Que sait- on des royaumes culturellement et linguistiquement celtes du haut-moyen âge, en dehors de ceux que nous en laisse apparaître l'épopée arthurienne tardive.
En Ecosse, en Irlande(visiblement la partie la plus cultivée et romanisée du monde celte) , les pays de Galles , Cornouailles et Bretagne.
Ils se heurtèrent aux saxons comme au franc et aux vikings mais que sait on d'autre qui soit relaté par eux -mêmes et non leurs vainqueurs germaniques.

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men aiko etho lokh darfent lavnainosho
mais d'où te vient-il d'avoir faim de l'Homme?
Mor Afrem(en araméen syriaque de l'Ouest)

Les peuples celtes christianisés de cette époque sont culturellement influents (l'importance des moines irlandais), et utilisent l'écriture. Ils ont une importance dans le domaine religieux. On retrouve dans l'Irlande des premiers temps chrétiens des éléments celtes, notamment dans l'art.

Je ne suis pas certain que l'on en sache beacoup sur les Cornouailles au bas moyen-âge, mais selon les chroniques anglosaxonnes, leur territoire est encore à peu près celui des Dumnonii au complet après le 8e siècle, le Somerset et le Dorset formant leur limite occidentale maximale avant quelque part au milieu du 9e siècle. C'est aussi le moment où les langues divergent réellement; vers la fin du 8e siècle, on estime que les dialectes Corniques et Bretons de Létavie (la petite Bretagne) deviennent suffisament distincts pour qu'on parle de langues.

Quant à l'Écosse, c'est vers cette époque que disparait la culture Picte, et jusqu'aux débuts de la renaissance, le gaélique d'Écosse sera l'une des quatre langues dans lesquelles la médecine sera étudiée en Occident (localement, bien sûr, mais il reste que ce sont des lettres de noblesse que ceux qui ont Braveheart comme base de leur image de l'Écosse sont trop prompts à oublier).

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J’aime les gens distraits ; c’est une marque qu’ils ont des idées et qu’ils sont bons ; car les méchants et les sots ont toujours de la présence d’esprit.
Charle-Joseph de Ligne

N'oubliez pas non plus que la langue gauloise est loin d'avoir disparu en Gaule au VIe siècle. Les cités romaines reprennent leurs premières dénominations :

Lugdunum Segusiavorum pour Lyon
Pictavis pour Poitiers
Senones pour Sens
Civitas Haeduorum pour Autun (c'est ainsi que signe Syagrius, évêque d'Autun sur les Actes des Conciles de la fin du VIe : episcopus civitatis Haeduorum).
Parisis pour Paris
etc...

A travers la langue subsiste une culture celte ou plutôt romano-celte.