Bonjour, je lisais l'histoire ecclésiastique des Francs de Grégoire de Tours (591), et je suis tombé sur ce passage où il montre Frédégonde comme une traitre ayant voulu assassiner son propre mari Chilpéric I. grégoire de Tours incite à croire que ce sont là des manigances du pouvoir wisigothique de Tolède (Léovigiild) hist. des Francs, tome II, livre VIII, XXVIII à XXXXI
Ne connaissant pas bien cette histoire, mais m'y intéressant de près pour parfaire mon site sur le portugal et son passé wisigothique (http://portugaltourisme.free.fr), j'aimerais savoir s'il ne s'agit pas d'une conspiration ayant des motifs religieux (Frédégonde aurait quelques connivences avec l'arianisme des goths) ce qui me semble quand même peu probable, où s'il s'agit bien plutôt de simples conspirations d'en le but de régner ? Dans ce cas la complicité (non attestée hormis par G de Tours) des wisigoths auraient pour motif premier d'établir la paix au Nord du royaume ???...
Si quelqu'un avait plus de précision...
merci !

Je ne crois pas un instant à la thèse du complot monté avec l'aide des Visigotht, d'une part parce que Frédégonde avait plus que trempé dans l'assassinat de Galswinthe, fille du roi Wisigoth Athanagild, et ce pour prendre sa place.

Je crois plutôt à l'assassinat d'un mari cocu.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

merci de cette précision. et merci d'avoir corrigé mon titre erroné !!!
au plaisir de vous lire..

Oui, tout bêtement... Après avoir longtemps berné Chilpéric, et perdu ses fils, on peut imaginer que celui-ci ait fini par voir la vérité de sa femme lubrique et infidèle, et qu'il ait résolu de la châtier (et ainsi, en même temps, satisfaire ses leudes exaspérés par les crimes de Frédégonde). Et que elle, toujours brillante et informée ait pris les devants en le faisant assassiner au retour d'une partie de chasse, étant alors mère d'un petit Clotaire juste né qui lui assurait son avenir.

On dira ce qu'on voudra de Frédégonde, mais voilà une femme de basse extraction (servante) qui a su mener sa barque dans ce monde de brutes mérovingiennes, pour mourir finalement dans son lit après une vie de crimes et d'épouvante.

PS : on ne va pas pleurer pour Chilpéric, qui était aussi tout à fait gratiné dans la catégorie des brutes poilues et criminelles.

Bonjour

Sans oublier que le seul avis que nous ayons est celui de Gregoire de Tours et qu'il était lui-même très impliqué dans les affaires de son temps. Sans vouloir réhabiliter la mémoire de Frédégonde (qui semble effectivement avoir été une authentique harpie), il ne faut jamais oublier que l'essentiel de ce que nous savons sur elle émane précisément de Grégoire et qu'il la détestait. Il est vrai qu'il craignait pour sa peau et sans doute à juste titre. Mais il n'était guère enclin à dresser son panégyrique. De la à mettre sur le dos de Frédégonde le meurtre de Chilpéric, il n'y avait qu'un pas...

Cordialement

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"Ci falt la geste que Turoldus declinet"