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 Sujet du message : Mitterrand de 1939 à 1945
Message Publié : 20 Août 2005 17:55 
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Eginhard
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Bonsoir;

Je n'y ai jamais rien compris; d'ailleurs, j'essayais avant tout de comprendre le présent : comment François Mitterand s'est-il retrouvé face à Philippe Pétain pendant la guerre ? Quel est son itinéraire de 1939 à 1944 ? Pourquoi Mitterand avait-il comme relation Bousquet ? Il devait bien savoir à qui il avait à faire !

Merci.


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Message Publié : 20 Août 2005 18:00 
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C'est bien la peine de l'avoir subi 14 ans pour ne pas savoir orthographier son nom. Mitterrand , M. Pilayrou, vous me le copierez 100 fois :lol:

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)


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Message Publié : 20 Août 2005 20:22 
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Philippe de Commines
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François Mitterrand a travaillé à Vichy (au ministère des prisonniers de guerre) pendant l'occupation, avant d'entrer dans la résistance en 1942 (1943 ?) sous le pseudonyme de Morland. Il s'est trouvé face à Pétain le jour où celui-ci lui a remis la Francisque.

Si vous aimez lire, lisez "Une jeunesse française", de Pierre Péan.

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 Sujet du message : Mitterrand
Message Publié : 21 Août 2005 4:21 
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Eginhard
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Merci, Marquis Karolus. Mais est-il susceptible d'avoir assuré ses arrières, afin d'être dans chaque cas dans le camp des vainqueurs ?

- "J'étais à Vichy pour espionner" et idem pour la résistance ?


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 Sujet du message : Re: Mitterrand
Message Publié : 21 Août 2005 8:16 
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Philippe de Commines
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pilayrou a écrit :
Merci, Marquis Karolus. Mais est-il susceptible d'avoir assuré ses arrières, afin d'être dans chaque cas dans le camp des vainqueurs ?

- "J'étais à Vichy pour espionner" et idem pour la résistance ?


Mitterrand a assez rapidement -comparé à d'autres- choisi le camp de la résistance. Et il l'a fait nettement : il est entré dans la clandestinité. Il ne faisait pas partie des résistants de la dernière heure.

Pourquoi ne pas croire de Bénouville dont l'affiliation politique était aux antipodes de celle de Mitterrand, quand il a déclaré "Mitterrand était était des nôtres".

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 Sujet du message : Re: Mitterrand
Message Publié : 21 Août 2005 11:12 
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Grégoire de Tours
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Karolvs a écrit :
Mitterrand a assez rapidement -comparé à d'autres- choisi le camp de la résistance.

Le "assez rapidement" est ... joliment trouvé... Un terme "florentin" que n'aurait pas désavoué la personnalité en question :wink:
Vaste sujet que les amitiés de l'avant-guerre immédiate de François Mitterand, de son environnement et relations avec les Cagoulards etc etc...


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 Sujet du message : Re: Mitterrand
Message Publié : 21 Août 2005 12:51 
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Philippe de Commines
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Karolvs a écrit :
Mitterrand a assez rapidement -comparé à d'autres- choisi le camp de la résistance.


Crillon a écrit :
Le "assez rapidement" est ... joliment trouvé... Un terme "florentin" que n'aurait pas désavoué la personnalité en question :wink:

Vous omettez la fin de ma phrase : assez rapidement -comparé à d'autres-
Mais peut-être aurais-je dû écrire "plutôt rapidement" ?

"Assez", "plutôt"... soyons concrets : dès février-mars 1943 , la Gestapo et la milice recherchent Morland, Purgon, Monnier, Capitaine François etc... sans savoir que sous ces pseudonymes se cache François Mitterrand, fonctionnaire au Commissariat au reclassement des prisonniers à Vichy , où il s'occupe des relations avec la presse.
Début 1943 : la Gestapo le recherche. Ce qui signifie qu'il mène un travail clandestin depuis plusieurs mois.
Mitterrand a confirmé que la francisque lui a été remise à la fin du printemps-début de l'été de la même année.

Crillon a écrit :
Vaste sujet que les amitiés de l'avant-guerre immédiate de François Mitterand, de son environnement et relations avec les Cagoulards etc etc...

En effet, le jeune François Mitterrand étudiant a débuté très loin à droite de l'éventail politique d'avant-guerre. En 1934-35 il (il avait 17-18 ans, autant dire un adolescent), étudiant à sciences-po, il était de l'action catholique.

