jimi a écrit :
Les hommes ont toujours tenté d'améliorer leur conditions de vie, c'est ce qui a permis à l'évolution d'être beaucoup plus rapide chez l'homme que chez l'animal.Et pour améliorer leur conditions de vie ils ont du continuellement "changer de mode de vie" comme vous dites afin de pouvoir davantage tirer partit de leur environnement. Car en tirant davantage partit de leur environnement ( alimentation, habitat, ... ) ils devenaient dominateurs sur les tribus environnantes entre autres.
Plus rapide ? Je sais bien que certaines espèces animales n'ont quasiment pas évolué en quelques centaines de millions d'années, mais tout de même... Entre le premier être à peu près hominidé et l'homme actuel, il y a quand même une sacrée coupe de temps... Essayez donc de vous livrer à ce fameux exercice qui consiste à réduire l'existence de l'humanité à l'échelle d'une journée. Les sapiens que nous sommes existent depuis à peine une heure avant que sonne minuit. Qu'est-ce qui vous permet de dire qu'ils sont plus doués que les autres espèces ? Parce qu'ils se sont répandus sur tous les continents et influent sur leur environnement ? C'est un peu court, jeune homme, d'autant qu'un environnement trop perturbé finit inéluctablement par se venger !
Ils ont toujours tenté d'améliorer leurs conditions de vie, dites-vous. C'est le cas de toutes les espèces. Manger à sa faim, se reproduire, ne pas crever de froid, ce sont les conditions de base de la vie. Les animaux aussi peuvent migrer, voire pour certains, s'adapter. Qu'est-ce qui a poussé une variété de "singes" à se redresser il y a environ huit millions d'années, si ce n'est la nécessité et l'adaptation ?
Et sans remonter aussi loin, Néandertal et les pré-Sapiens n'étaient ni plus idiots, ni plus fainéants que leurs descendants de la fin du Würm. Comme l'ont dit d'autres intervenants, il y a eu d'autres périodes interglaciaires avant celle du Néolithique qui auraient pu voir naître les prémices de l'agriculture. Ce n'est pas le cas (pour ce que nous en savons), donc on peut estimer que les hommes de ces époques reculées, quels qu'ils soient, n'avaient pas la nécessité de changer leur mode de vie.
Citer :
Les peuples " isolés du reste du monde " ont évolués moins vite que les autres car ils n'ont pu bénéficier des transferts de "connaissances" et de "compétences" comme les autres peuples.
Ce que vous avez du mal à vous fourrer dans le crâne, c'est qu'un peuple isolé (prenons par exemple une île en plein milieu du Pacifique), s'il a de quoi se nourrir et si sa population n'augmente pas trop, n'a aucune raison de chercher autre chose. Vous iriez, vous, vous crever à bosser à l'usine si vous viviez dans un endroit paradisiaque, où vous n'avez pas à vous préoccuper de chauffer votre hutte, et juste à attraper un ou deux poissons par jour pour pouvoir manger ? L'homme n'est pas courageux par nature, loin s'en faut. Il suffit de regarder autour de soi pour constater que ce ne sont pas les mieux pourvus par le sort qui en font le plus.
Citer :
A partir d'un certain degré d'évolution de notre espèce et les conditions climatiques étant réunies, l'observation et les tests essai/erreur en essayant d'imiter la Nature ont probablement permis l'invention de la culture des céréales. L'élevage lui aurait été aurait commencé par la gestion des cheptels sauvage (par une chasse sélective), puis par la domestication de ces caprins et ovins ( en prélevant des nouveau nés de troupeaux sauvage ).
Tout cela est déjà connu. Sauf que je ne crois pas qu'il faille des dizaines de milliers d'années à un Sapiens pour faire ce genre de conclusions.
Citer :
Quand je dit que je pense que le climat est le catalyseur c'est parce que (je me répète, le degré d'évolution nécessaire étant atteint par notre espèce) les premiers foyers de culture de céréales et d'élevage se situe sur les territoires ou à cette époque les conditions climatologiques étaient les plus propices et avaient pu permettre l'éclosion d'une nature prolifique.
Parce que ce qu'enseigne actuellement les cours d'histoire est focalisé sur le "Croissant Fertile". Mais bien malin le spécialiste qui pourra affirmer que l'agriculture est véritablement née au Proche-Orient. D'autres pistes mènent plus loin vers l'est où, apparemment, des traces de culture du riz remontant à 15 000 ans ont été trouvées en Corée du Sud (c'est tout au moins ce que j'ai lu dans une revue il y a quelques années). En vérité, nous ignorons tout encore des contacts en les différents groupes humains, notamment en Asie.
Enfin, que faites-vous des Amérindiens ? Selon les dernières théories, le dernier groupe de migrants continentaux a franchi l'isthme de Béring avant la fin de la glaciation il y a environ 12 000 ans. Des chasseurs-cueilleurs, donc. L'agriculture du maïs, sur les deux continents américains, qui s'étend quand même de la pointe de l'Argentine jusqu'aux rives du Saint-Laurent, est beaucoup moins ancienne que cela (dans les 5 000 ans, il me semble) alors que les Amérindiens sont exactement identiques morphologiquement et cérébralement au reste de l'humanité. Pourquoi ne se sont-ils pas lancés plus tôt dans la culture des céréales alors qu'ils ont connu les mêmes changements climatiques que les autres et que leur environnement le leur permettait ? Ce n'est pas une question d'isolement car, s'ils étaient isolés des autres continents, ils vivaient sur un espace suffisamment grand et suffisamment peuplés pour bénéficier des bienfaits des échanges humains et de l'acculturation. Mieux encore, le maïs est une plante "génétiquement" tellement modifiée par les premiers agriculteurs amérindiens que même les spécialistes des peuples précolombiens sont aujourd'hui encore bien empêtrés à savoir de quelle plante sauvage elle provient.
Avant d'énoncer des vérités toutes faites, vous devriez vous pencher un peu plus sur l'histoire ancienne. Vous constateriez très vite que rien n'est évident, et encore moins prévisible.