Narduccio a écrit :
Je n'aurais qu'une seule réponse : montrez-vous plus intelligent que les nombreux savants qui s'y essayèrent et donnez-nous une définition claire me permettant de savoir à quelle race j'appartiens sans équivoques. Mais, attention, il faut que cela fonctionne non seulement pour un individu, mais aussi pour tous les individus d'un groupe donné. Ce devait quand même être une définition qui permettait de classer les êtres humains de manière pratique : donc une notion utile aux biologistes, aux médecins, ...
Permettez-moi de vous citer un petit passage de cet article :
Citer :
Pour Eugène Shreider, la définition de la race est nette: on la détermine à partir des seuls critères morphologiques. Selon lui, pour définir l'appartenance de l'individu à telle ou telle race, il faut répertérorierles seules données physiques et, parmi celles-ci, surtout l'indice céphalique, la taille, la couleur de la peau, la texture du cheveu, l'éventuel prognatisme ou la proéminence des arcades sourcillières.
L'opinion de Paul Rivet sur la question est plus complexe. En 1936, Rivet diagnostique la "faillite" de la méthode métrique : "Quel que soit le caractère envisagé et la rigeur apportée à sa mesure, sa signification demeure incertaine. Dans la plupart des populations modernes, en effet, ce caractère, ou plus exactement, l'indice qui est supposé l'exprimer, subit des variations d'une amplitude au moins égale, sinon supérieure, à l'écart des moyennes calculées dans les races les plus éloignées."
...
Le président de l'Académie des Sciences, Emmanuel Leclainche, affirme que la liste des critères de Schreider doit être complétée par les caractères culturels : il évoque en effet la "comparaison des caractères osseux", puis des "tailles", des proportions de la "pilosité", de la "pigmentation", des "propriétés sérologiques du sang" et, finalement, "la langue, l'histoire et la sociologie". Sa conclusion a le mérite d'être honnête : "Le problème demeure irrésolu"
Ainsi, tous ces savants s'évertuent à chercher une définition convenable du terme "race" sans jamais y arriver. L'anthropologue établit une liste de critères précis, puis obtient une sorte de modèle idéal par le truchement d'un outil mathématique, la statistique. Le chercheur se retrouve ainsi avec une construction abstraite, qu'il a beaucoup de mal à faire coller à la réalité. Cela fait dire à un spécialiste, anonyme, "Les races existent, on ne peut le nier [...] Mais, de fait, nulle part on ne les touche du doigt."
Henri Neuville écrit: "C'est par une série d'abstraction que l'on arrive à concevoir des types raciaux nettement distincts: dans la réalité, tous se fondent les uns dans les autres. [...] La race n'a qu'une valeur conventionnelle, [...] Elle est même indéfinissable."
D'accord, dans ce cas disons que les différences ne sont pas assez claire pour qu'on puisse parler de race.
Mais je me pose la même question pour les races bovines, par exemple.
Pour définir une race bovine, on utilise, en principe, 5 critères: la couleur de la robe, la couleur des muqueuses, le type de cornage, le type de production et le format de l'animal.
Sur cette page:
http://www.rumimedia.com/Determin.htm , j'ai rentré comme données: Pie Noire, Foncées, en croissant, Mixe Lait, Grand et j'obtiens deux races bovines différentes: la Bleue du Nord, et la Pie Noire ancienne!
Signe que même chez les animaux, la notion de race ne correspond pas à des critères exclusifs.
Pourtant, un spécialiste, pourra, d'un seul coup d'oeil, dire si une vache est bleue du Nord ou Pie noire ancienne.
Dans ce débat, je pense qu'il faudrait d'abord définir ce qu'on entend par "race"...Et j'ai une vague impression, que les scientifiques ne serait pas tous d'accord quant à sa définition...