Plus tard, ses ennemis politiques diront qu'il était en relations -voire affilié- avec la Cagoule.
Rien n'est moins établi.

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 Sujet du message : Re: Mitterrand
Message Publié : 22 Août 2005 0:40 
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Grégoire de Tours
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Karolvs a écrit :
Il s'est trouvé face à Pétain le jour où celui-ci lui a remis la Francisque.

Sa demande de l'Ordre de la Francisque date de début 1943. Il existe aussi une fameuse photo d'une entrevue entre le Maréchal Pétain et Mitterrand (15 octobre 1942).

Concernant René Bousquet sa première rencontre avec François Mitterrand n'est pas véritablement déterminé: pendant la guerre ou en 1949 à sa sortie de Fresnes alors qu'il reprenait une activité professionnelle (avec la Dépèche du Midi notamment) ?

A son retour d'Allemagne (18 mois de captivité) il occupe un poste subalterne à la documentation de la Légion des Combattants dont il démissionnera en avril 42 avant d'être chargé des Relations avec la Presse au Commissariat au Reclassement des prisonniers... dont il démissionne encore en janvier 1943. La rupture officielle avec Vichy date de l'été 43 avec des contacts plus précis avec des résistants depuis début 43.


Karolvs a écrit :
Plus tard, ses ennemis politiques diront qu'il était en relations -voire affilié- avec la Cagoule.
Rien n'est moins établi.

S'il fallait résumer par un seul mot le parcours de nombreuses personnalités de la Résistance et du Gouvernement de Vichy je pense qu'"ambiguité" correspondrait parfaitement...
Mitterrand dans son parcours d'avant-guerre (il arrive à Paris pour ses études à l'automne 1934) a pour le moins frayé avec nombre de membres de la Cagoule. Qu'il n'y ait pas adhéré semble acquis mais pour le moins reconnaissez qu'il était très proche de beaucoup et non des moindres...
François Ménétier un des organisateurs d'un attentat de la Cagoule contre le "CNPF" (désolé pour l'anachronisme mais je ne me souviens plus du nom officiel de l'organisme représentatif du patronat à l'époque... :wink: ) était de ses proches (hasard de l'histoire ce même Ménétier fut chargé d'arréter Pierre Laval en décembre 40...puis fut temporairement arrété par la Gestapo pour être à la Libération comdamné à 20 ans de prison... d'où il sortira en quelques mois grâce à l'intervention d'un certain François Mitterrand).
Jean Bouvyer, un ami d'enfance, membre actif de la Cagoule également puis participant au Commissariat aux Questions Juives...
Le frère de François Mitterrand, Robert Mitterrand, qui se marie avec la nièce de Deloncle, le fondateur de la Cagoule...
Gabriel Jeantet membre éminent de la Cagoule était également dans ses connaissances...

Karolvs a écrit :
Pourquoi ne pas croire de Bénouville dont l'affiliation politique était aux antipodes de celle de Mitterrand, quand il a déclaré "Mitterrand était était des nôtres".

Pierre de Bénouville ? Mitterrand avait fréquenté le même collège que lui à Angoulème. Bénouville qui disait "j'ai connu et apprécié les efforts des cagoulards qui voulaient ouvrir les yeux de leurs compatriotes" " j'ai été mêlé à toutes les histoires de la Cagoule" ...

Et ceci sans oublier Eugène Schueller (le fondateur de l'Oréal et banquier de la Cagoule (l'Oréal qui après la Libération permettra un reclassement professionnel à beaucoup d'ex-cagoulards) qui en 45 permettra à François Mitterrand de devenir rédacteur en chef d'un magazine féminin...

Epoque troublée où les horizons politiques se confondent souvent: la Cagoule elle-même n'échapera pas à la règle puisqu'il est classique de dire qu'un tiers de ses membres rentrera dès 1940 dans la Résistance (non gaulliste...), un tiers dans la collaboration... et le dernier tiers pourra répondre comme l'Abbé Sieyès "J'ai vécu" ...
Une époque où la Cagoule voit ses projets découverts et ses membres arrétés en 1937 par un certain Pierre Bonny... le même que celui de la bande Bonny/Lafont (la Gestapo française de la rue Lauriston...), une guerre où Deloncle pourtant chantre de la Collaboration se retrouve abattu en janvier 44 par les Allemands...

Force est d'admettre que Mitterrand était en contact répétés et prolongé avec plusieurs membres de la Cagoule. Il est à mon sens l'archétype et le meilleur résumé que l'on puisse faire de cette période où certains passaient des Fleurs de Lys au Drapeau Bleu Blanc Rouge en passant par la Francisque puis la Rose au poing... :wink:

Amicalement

Crillon


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Message Publié : 22 Août 2005 8:29 
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Salluste
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Salut !

