Les fouilles menées dans plusieurs sites archéologiques en la Thaïlande ont révélé la présence de civilisations préhistoriques datant de 10 000 à 2000 ans avant notre ère. Dès le début du Ier siècle, des royaumes môn-khmères se formèrent et occupèrent certaines régions de l’Asie su Sud-Est. Les Khmers finirent par contrôler toute la région. Vers le milieu du XIIIe siècle, sous la pression des conquérants mongols qui contrôlaient la Chine, les Thaïs quittèrent les hautes vallées du Yunnan chinois et s’installèrent en Asie du Sud-Est où ils prospérèrent en marge des deux principautés môn-khmères qui asservirent l'actuel territoire thaïlandais. Ce sont les Khmers qui appelèrent Syams (signifiant «basanés») les premiers émigrants thaïs venus de Chine.

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Celui qui donne ne devrait pas s´en souvenir
Celui qui reçoit ne devrait pas oublier

Ce n'est que depuis un peu plus d'un demi-siècle que l'on a commencé à se pencher vraiment sur la préhistoire de la Thaïlande et cell-ci est d'autant plus mal connue qu'il n'y a quasiment aucune corrélation entre les développements culturels de Homo Sapiens en Europe (shéma de référence) et en Asie du Sud-Est.
Aucun fossile de préhominien ni Neanderthal n'a jamais été découvert en Thaïlande et les ossements humains les plus anciens appartiennent déjà à Homo Sapiens. Tout au plus, ont été retrouvés, dans la région de Lampang, quelques galets aménagés dont il est difficile d'affirmer qu'ils datent bien du Paléolithique supérieur.

Depuis les découvertes faites à Bac Son et Hoah Binh au Vietnam, on avait coutume de faire référence au style "Bacsono-Hoabinhien" caractérisé par des outils de pierre travaillés sur une seule face et fréquemment rencontrés tant en Thaïlande que dans le reste de l'Asie du Sud-Est continental.

La technique hoabinhienne, incontestablement spécifique et aisément reconnaissable, pouvait n'avoir été déterminée que par le type de pierres communément rencontées dans la région, auxquelles les techniques de taille utilisées dans d'autres parties du monde ne pouvaient être appliquées.
Ce qui amena à suggérer l'idée d'un "technocomplexe" composé de plusieurs groupes distincts auxquels le même environnement tropical aurait imposé une même technique.

Si le Hoabinhien se résume bien à une technique, il n'est alors plus question ni de race ni de culture hoabinhiennes. Les différents groupes de ce technocomplexe pourraient n'avoir eu que cette seule technique en commun et les technique hoabinhiennes et néolithiques pourraient avoir cohabité au sein de certaines communautés.

En Thaïlande même, les dates hoabinhiennes les plus anciennes remontent à 9000 ans avant J.-C. (les caractéristiques bacsoniennes y sont très rares avant le IIIè millénaire avant J-C.

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Le Paléo-mésolithique (Culture de Hoa Binh).

M. Colani caractérise le Paléo-mésolithique et le Néolithique inférieur par les cultures de Hoa Binh et de Bac Son. Les hommes de Hoa Binh enterrent leurs morts en position repliée dans des sépultures dispersées, habitent les abris sous roche et les grottes, cultivent peut-être déjà le riz (Des grains de riz ont été retrouvés dans la grotte Xom Trai au Nord Viet-Nam. Mais ceci n'est pas une preuve absolue car le riz est une plante versatile rendant difficile la distinction entre une espèce sauvage et une domestiquée). Leurs outils sont en os, en coquillages, en pierre (Certaines pierres présentent des cupules dont on ignore l'utilisation ), et certainement aussi en bois et en bambou. Les types d'outil sont assez stables: haches, percuteurs, et racloirs sont discoïdes ou amygdaloïdes. Les poteries sont grossières.


Le Néolithique (Culture de Bac Son).

