul inconvénient, le prix : 27 euros... mais bon il faut dire aussi que c'est un pavé de 545 pages, comprenant photos, notes, généalogies et bibliographie immense (en plus la fin de l'ouvrage est consacré à l'amour courtois et le monde arthurien).

En parlant d'Aliénor, je viens de découvrir que ce nom était en fait composé sur les éléments alia Aenor, ce qui signifie "l'Autre Aénor". La mère d'Aliénor se nommait en effet Aénor de Châtellerault.

Quant à sa jeune soeur, certains auteurs la nomment Pétronille, voire Péronelle. C'est un nom assez étrange, et, à ma connaissance, unique. Aussi si quelqu'un connaît des précisions sur l'origine de ce nom, et sur les auteurs anciens qui le donnent, qu'il n'hésite pas !
(Dans un livre consacré à Guillaume IX le Troubadour, elle est même nommée Aélith. Faudrait savoir...)

Ne serait-ce pas tout simplement un surnom peu aimable?

http://nominis.cef.fr/index.php?page=pn&x1=1264

Et il existe également d'autres personnes s'appellant Péronelle ou Péronnelle.

Aucune idée, car je ne connais pas la signification que ce nom pouvait avoir à l'époque. Mais je doute qu'il soit péjoratif, car Aliénor semble avoir apprécié sa petite soeur (elle l'amena en effet à Paris, et intercéda en sa faveur malgré ses débordements amoureux).

En fait ma première idée venait du sens du mot Péronnelle, en français.
Violà ce que dit le Larousse (même si Kitten n'a pas beaucoup confiance dans les définitions de dictionnaires lol): "(nom d'un personnage d'une chanson). Fam. Femme ou fille sotte et bavarde."

On a connu plus sympa comme prénom .
Reste à savoir s'il ne s'agissait que d'un surnom, donné sur la tard à la jeune fille, ou d'un nom couramment porté au XIIème siècle.

Il existe une Sainte Péronelle.

106. (fols. 294v–195v) ‘Icy commence la vie de saincte peronnelle fille de sainct pierre.Ung des disciples de sainct pierre lappostre. Nous racompte que sainte peronelle fut paralitique.


Mais c'est tout ce que j'ai trouvé, c'est à dire pas grand chose.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Je confirme, Péronelle est bien un prénom tout de même assez porté au Moyen âge (il y a je crois une Peronelle des Essarts que tu devrais trouver dans ton Charles V, kit, si mes souvenirs sont bons, au moment du trifouillage de l'héritage d'Etienne Marcel)

D'autre part Pétronille est un prénom formé sur la même base que Peronelle (Petros, pierre) et ça se portait aussi, mais ce n'est pas dans notre pays basque natal qu'on en trouverait

Maialen

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"Le signe le plus flagrant qu'une vie intelligente existe quelque part dans l'univers, c'est que personne n'a essayé de nous contacter" Bill Watterson, Calvin & Hobbes

Ma grand-mère, née en 1885 dans les Landes (ce n'est pas le pays basque ) se prénommait Pétronille même si elle se faisait appeler Eva !
L'emploi de prénom désuet vient de la coutûme de donner aux enfants les prénoms des parrain et marraine , suivi d'un troisième choisi par les parents et généralement utilisé.
Encore vers 1958, dans les formulaires officiels, on devait donner l'ensemble des prénom dans l'ordre en soulignant le prénom usuel.
Pardon d'avoir quelque peu débordé le sujet.

Jean

Un de mes ouvrages sur l'onomastique donne une origine celtique au nom Alienor, qui proviendrait de "el" (richesse), et de "enor" (honneur). Pour ce qui est de Peronelle, mon ouvrage confirme ce qu'a dit madameroyale, : il provient du grec "petros" (pierre), comme d'autres prénoms (Pierre, Perrine, Petronille, Pierroline, etc.).
@ Jean D.
Dans l'emploi de deux prénoms, cela ne vient pas aussi du fait qu'il existait un prénom "civil" (pour les registres de l'Etat), et un autre religieux (lors du baptême). Je crois qu'il existait une coutume comme celle-ci en Gascogne.

Les prénoms étaient les mêmes sur l'état civil et sur les actes religieux.
L'ordre de prénom était souvent :
Prénom du parrain
Prénom de la marraine
Prénom voulu par les parents.

Sur les actes officiels on trouve souvent :
D*** Jean (dit Léon)
M** Pétronille, Marie (dite Eva)

Cela dans ma famille que j'ai remontée jusqu'à 1670.
J'ai ainsi 5 fois D*** Jean de père en fils !

Cordialement

Jean

J'ai trouvé quelques compléments :

Aliénor, "l'autre Aénor" en langue d'oc, est ainsi nommée en référence à sa mère Aénor de Châtellerault. Le prénom devient Eléanor en langue d'oïl.

Petite précision tout de même concernant sa fille Aliénor qu'elle eut avec Henri II, elle est également mentionnée sous le nom de "Eléonore"... somme toute, Aliénor d'Aquitaine est également connu sous un autre nom : "Éléonore de Guyenne".

Concernant sa soeur, Pétronille d'Aquitaine, née vers 1125, morte en 1153, elle est aussi appelée Péronnelle ou Aelis.