POur aider :



VICHY un passé qui ne passe pas
eric Conan et Henry Rousso
(tres bon livre)

L' attitude des cadres du Commissariat était dès le début antiallemande, donc anti-collaborationniste. Quant au régime de Vichy, ils lui apportèrent pour la plupart, à l'origine, leur soutien. Toutefois, l'ambiguïté de ses relations avec l'occupant et son glissement constant sur la pente de la collaboration augmentèrent leur méfiance et précipitèrent leur éloignement. Leur action fut avant tout civique et sociale, apolitique et attentiste 1.

En janvier 1943, Maurice Pinot est révoqué par Pierre Laval qui supporte mal ses critiques à l'égard de la Relève. La majeure partie de sa petite équipe démissionne. François Mitterrand, alors âgé de vingt-six ans et chef du service de l'Inforination du commissariat pour la zone sud, conserve cependant un poste à la tête des Centres d'entraide, une des réalisations majeures de l'équipe de Maurice Pinot : c'est à ce titre qu'il recevra la Francisque, sur laquelle on reviendra. Ces centres constitueront bientôt l'une des couvertures de son organisation de résistance, incluant en son sein un important réseau de contacts et de solidarités clandestin au sein des anciens prisonniers animé par Jean Védrine.

En mars 1943, le tout nouveau RNPG ou « groupe PinotMitterrand » obtient le soutien et le financement de l'Organisation de résistance de l'armée (ORA), qui vient d'être créée à partir de l'Organisation métropolitaine de l'armée (OMA) et regroupe des militaires, jusque-là fidèles à Vichy, passés à la Résistance après novembre 1942.
Au printemps 1943, Eugène Claudius-Petit, numéro deux du mouvement Franc-Tireur et l'un des responsables des Mouvements unis de résistance (MUR), rencontre à Lyon François Mitterrand. Le RNPG cherche à s'insérer dans l'organisation unifiée de la Résistance intérieure, qui va franchir à ce moment-là une étape décisive avec la création du Conseil national de la Résistance, le 27 mai 1943, sous l'égide de Jean Moulin. Eugène Claudius-Petit est interloqué par les propos que lui aurait tenus le jeune homme pendant qu'ils se promenaient lentement sur les quais de la Saône. Tout en souhaitant verser son embryon d'organisation dans la Résistance, François Mitterrand se lance dans une défense et illustration des réformes politiques et sociales de Vichy 1. Méfiant, le chef résistant ne donnera pas suite. Quelques semaines plus tard, François Mitterrand obtiendra plus de succès auprès d'un autre responsable des MUR, Emmanuel d'Astier de La Vigerie, dirigeant du mouvement Libération-Sud. En réalité, la clef du problème se trouve à Alger, au Comité français de libération nationale, créé en juin 1943. François Mitterrand, le plus « politique » des Permanents du RNPG, et sans doute déjà son véritable chef, se chargera lui-même de cette mission.
Uaccueil, on le sait, fut difficile. Les gens d'Alger, de Gaulle en tête, admettaient mal des organisations de résistance trop socialement ciblées, et les prisonniers de guerre, l'alibi favori de

Vichy, n'étaient pas portés aux nues par l'homme du 18 Juin : « Un mouvement de résistance des prisonniers de guerre ? Et pourquoi pas celui des coiffeurs ? », aurait lancé le général de Gaulle lors de sa rencontre avec François Mitterrand 1. En réalité, les mouvements de résistance voulaient la fusion entre les différentes organisations d'anciens prisonniers, dans la logique de l'unification générale en cours. Henri Frenay, le fondateur de Combat, nommé en 1943 au CFLN d'Alger, Commissaire aux prisonniers, déportés et réfugiés, recommande même l'intégration du RNPG naissant dans le mouvement de Michel Cailliau et de Philippe Dechartre.