Puis apparaît la hache épaulée de type Bac Sonien, d'abord polie uniquement au tranchant à Phnom Loang. Les hommes de Bac Son habitent dans les abris sous roche ou les grottes, parfois dans les huttes de branchage. Les sites recèlent des bijoux (perles en terre, disques en pierre, en coquillages polis), des poteries, des pierres artificiellement striées, quelques marques rupestres. Les sépultures de Khok Phanom Di (delta du Ménam, 2.000-1.500 avant JC) d'abord dispersées puis collectives et familiales, montrent une société néolithique, matriarcale et exogamique de riziculteurs et de potiers; les morts sont enduits d'ocre et enterrés étendus sur le dos, la tête vers l'est et les pieds vers l'ouest. Les sites à l'intérieur des terres dans le nord-est de la Thaïlande contemporains de Khok Phanom Di par contre ne présentent pas d'indicateurs de culture du riz. Le plateau de Khorat semble être peuplé de population venant du delta du Ménam.

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Vous semblez bien connaître la civilisation de l'Asie du sud-est et j'aimerais que vous me fassier l'honneur de lire la chronologie que j'ai tenté d'élaborer par rapport à mes connaissances dans le sujet :
http://www.passion-histoire.net_ ... php?t=5615

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La vie n'est qu'un rêve terrifiant. Gladiator
La religion c'est l'expérience du sacré. Elliade
Nous déformons le réel. Weber
Aimez-vous les uns les autres. Jésus

Vous parlez, dans la partie "Royaume du Siam", de la civilisation de Ban Chiang. A ce propos, voici un lien afin de visiter virtuellement ce site:

http://www.world-heritage-tour.org/asia/th/banChiang/museum.html

Ce site est situé à une bonne cinquantaine de kilomètres d'Udon Thani, en région I-San, de la Thaïlande.

En 1966, un sociologue américain a découvert par hasard des objets anciens au village Ban Chiang, à Udon Thani. A la suite de cette découverte, des recherches archéologiques ont été entreprises et ont révélé que cette région était un des premiers sites de production de bronze du monde. Ceci vient contredire l’idée que l’âge de Bronze prend ses origines en Mésopotamie, généralement considérée comme le berceau de la civilisation.

Sur le site de Ban Chiang, nous pouvons tout d’abord visiter le musée national de Ban Chiang où sont exposés des objets anciens et des preuves témoignant des traces d’occupation humaine dans la région : poteries, outils en fer, armes et ornements en bronze. Les plus vieux objets datent d’environ 3 600 ans avant Jésus Christ. La période primitive , autour de 3 600 – 1 000 avant J.C., se caractérise par des poteries de terre cuite noire avec des pieds assez bas et des bandes décoratives résultant de la corde pressée contre l’argile. Pendant la période intermédiaire (1 000 – 300 ans avant J.C.), les poteries étaient peintes en motifs géométriques. Et les habitants savaient fabriquer des outils et des objets en bronze et plus tard en fer. La période tardive de Ban Chiang (300 ans avant J.C.) révèle le savoir-faire des artistes de l’époque : les poteries recouvertes d’ocre rouge de divers motifs (géométriques , figures humaines ou animales) représentent des formes inhabituelles : formes cylindriques, base ronde et col évasé, support en forme de piédestal.

Une autre trouvaille très importante est sans doute les tombes de la période primitive. Les objets qui entouraient les squelettes donnent une bonne idée des pratiques funéraires de l’époque : on mettait des objets funéraires (pots, armes) à côté du corps du défunt et on le parait de bijoux .

A 500 mètres du musée, dans la cour du temple Pho Si Nai, le site de fouilles montre les tombes dans leur état d’origine. Elles contiennent des vestiges de squelettes et des objets utilisés à des fins symboliques lors des funérailles .

Le site archéologique de Ban Chiang a été inscrit au patrimoine mondial par l’UNESCO en 1992.

Le Musée National de Ban Chiang
Situé à environ 56 km à l’est de la capitale provinciale le long de la route No22 (jusqu’au Km 50, puis le long de la route 2025), ce musée est ouvert au public tous les jours.
D’anciens objets artisanaux, tels que outils, ustensiles, poteries et bijoux, datant d’il y a entre 4000 et 7000 ans furent déterrés dans le voisinage immédiat. Cette poterie typique, avec ses empreintes digitales et ses décorations, est réputée pour être la décoration la plus ancienne au monde.
Ces fosses dans le voisinage, trouvées intactes après mise à jour, mitoyennes de Wat Pho Si Nai, montrent de quelle manière furent enterrés ces pots de terre avec les morts. Des preuves de l’existence de la technique des moulages en bronze furent découvertes dans la région.

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