Le 15 novembre 1943, François Mitterrand s'envole pour Londres grâce à l'aide de l'ORA. En décembre, il est à Alger où le général de Gaulle a définitivement évincé depuis le 2 octobre le général Giraud. François Mitterrand compte d'ailleurs quelques relations dans l'entourage de l'état-major de celui-ci, auquel il a rendu visite dès son arrivée à Alger : « Le point d'appui de François à Alger, c'était le général Giraud. Uerreur à ne pas commettre ! Surtout au moment où de Gaulle avait très nettement pris le dessus. Pour le Tout-Alger, François était donc giraudiste », dira son frère aîné, Jacques Mitterrand, alors lieutenant dans une unité basée au Maroc'. C'est grâce à l'entremise d'Henri Frenay qu'il obtient un rendez-vous avec le Général. Sa rencontre avec de Gaulle, le 2 décembre 1943, à la villa des Glycines, se passe mal et ne dure pas plus de trois quarts d'heure. De Gaulle formule la demande de manière plus nette : les organisations de prisonniers doivent fusionner, sous l'égide du MRPGD, une condition pour recevoir matériel et argent. François Mitterrand refuse la tutelle du mouvement de Michel Cailliau qui n'est qu'un dirigeant parmi d'autres de ce mouvement, lequel est peu influent. En même temps, il est surpris de découvrir l'existence d'une organisation de prisonniers d'obédience communiste, créée il est vrai deux mois auparavant seulement. Il accepte toutefois le principe d'une fusion des

différentes organisations de prisonniers de guerre à condition « de laisser à leurs représentants qualifiés le soin de choisir leurs responsables 1 ».
Les services d'Alger, qui ne le jugent pas utile, ne facilitent pas son retour en France. Il lui faudra obtenir, grâce à un ami membre du cabinet du général Giraud, une place dans un avion de transport nùlitaire qui va au Maroc d'où il réussira à rejoindre la Grande-Bretagne dans l'avion du général Montgomery. À Londres, il devra encore attendre plusieurs semaines avant qu'on ne lui donne la possibilité de retourner en France, où il ne débarque, sur les côtes du Finistère, que le 27 février 1944.
Ses talents de négociateur et d'homme d'appareil s'expriment alors une première fois : il s'emploie, fort de ce qu'il a compris à Alger et à Londres, à jouer un rôle prépondérant dans la fusion exigée par Alger qui lui semble désormais incontournable, malgré les réticences qu'il peut éprouver à l'égard de deux autres mouvements. L'opération n'est pas simple qui consiste à unifier un mouvement gaulliste, bien antérieur aux deux autres, mais dont l'influence est réduite, une branche du Front national communiste dont l'action est marginale, et enfin une organisation réputée pétainiste et giraudiste dont le rôle va être décisif du fait du travail effectué en 1942-1943 par les anciens cadres du commissariat aux prisonniers de Vichy. Après…….


(...)

"La francisque doit etre remis à sa juste place : elle constitue un symbole, au sens propre comme au sens figuré. Elle est la marque d'un service professionnel rendu dans le cadre d'un regime dans lequel FM , qu'elles qu'aient été ses motivations profondes, a effectivement joué un rôle subalterne : personne, pas même lui, ne conteste ce point. Elle a ete decernée à une date où les choses changent, ou des marechalistes voire de petainistes fideles passent à la disidence et à la resistance, ni plus ni moins"




ET j'espere que les programmes de reconnaissance d'ecriture (ocr ?) ont fait des progres, depuis la réalisation de mon scann er !!! :oops: :wink:

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Fumer tue


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Message Publié : 22 Août 2005 12:06 
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Grégoire de Tours
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Le récit des activités diverses de François Mitterrand me paraît être l'illustration parfaite des ambiguïtés de nombre de participants de cette période. Ceci sans méconnaître le mérite bien sur des rares Résistants de la première heure…

Quand on relit les péripéties de l'époque et les retournements de situations on ne peut s'empêcher de penser que si le Maréchal Pétain avait pris ce fameux avion vers l'Afrique du Nord en début novembre 42 (date à laquelle le duel Giraud/De Gaulle n'avait pas encore tourné à l'avantage de ce dernier…) nous aurions actuellement une gigantesque Francisque surplombant Cauchy-à-la-Tour (ou bien la nécropole de Verdun où ce dernier a toujours voulu être enterré…). Mais ceci a déjà été abordé ailleurs…

Sic transit Gloria Mundi :roll:

Amicalement
Crillon


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Message Publié : 22 Août 2005 16:00 
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Salluste
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Crillon a écrit :
Quand on relit les péripéties de l'époque et les retournements de situations on ne peut s'empêcher de penser que si le Maréchal Pétain avait pris ce fameux avion vers l'Afrique du Nord en début novembre 42 (date à laquelle le duel Giraud/De Gaulle n'avait pas encore tourné à l'avantage de ce dernier…) nous aurions actuellement une gigantesque Francisque surplombant Cauchy-à-la-Tour (ou bien la nécropole de Verdun où ce dernier a toujours voulu être enterré…). Mais ceci a déjà été abordé ailleurs…
Sic transit Gloria Mundi :roll:

Rien n'est moins sûr .(a mon avis)
Quel aurait été l'attitude des communistes ? celle des resistants non communistes auparavant pourchassés par les polices de Petain? celle des Francais libres de l'exterieur, que je vois mal se ranger sous la banniere de la Révolution nationale,et même celle de Churchill ?

N'aurions nous pas connu alors une liberation à la greque ? De toute façon, le régime de Vichy aurait bien fini par devoir rendre des comptes. De 40 à 42 , le bilan n'etait pas tres glorieux.
Je regrette donc ce parallele malicieux avec la Croix de Lorraine.

Cordialement
Laurent


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Message Publié : 22 Août 2005 22:52 
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Grégoire de Tours
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Pink panther a écrit :
Je regrette donc ce parallele malicieux avec la Croix de Lorraine.

Ce parallèle ne se voulait qu'une allégorie pour souligner l'extrême (à mon sens) versalité des choses dans cette période où les destins se sont entrecroisés et ou le hasard a parfois plus joué que les convictions profondes de chacun...
Que cette comparaison puisse déranger si l'on s'en tient strictement au "symbole" de la Croix de Lorraine en tant que représentation d'une France qui relève la tête (à l'époque...) et dit non à l'occupant je l'admet tout à fait. Mais ce "parallèle" ici se voulait plus comme une représentation imagée de l'incommensurable (et parfois encore inextricable) complexité des situations personnelles de nombreux acteurs de l'époque. Elle voulait surtout souligner la surprenante succession d'évènements qui ont conduit, à partir d'un fait exceptionnel dans l'histoire d'une nation (l'écrasement quasi complet d'un pays en quelques semaines), à une combinaison politique finale en 45 si hautement improbable initialement...

Pour le reste, sans imaginer le Maréchal Pétain reprendre d'une main ferme le flambeau de la lutte contre les Allemands en Afrique du Nord on ne peux écarter - EN 1942 (j'insiste) - le maintien de son aura (ou du moins de son autorité) pour ses (encore nombreux) partisans et le ralliement de certains autres. Par dessus tout la population métropolitaine étant encore en grande part Maréchaliste et celle d'Algérie l'étant encore plus j'imagine assez mal (mais je peux me laisser convaincre du contraire :wink: ) qu'il soit interné à son arrivée à Maison Blanche...

Amicalement
Crillon


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Message Publié : 30 Août 2005 14:40 
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Tite-Live
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Concernant la Francisque en 06/43, je comprends que certaines personnes l'ont sollicitée et obtenue parce qu'elle constituait un sauf-conduit et permettait de dissimuler des actions opposées à l'Allemagne et/ou opposées à Vichy. L'idée que Mitterrand l'aurait sollicitée pour cette raison n'est donc pas invraissemblable.
Concernant la résistance de FM, je comprends qu'il était déja impliqué dans la franc-maçonnerie, ce qui explique probablement ses connexions avec certains milieux de Vichy et vraissemblablement aussi avec Giraud. Ce que je ne comprends pas bien c'est si cela peut expliquer aussi les résultats apparemment assez limités de son mouvement de résistance vis à vis de l'occupant.


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Message Publié : 30 Août 2005 17:03 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

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Non, l'implication de Mitterrand dans la franc-maçonnerie durant la 2ème guerre mondiale est une hypothèse dénuée de tout fondement. Il était alors bien plus proche des membres de la Cagoule, à laquelle il n'aurait pourtant pas appartenue.

Il est vrai qu'en 1943, il s'est rapproché de ses amis franc-maçons ou d'origine juive. Le rôle de Georges Dayan ayant été déterminant à cet égard.

Son hostilité à de Gaulle vient de son projet d'un mouvement des prisonniers, déjà conçu au temps de Vichy et qui heurtait celui déjà bien avancé d'un neveu du général, un nommé Caillaux...

Mitterrand s'est toujours défendu d'avoir été initié...


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Message Publié : 30 Août 2005 18:19 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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Inscription : 30 Juil 2003 21:44
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Roy-Henry a écrit :
Son hostilité à de Gaulle vient de son projet d'un mouvement des prisonniers, déjà conçu au temps de Vichy et qui heurtait celui déjà bien avancé d'un neveu du général, un nommé Caillaux...

Pas de la froideur de l'accueil que De Gaulle réserva à ce "gamin" venu "tout droit" de Vichy ?

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